Consacrée aux arts décoratifs et à la décoration monumentale, Corps et décors dévoile une dimension méconnue de l’œuvre de Rodin. Sur les cent cinquante œuvres qui composent le parcours de l’exposition – vases, objets d’art, dessins, sculptures décoratives – une grande partie sera présentée au public pour la première fois. L’exposition Corps et décors est visible jusqu’au 22 août au Musée Rodin. Corps et décors propose ainsi une réflexion sur la place de Rodin dans l’univers des arts décoratifs et de la décoration monumentale, à une époque qui multiplia les échanges entre des domaines artistiques traditionnellement cloisonnés.Les œuvres exposées relaient nombre de questions et débats caractéristiques de la fin du XIXe siècle : unité des arts, dépassement des styles historiques, valeur ornementale de l’œuvre d’art, conditions d’une décoration monumentale, diffusion du grand art. Le parcours de l’exposition permettra aux visiteurs de revivre ce débat important auquel Rodin, bien qu’il ne prît jamais directement parti, participa dans sa vie et par son œuvre. En résonance à cette exposition, dans le cadre de la programmation d’art contemporain du musée Rodin, les visiteurs seront accueillis dès la cour d’honneur par Torre, œuvre monumentale de Wim Delvoye dont une sélection de sculptures sera présentée dans l’hôtel Biron. Revisitant tous les genres même les plus incompatibles, cet artiste met l’accent sur la question de l’ornement tout en proposant une surenchère qui rompt avec la notion de goût dans les arts décoratifs. Illustration : Rodin, Carrier-Belleuse, Piédestal aux Titans, céramique émailléeVers 1879-1880 – Musée Rodin© musée Rodin – photo : Christian Baraja

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Le printemps et l’été sont propices aux mariages à ciel ouvert. Encore rare il y a quelques années, la réception en plein air ne cesse de séduire les couples en quête d’originalité. Seulement, pour réussir un tel événement, il faut se concentrer sur sa préparation. Depuis le choix du lieu à celui du traiteur, rien ne doit être laissé au hasard. Par ailleurs, on pensera à faire appel à un photographe professionnel pour assurer la couverture de la fête. Organiser un mariage en plein air : les détails à ne pas négliger Chaises installées le long d’un jardin, autel joliment décoré, tables de cocktail placées d’un coin à l’autre, l’organisation d’un mariage en plein air semble simple. Pourtant, il n’en est rien. Au contraire, cette forme de réception est particulièrement complexe à organiser puisque l’on doit aménager un terrain nu. Ce qui demande davantage de créativité. Cela engage également plus de dépenses. Ainsi, avant toute chose, il faut penser à bien définir son budget et à réaliser les formalités administratives. L’étape suivante consistera à choisir un lieu adapté. Au bord de la mer, sous la cime des arbres ou encore au milieu d’un champ, les idées sont nombreuses. On veillera cependant à prévoir quelques mobiliers et accessoires pour mettre les invités à l’abri du soleil, notamment en été. Chapiteaux, parasols, tentes, rideaux, ces éléments servent à protéger les convives de la chaleur. Aussi, lors d’un événement à l’extérieur, la décoration est déterminante. Elle permettra de donner un sens à un lieu. De même, elle rappelle la thématique et le code couleur. Si les fleurs symbolisent l’amour que le couple se porte, on n’hésite pas à associer la décoration florale avec d’autres objets décoratifs. Faire appel à des prestataires : une solution recommandée L’organisation d’un mariage en plein air demande un véritable sens du détail. Contrairement à une réception dans un lieu couvert, les futurs mariés doivent en effet théâtraliser les lieux et mettre en place divers éléments pour rendre l’endroit plus fonctionnel. C’est pourquoi il est préférable de confier certains postes à des prestataires. Dans ce contexte, un photographe professionnel sera le témoin privilégié de cet événement. À la différence d’un amateur qui se contentera de prendre une série de clichés, cet expert choisira le bon timing pour photographier les mariés et leurs invités. Par ailleurs, outre la qualité des images, il réalisera un reportage photo rempli d’émotions. Ainsi, le couple pourra se remémorer chaque instant de leur jour J. L’intervention d’une équipe de décorateurs sera indispensable. Ces professionnels accompagneront le couple dans le choix des couleurs, des objets décoratifs, ainsi que dans la disposition des mobiliers. Pour préparer un buffet de petits amuse-bouches et un banquet qui correspond à ses attentes, les services d’un traiteur seront également incontournables. Le chef saura suggérer un menu adapté en fonction de la saison et de la thématique.

