L’exposition Henri Cartier-Bresson présentée par le Centre Pompidou depuis le 12 février 2014, vient de fermer ses portes sur un très grand succès de fréquentation : elle aura accueilli 424 535 visiteurs. L’exposition Henri Cartier-Bresson sera présentée à la Fundación MAPFRE, à Madrid (28 juin – 8 septembre 2014), avant de rejoindre l’Ara Pacis, à Rome (25 septembre 2014 – 6 janvier 2015), puis le Museo del Palacio de Bellas Artes à Mexico.

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August Sander, grande figure et précurseur de la photographie contemporaine, s’expose, jusqu’au 20 décembre à la Fondation Cartier-Bresson, avec plus d’une centaine de tirages originaux… Qui était-il ? August Sander était un photographe allemand du XIXe siècle (1876-1964). Il s’intéressait à de nombreux thèmes, du portrait, à la photographie documentaire, en passant par le monde botanique. Très tôt, il se lança dans la photographie, associant travail et passion, lors du service militaire. Vers 1920, il fréquenta des artistes, tels qu’Otto Dix, Otto Freundlich, Hans Schmitz, ou Peter Alma… Il recherchait constamment, comment reproduire et transmettre l’image de son époque, le plus fidèlement possible. Il est reconnu lors de la publication, en 1929, de Visages d’une époque, les critiques saluant les clichés pleins de franchise. Il aimait montrer le lien entre les hommes et la nature, pour lui, il est indéfectible. Il vécut la guerre, et ses difficultés. Il décida d’en produire une oeuvre, Cologne telle qu’elle était, un vaste ensemble qui présentait la ville avant la guerre. Admiré par Walter Benjamin et Walker Evans, il laissa à ses contemporains, une idée sincère de la photographie, sans artifices ni mensonges. Que verrez-vous à l’exposition ? « Voir, observer et penser », tel est le credo d’August Sander, et l’intitulé sur lequel s’ouvre l’exposition… Elle présente conjointement études botaniques, portraits et paysages. Parmi les portraits, on découvre notamment des photographies des membres de sa famille mais aussi de personnes atypiques, aux visages d’époque… Jeune fille en roulotte, 1926-1932 ; Secrétaire à la Westdeutscher, 1931 ; Les filles du pays, 1932. Et un portrait saisissant de mains, appartenant au agriculteur, au pianiste en passant par ceux d’un médecin ou d’une femme de ménage. Loin des cancans, des mises en scènes, l’artiste souhaite ne montrer que la réalité du pays. On visualise aussi des paysages : monts, ruines, carrières, mais aussi scènes de ville, autoroutes…, qui passionnaient l’homme. L’accrochage nous montre la diversification de l’oeuvre d’August Sander, entre authenticitéet perspicacité. Il a su saisir des moments, des personnalités, qui ne manquent pas de piquant. Le spectateur se sent proche de l’artiste, par la simplicitéqui se dégage des photos, en plus d’être des appels à la contemporanéité.

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Tout comme le Musée d’Art Moderne, la Maison Européenne de la Photographie, situé dans le quartier du Marais, proposait l’accrochage de plus de cent œuvres du charismatique photographe Henri Cartier-Bresson. Présentée à l’occasion du centenaire de sa naissance, l’exposition souhaitait montrer le résultat du travail effectué sur les archives du photographe. Celles-ci avaient donné lieu aux expositions « Paris à vue d’oeil » au musée Carnavalet (1984) et « Des Européens » à la MEP (1997). « Photographier, c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’oeil et le coeur. C’est une façon de vivre ». L’accrochage est constitué des tirages gélatino-argentiques de l’époque. Cartier-Bresson a développé très tôt un fort attrait pour la peinture et particulièrement, le surréalisme. Doté de son appareil photo, il partit ainsi en quête du moindre détail, du divin moment de prédilection où le flash crépitera sur un instant de vie unique. De la Chine, à Cuba, en passant par le Mexique, le Canada, ou bien encore l’Inde, les Etats Unis, l’artiste s’intéressait aux histoires humaines, aux visages, à la vie en général. En témoigne ses photographies… Le pont de l’Europe, 1932 ; Séville, 1933 ;Aubervilliers, 1932 ; Bord de Seine, 1936 ; Premiers congés payés, 1936 ; Dublin, 1952 ; Foire aux bestiaux, 1952 ; Bal des petits lits blancs, 1952 ; Mai 68 rue Vaugirard, 1968 ; Alicante, 1933 ; Grenade, 1933… « Je n’ai aucun message à délivrer, rien à prouver, voir et sentir, et c’est l’oeil surpris qui décide ». Henri Cartier-Bresson aura su nous montrer les valeurs de notre temps à travers des clichés simples et sans fioritures, une réflexion documentaire d’un monde en perpétuel changement…