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Dans les maisons, la mosaïque permet d’obtenir une décoration originale pour le jardin, la salle de bains ou encore la cuisine. C’est une technique décorative qui laisse un large choix de couleurs, motifs et matériaux. De plus, c’est une pratique qui remonte à l’Antiquité et qui a marqué plusieurs courants dans la décoration. La mosaïque pour la décoration de la maison Pour la décoration de la salle d’eau, les tendances sont en faveur de la mosaïque, des carreaux en céramique ou encore des revêtements en bois naturel. Le revêtement en mosaïque est intéressant pour la liberté des choix décoratifs qu’il offre. Dans une salle de bains, une cuisine ou un jardin, la mosaïque permet de décorer les murs avec de différents motifs : formes géométriques, plantes, oiseaux… Tout est possible. Pour le fond d’une piscine, on peut choisir une mosaïque unie, une combinaison de couleurs ou encore un motif de poissons ou de dauphins. S’il s’agit de la salle de bains ou de la cuisine, on peut choisir les couleurs et matières en fonction du mobilier et du carrelage au sol. Pour les pièces très lumineuses, les décorateurs jouent sur les contrastes de couleurs. Dans les cuisines et salles de bains de petite surface, une nuance claire peut apporter de la luminosité. La mosaïque et l’art décoratif Dans le domaine de l’art, la mosaïque a donné naissance à de nombreux objets décoratifs, bijoux et tableaux. C’est une composition réalisée à partir de petites tesselles assemblées sur différents supports, de manière à obtenir une image. Les tesselles peuvent être des cubes de pierre, verre, émaux ou marbre. Et le support ? En général, la mosaïque peut être posée sur une surface en bois, mais les artistes ont utilisé au fil du temps les sols et les murs des villas, les bijoux ou encore les meubles. Dans les musées, on peut trouver des ponts de navires en mosaïque. Les premières œuvres en mosaïque datent de 3.000. Plus tard, dans la culture byzantine, des icônes ont été réalisées en utilisant cette technique décorative.La composition d’un cadre en mosaïque Pour réaliser un cadre en mosaïque, on peut choisir des tesselles de différentes formes : arrondies, carrées, triangulaires ou en forme de losanges. En fonction du contour dessiné à l’avance, les tesselles sont assemblées de l’extérieur vers l’intérieur, avec de la colle spéciale. Pour leur assemblage sur le support, les artistes décorateurs ont 4 choix de disposition des tesselles : alignement régulier, alignement en rangées horizontales, alignement irrégulier ou alignement suivant le contour du motif central. L’aspect esthétique du cadre dépend du motif choisi et du contraste de lumières.

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Après Londres et New York, le PAD est de retour à Paris du 28 mars au 1er avril 2012. Événement majeur du marché de l’art, il se décline aujourd’hui dans plusieurs capitales (Paris – Londres – New York). Consacré au design, aux arts décoratifs et à la peinture du XXe siècle, le PAD rassemble les marchands français et internationaux, les plus talentueux du moment. Il est à Paris un salon éclectique, qui prône la juxtaposition des styles et le mélange des genres, le rendez-vous chic du tout Paris, le charme d’un parcours raffiné à travers la création du XXe siècle. L’édition 2012 est marquée par la présence confirmée des grands marchands, le renforcement du design contemporain et le plein essor des arts décoratifs. Un Panel de Grands Marchands Internationaux Le PAD 2012 rassemble 77 exposants. C’est un salon plus homogène, composé de stands plus spacieux qu’auparavant. Il s’ouvre sur un schéma clair, véritable « adn » du PAD : le tableau XXe siècle avec la galerie Hopkins, le design moderne avec la galerie Downtown et le design contemporain avec la Carpenters Workshop Gallery. Le PAD présente ensuite un panorama de marchands européens pour leur grande majorité. Côté français, les grands marchands sont à nouveaux au rendez-vous : en mobilier : Chahan Gallery, Galerie Yves et Victor Gastou, Jacques Lacoste, Franck Laigneau, Matthieu Richard, en arts décoratifs : Jean-David Botella, Clara Scremini Gallery et en peinture moderne : Galerie Hopkins, Galerie Lansberg, Galerie Thessa Herold, Galerie Jean-François Cazeau. Les grands marchands européens sont toujours fortement représentés, grâce à la dynamique internationale du PAD : en mobilier : Gabrielle Ammann, Carpenters Workshop Gallery, Galleria Rossella Colombari, Lamberty, Nilufar, Secondome, en arts décoratifs : Modernity, Pegaso et en peinture moderne : Manuel Barbié, Galerie Mayoral. Le PAD réalise également un vrai travail de défrichage, pour identifier et repérer les grands noms de demain, mais aussi des marchands plus confidentiels inconnus des circuits marchands traditionnels. Cette année, on pourra ainsi découvrir à Paris : la galerie britannique de design Fumi, créée en 2008 par Valerio Capo et Sam Pratt, qui fût la 1ère à s’installer dans le quartier de Shoreditch, à Londres, et participe pour la 1ère fois à un salon. Le Design Le PAD est très clairement aujourd’hui le plus grand salon au monde du design historique, moderne etcontemporain. Le comité de sélection du PAD a poursuivi ses efforts de sélection. Un renouvellement de génération s’opère, le cercle s’agrandit et se renforce considérablement. Le pôle début XXe se consolide avec la présence d’Oscar Graf, de Franck Laigneau mais aussi avec la première participation à Paris de Willy Huybrechts (qui expose déjà à Londres et à New York). Les galeries de design contemporain, présentes l’année dernière, renouvellent leur participation : la galerie italienne Secondome, Maria Wettergren, Nextlevel Galerie, BSL, Tools Galerie. L’arrivée de la galerie Fumi de Londres vient enrichir ce pôle. Les Arts décoratifs Le PAD 2012 fait également le plein de très bonnes galeries d’arts décoratifs, avec l’arrivée de la galerie Toupenet

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Le PAD (Pavillon des Arts et du design) est aujourd’hui, dans ses différentes éditions (Paris, Londres et New York), le plus grand salon de design et d’arts décoratifs au monde.Il est LE salon du design historique, moderne et contemporain.Il réunit plusieurs fois par an dans les grandes capitales du monde et du marché de l’art, les meilleurs marchands de design, mais aussi d’arts décoratifs et d’art moderne.Fort de cette dynamique internationale, le PAD propose à Paris pour sa quinzième édition, un salon éclatant, qui puise une force nouvelle de cette influence internationale, et qui saura surprendre par sa qualité et ses choix d’exigence. Du mercredi 30 mars au dimanche 3 avril 2011

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C’est à Saint Germain en Laye (78) dans une petite ville aux alentours de Paris que se cache le musée départemental Maurice Denis. Il présente une collection riche des œuvres de l’artiste et du mouvement Nabis. A découvrir régulièrement, au gré des activités organisées. Maurice Denis : sa vie L’artiste naît le 25 novembre 1870 à Granville et décéda le 13 novembre 1943 à Paris. Il fut à la fois peintre, décorateur, graveur et historien. Il était l’ami d’artistes : Vuillard, Sérusier, Roussel, qu’il fréquenta au lycée. Il fonda le mouvement des « Nabis » avec Sérusier. Les Nabis recherchaient des voies spirituelles auprès des philosophies et des doctrines. Paul Gauguin l’influença dans ses choix artistiques. Sa présence était certaine et divine. Maurice Denis acquit l’une de ses peintures L’autoportrait au christ jaune, exposé au musée d’Orsay. En 1890, il revint à un art plus décoratif, peignant de grands panneaux pour des commandes. Son oeuvre la plus emblématique s’intitule La chasse de Saint-Hubert. Installée au musée Maurice Denis, elle ne compte pas moins de sept panneaux, se succédant les uns aux autres pour former une histoire, « un conte ». Son style évolua ensuite vers la poésie symboliste et épique. Il créa régulièrement Des Baigneuses. Il construisit en 1913 un atelier à Saint Germain en Laye (78) dans un vieil hôpital et fut propriétaire des lieux en 1914. Il nomma son antre « Le Prieuré« . A ce moment là, il était au sommet de son Art. Musée Maurice Denis : la découverte Aidé par le conseil général des Yvelines, le musée Maurice Denis « Le Prieuré » a ouvert ses portes en 1980. Le monument rassemble une diversité artistique rare. Artistes symbolistes, nabis, post-impressionistes et du Pont Aven sont exposés. La découverte est de mise, dans ce lieu apparemment froid et figé, qui vit à travers les oeuvres. Denis, Sérusier, Bonnard, Gauguin, Vuillard, Ranson, Redon… intriguent et nous attirent. Les Nabis souhaitaient abolir les frontières entre artisanat et art, et intégrer l’art dans la vie quotidienne ! C’est un pari réussi avec ces objets : éventails, vitraux, meubles, sculptures, arts graphiques. Le musée est aussi impressionnant par sa collection que par son architecture. La chapelle est magnifique. C’est l’ensemble religieux le plus important. Elle symbolise le renouvellement et la modernité, après sa reconstruction dûe aux bombardements de 1914-1918. Les vitraux sont colorés, l’architecture est soignée. Le plafond, voûté en berceau, représente un ciel de nuages nuancé de colombes. Maurice Denis avait pris soin d’en faire un endroit de recueillement et de bien être. Madame Ranson au chat, 1892 et L’échelle dans le feuillage, 1892 font partie de son oeuvre. L’éternel printemps, 1908 est un ensemble de décorations réalisé pour des particuliers. Dix panneaux composent l’oeuvre, images ravissantes et douces, présentant des femmes au bain, au jardin, à la fontaine. Une délectation et une plénitude jaillissent de cette peinture qui nous caresse picturalement. La fille du patron, Paul Gauguin, 1886 ; L’église de Saint Nolf, Jan Verkade, 1893 ; Femmes dans un bois, Piet Mondrian, 1907, autant de toiles