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A l’occasion du centenaire de la naissance d’Henri Cartier Bresson, le Musée d’art moderne propose jusqu’au 13 septembre une rétrospective de soixante-dix de ses photographies. L’exposition se veut pleine d’humanité et porte un regard sur les cinq continents, à l’image du photographie, Cartier Bresson. Photographe français, proche du groupe des surréalistes, de Walker Evans ou Brassaï, il est l’un des pionner de la photo journalisme. Il était « l’œil du siècle » selon Pierre Assouline, journaliste, témoin de la souffrance et de la vie. L’accrochage se partage en quatre thèmes : Premières oeuvres, HCB témoin de son temps, HCB photographe de la vie quotidienne, HCB portraitiste. Les oeuvres de Cartier Bresson sont en état d’origine, jamais retouchées, de tailles imposantes, 70×90 cm. Elles sont des appels à l’émotion, aux souvenirs, et aux sentiments. En témoigne, ces scène de vie, Ubub Bali, Indonésie, 1949 où l’on perçoit un homme, à la peau décharné, victime de la famine et de la cruauté. Son visage est l’emblème de la photographie. Nous pouvons ainsi nous plonger sans lassitude dans ses milliers de visages pris au hasard par l’artiste. Les points de vues sont joueurs, travaillés, comme Simiane, la rotonde, 1969 ou Sifnos,1961. Il s’est aussi amusé à dépeindre les portraits de personnalités célèbres de l’époque comme Truman Capote, Matisse, Prévert, Le Toumelin ou Curie. Il disait « Le reportage est une opération de la tête, de l’oeil et du coeur pour exprimer un problème, fixer un évènement ou des impressions » et c’est ce qu’il fit à merveille tout au long de sa carrière. Qui a-t-il de plus fugaceque l’expression d’un visage ? Si ce n’est la perspective, par notre regard occidental de se rapprocher au plus près des préoccupations du tiers monde et d’émerger loin de la superficialité ? Cartier Bresson savait comment rendre intenses des moments souvent oubliés des passants, se faisant le reporteur du monde et de ses dérives.