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Raoul Dufy, mais qui fut ce peintre, cet artiste encore inconnu pour bon nombre d’entre nous ? Rares sont ceux qui estiment et reconnaissent en lui, la valeur et l’intensité de ces œuvres. Car œuvres il créa et ce, tout au long de sa vie. Voilà pourquoi, le musée d’Art Moderne de Paris a rendu hommage à cet homme d’exception en proposant une grande rétrospective (du 17/10/2008 au 11/01/2009) autour de ses créations. Peintures à l’huile, aquarelles, textiles, gravures mais aussi céramiques composaient cette rencontre totalement inattendue. Dufy est d’ailleurs ici largement représenté, comme en témoigne la monumentale « Fée électricité », installée dans l’une des salles du musée. Magnifique fresque sur 600m², de 250 panneaux dont les couleurs palpitent et nous donnent le vertige. L’exposition se voulait pédagogique et chronologique nous permettant de mieux cerner le personnage, qui fut apprécié de son vivant (1877-1953), mais assez décrié par la suite. En 1946, Gertrude Stein, collectionneuse, disait de lui « Raoul Dufy est plaisir », d’où le titre de la manifestation, en référence au chatoiement de ses couleurs et à sa joie de vivre. Sa trajectoire artistique faisait de lui, un artiste à part. Ses premières créations n’étaient pas particulièrement bonnes mais il persévéra, cherchant bien au-delà, une palette de couleurs exquises flirtant avec l’impressionnisme, mais aussi le cubisme. Cézanne le guida pendant quelques années avant que Dufy ne trouve sa propre voie, un style décoratif et original. Etaient ainsi exposés plus de deux cent cinquante œuvres, des fauves jusqu’aux cargos noirs, en passant par de nombreux thèmes : les baigneuses, les vues d’ateliers, les bords de mers,… mais aussi des créations liées à l’art populaire. En effet, Dufy illustra un ouvrage d’Apollinaire, d’après des livres médiévaux. Son éclectisme artistique ne s’arrêta pas là : il dessina des tissus, des esquisses pour des maîtres de la mode tel le couturier Paul Poiret. Il créa aussi des objets en céramiques, des paysages, mais aussi des aquarelles, douces et irrésistibles, dont les couleurs parfois semblaient émergées de nulle part. Un rose soutenu dans une composition d’un monument arabe, il fallait oser, entend-on d’un visiteur. Et oser est sûrement le verbe qui se conjugue le mieux avec la personnalité de notre homme, totalement en phase avec son temps alliant fraîcheur, insolence et luminosité ! Ses recherches artistiques le poussèrent à émerger et à faire valoir de nouvelles techniques de représentation. Il aimait l’art décoratif et peignait non pas avec une naïveté, mais une grande douceur tel un poète qui récitait son art. Cette rétrospective nous fit émerger pendant presque deux heures dans un monde peuplé d’une humanité idéale, se gardant de « tenir le malheur à distance », souligna Dufy et c’est avec effectivement, « du plaisir » que nous nous sommes laissés guider…

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A travers 80 œuvres sur papier exposées jusqu’en mars 2009, la Galerie du Passage présente l’artiste Jean-Adrien Mercier (1899-1995), graphiste et aquarelliste talentueux à qui l’on doit notamment les illustrations des Contes de Perrault. Moins connu, Jean-Adrien Mercier était également un affichiste publicitaire réputé. Jean-Adrien Mercier passe un an à l’école des Beaux-Arts d’Angers avant d’intégrer l’Ecole des Arts décoratifs de Paris, où il acquiert les techniques de l’illustration et de la conception d’affiches, un art mineur auquel il donnera toutes ses lettres de noblesse. De 1925 à 1942, il crée plus de 110 affiches de cinéma pour les plus grandes producteurs et metteurs en scène : « Carmen » de Jacques Feyder (1926), « A Nous La Liberté » de René Clair (1931), « Fantomas » de Paul Féjos (1932), « Le Mot de Cambronne » de Sacha Guitry (1936)… Cette aisance à joindre le texte à l’image séduit vite les publicitaires, et Jean-Adrien Mercier met ses talents d’affichiste au service des fleurons de l’industrie française : le champagne Castellane, la biscuiterie Paul Cantreau, les confitures Tilloy, Anis Berger, Lefevre-Utile et son petit beurre… La Galerie Pierre Passebon, à travers cette exposition, nous ramène en ces temps pas si lointains où l’illustration avait encore toute sa place dans l’imagerie française, avant l’invasion de la photographie dans l’édition, la publicité comme sur les affiches de cinéma.

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Depuis le 14 septembre, le musée Condé propose une exposition, baptisée « Singes et Dragons. La Chine et le Japon à Chantilly au XVIIIe siècle », qui s’inscrit dans la thématique du « voyage » qui sera développée jusqu’à la fin 2011 par le Domaine de Chantilly. En effet, les visiteurs sont invités à remonter le temps, au XVIIIe siècle, quand artistes et artisans réalisaient des œuvres peintes ou d’art décoratif sur commande, afin de combler un goût immodéré pour les décors asiatiques où singes et dragons se mêlaient parfois avec délicatesse aux animaux familiers de nos campagnes. IllustrationPlanche extraite de l’album de Fraisse, Livre de Desseins Chinois tirés d’après les originaux de Perse, des Indes, de la Chine et du Japon, dessinés et gravés en taille-douce par le sr Fraisse, peintre de S.A.S. Monseigneur le Duc. Inv. 2005.26.F°5, Chantilly – musée Condé. © RMN / Thierry Ollivier.

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Auguste Renoir, grand peintre du XXe siècle, est exposé jusqu’au 4 janvier 2010 au Grand Palais. Figure emblématique de l’impressionnisme, l’accrochage propose de redécouvrir son œuvre à partir de 1880… D’Auguste Renoir, on connait ses portraits de danseuses, son style naïvement classé et souvent à tort à l’impressionnisme, ainsi que ses apports à l’art moderne, Picasso ou Bonnard s’en inspirant. Guillaume Apollinairedit alors que « Renoir grandit continuellement. Les derniers tableaux sont toujours les plus beaux. Ce sont aussi les plus jeunes » C’est sur ce thème que s’ouvre l’exposition, associant une centaine de peintures à des sculptures, en passant par des dessins. Compère de Monet, Morisot ou Sisley, Renoir était un artiste de son temps. Il aimait jouer de la palette, et esquissait souvent des touches colorées, douces, élancées, propre au mouvement. Las de celui-ci, et suite à un voyage en Italie en 1881, il se passionna pour l’oeuvre de Raphaël. Les fresques, d’un aspect décoratif, et d’une technique à couper le souffle, le laissait songeur. Bien que n’ayant pas une grande pratique du dessin, il décida alors de s’y convertir. Nombreux sont les dessins préparatoires qui le prouvent. Il dessina aussi des scènes aux femmes dénudées, à l’aspect charnel et aux formes volubiles. En témoigne l’une de ses plus grandes oeuvres, Les baigneuses, 1887. Evoquant les peintures de Titien ou de Rubens, ses personnages étaient emplis de sensualité et choquèrentà l’époque. Cette période de l’oeuvre de Renoir fut vivement critiquée et pourtant, elle fut la plus novatrice. Elle ouvra la voix à l’art décoratif, celle d’un « peintre des figures » comme il aimait se définir. Cet artiste, qui jusqu’au dernier jour de sa vie, chercha à saisir la peinture différemment, au-delà des acquis, alternant avec tact et choix, est ainsi récompensé par une grande institution nationale qui propose un regard neuf et admirable sur son travail.

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