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La Fondation HCB célèbre le centenaire de la naissance d’Henri Cartier-Bresson en l’associant à l’un des photographes qu’il admira le plus jusqu’à la fin de sa vie, sur un sujet commun qu’il affectionnait tout particulièrement : l’Amérique. Cette exposition est l’occasion de mettre à l’honneur deux grands maîtres de la photographie du XXe siècle qui se vouaient une estime réciproque. L’exposition présente, du 10 septembre au 21 décembre 2008, quatre-vingt six tirages d’époque. Les oeuvres de Walker Evans proviennent d’institutions américaines (Getty, MoMA) et de collections privées; celles de Cartier-Bresson, dont plusieurs inédites, sont issues de la collection de la Fondation HCB. Les images présentées ont été réalisées entre 1929 et 1947 dans des environnements urbains (New York, Washington, Chicago, Californie) et dans le Sud : Mississipi, Alabama, Louisiane… Le catalogue, publié par Steidl, est accompagné d’une introduction d’Agnès Sire, commissaire de l’exposition, et d‘un essai de Jean-François Chevrier, critique d’art. Henri Cartier-Bresson et Walker Evans Walker Evans (1903-1975), jeune Américain épris de Flaubert et de Joyce, était venu passer une année à Paris en 1926 dans le but de devenir écrivain ; c’est à son retour aux Etats-Unis qu’il décida de se consacrer à la photographie. Henri Cartier-Bresson (1908-2004), passionné de peinture, photographia les années 1930 « à la sauvette » avant de s’essayer au cinéma – à New York avec Paul Strand puis en France avec Jean Renoir – et d’opter finalement pour la photographie. Imprégnés de littérature, de poésie, de peinture, dotés d’une insatiable curiosité et de la volonté farouche d’être les libres témoins de leurs temps, c’est donc par la photographie qu’Evans et Cartier-Bresson manifestèrent tous deux, différemment, une forme de critique sociale. Dans son essai, Jean-François Chevrier écrit : « Evans et Cartier-Bresson ont un point commun essentiel, qui a été presque immédiatement reconnu à New York (et ignoré à Paris) : ils sont devenus artistes en réinventant la photographie. » Les deux photographes nourrissaient chacun un profond respect pour le travail de l’autre. Cartier-Bresson évoquait souvent Girl in Fulton Street, l’une des deux images d’Evans qu’il avait sélectionnées pour l’exposition inaugurale de sa Fondation en 2003 (« Les Choix d’HCB »).En 2001, il écrivait à Peter Galassi, conservateur en chef du département de photographie du MoMA : « Sans le défi que représentait l’oeuvre de Walker Evans, je ne pense pas que je serais resté photographe ». Evans quant à lui écrivait dans le New York Times à la sortie d’Images à la sauvette en1952 : « Cartier-Bresson est un véritable homme de l’oeil. Il fut en outre l’un des rares innovateurs en photographie ». Les États-Unis, cible commune Cartier-Bresson disait : « C’est l’Amérique qui m’a fait ». Ses photographies y ont été exposées dès les années 1930, à la Galerie Julien Levy de New York (1933 et 1935), puis au Museum of Modern Art en 1947 (sa première exposition en France n’eut lieu qu’en 1955). Il séjourna à New York en 1935 quand son travail fut exposé chez Julien Levy, aux côtés

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Pour les 70 ans de la célèbre agence Magnum, l’exposition « Magnum Manifesto » est proposée jusqu’au 3 septembre au Centre international de la photographie (ICP) à New York. Une exposition actuellement proposée au Centre international de la photographie célèbre les 70 ans de l’agence Magnum, coopérative de photographes. De nombreuses photographies de l’agence sont mondialement connues et ont déjà fait l’objet de nombreuses expositions. « Magnum Manifesto », qui débute demain jusqu’à début septembre se veut différente des précédentes. « L’un des enjeux, c’était d’essayer de définir l’esprit Magnum », explique Clément Chéroux, l’un des deux conservateurs de l’exposition. En plus des photographies, l’exposition reprend des citations des photographes, notamment Robert Capa et Henri Cartier-Bresson, deux figures de l’agence Magnum. Créée en 1947 par Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, George Rodger, William Vandivert et David Seymour, l’agence avait pour objectif de permettre aux photographes de garder un contrôle des droits de leurs photos. Malgré les difficultés rencontrées de la presse, l’agence arrive à tenir grâce à une diversification entamée assez tôt. « C’est parce qu’ils arrivent à tout faire en même temps, une chose et son contraire, qu’ils parviennent à tenir », explique Clément Chéroux. « Cela reste précaire », observe Clara Bouveresse, l’autre conservatrice de l’exposition, auteure d’une thèse sur Magnum. « C’est un grand défi aujourd’hui de trouver un modèle économique viable pour les photographes. » L’exposition se terminera à New York le 3 septembre avant d’être présentée ensuite à Rome et à Berlin avant un possible détour par la France.

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Du 26 janvier au 25 avril 2010, dans la Galerie de pierre haute aura lieu une exposition qui rassemblera près de 150 clichés de photographes reconnus, qui ont porté leur regard sur le Château pour en saisir la beauté et les multiples facettes. Versailles prend donc une nouvelle fois rendez-vous avec la photographie pour une exposition de clichés dédiée au célèbre château. La galerie de pierre haute devient ainsi une véritable galerie de photographie accueillant les clichés de grands artistes ayant marqué l’histoire de leur discipline tels qu’Eugène Atget, Man Ray, Brassaï, André Kertész, Jacques-Henri Lartigue, Dora Maar, Robert Doisneau, Henri Cartier-Bresson… ainsi que des grands noms de la photographie contemporaine : Robert Polidori, Raymond Depardon, Jean-Loup Sieff, Michael Kenna, Jun Shiraoka, ou encore Luigi Ghirri. L’Exposition s’articule autour de quatre grands thèmes : « Versailles au coeur de l’histoire » « De pierre, de marbre et de soie » « La nature maîtrisée » « Rêver Versailles ».

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Le Musée du Jeu de Paume créer l’évènement en surfant sur la vague contemporaine, à l’affiche l’exposition « Planète Parr » du 30 juin au 27 septembre prochain… Derrière le personnage… Né en 1952, Martin Parr est un photographe britannique, mêlant dérision et acidité. Il fait parti de l’univers criant de la photographie documentaire. Il a travaillé sur de nombreux projets, démontrant les contrastes et les ambiguitésde l’humain. Deux phases cimentent sa carrière, ses photographies en noir et blanc célébrant les instants de vie et celles colorées représentant une satire sociale. « J’ai toujours collectionné, c’est une manie, presque une maladie à laquelle je ne peux résister. J’ai commencé par les fossiles, les nids d’oiseaux, les boulettes de plumes (…) aux timbres, aux tickets de bus et aux monnaies, jusqu’à ce que je découvre la photographie… » Collectionneur avisé, il porte un regard explosif sur notre monde, depuis plus de trente ans. Emergeant de la classe moyenne, l’artiste dissèque les richesses, source deconflits et de soucis, prêtant à l’explosion d’un monde à vif… D’abord clinquantes et cyniques, ses photos sont emplies d’humour et dénoncent les phénomènes de mondialisation, le tourisme de masse ou les comportements luxueux. Martin Parr émet une satire de la vie contemporaine. Ce que vous y verrez… Le jardin des Tuileries accueille la série Small World, ironie des touristes pris sur le vif : La plage artificielle de l’océan, Japon, 1996 ; Le Keukenhof, Hollande, 1994 ou L’hôtel the Venetian, USA, 2000. Dans le hall, des excentricités apparaissent, ne manquant pas de faire sourire. Barack Obama est mis en avant, à l’effigie de nombreux éléments : chaussures, préservatifs, paquets de céréales, slips… Nous retrouverons d’ailleurs cet aspect plus tard dans l’exposition… Tatcher, Spice Girls, Ben Laden, Abba, tant d’icônes pour des objets quotidiens : tasses, réveils, montres… La suite n’est que la collection émouvante, parfois poignante, sensuelle de Martin Parr. Parmi ces oeuvres, on retrouve Brian Griffin, Graham Smith, Chris Killip, mais aussi Cartier-Bresson et son Déjeuner sur les bords de Marne, 1938. L’artiste est très attiré par les années soixante de son pays. En ressort une collection d’ouvrages et de photographies, dont il ne se lasse pas. Une création retient notre attention tout particulièrement. Crée par Joan Fontcuberta, on y voit un prisonnier humilié, travail retouché à l’aide d’un photomosaïque des visages et des fonctions des individus malveillants. L’oeuvre est intransigeante et saisissante. Des photographies plus ironiques secouent l’exposition comme par exemple ces multiples points de vue d’hommes et de femmes différents mais portant le même vêtement. L’accrochage se clôt sur sa série Luxury, 2008. On y perçoit un échantillon du mauvais goût mondial :  Courses hippiques, South Africa, 2008 ; Emirats arabes, foire d’art contemporain, 2007 ; Ascot, Angleterre, 2003 ; Haute couture, Paris, 2007; Semaine de la mode à Moscou, Russie, 2004. Martin Parr met l’accent sur ces petits détails qui auraient pu être anodins, l’argent, les bijoux, le champagne, les écharpes en vison, l’habillement ridicule d’un chien, les pièces montées… C’est alors la luxure, la richesse qui détruisent les valeurs propres de notre monde. Comme

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