Le 17 octobre 2014, le Musée de Montmartre inaugure trois nouveaux espaces : l’atelier-appartement de Suzanne Valadon et Maurice Utrillo, l’ Hôtel Demarne et le Café Renoir. L’ exposition « L’Esprit de Montmartre et l’Art Moderne, 1875 – 1910 » (17 octobre 2014 – 25 septembre 2015) sera également présentée. Trois nouveaux espaces L’Atelier-Appartement Chez Valadon et Utrillo Suzanne Valadon vint s’installer au 12 rue Cortot en 1896 puis y revint en 1909. Elle y resta jusqu’en 1926 avec son fils Maurice Utrillo et son compagnon André Utter. Valadon est restée célèbre pour être l’une des premières femmes peintres ; quant à Utrillo, il a laissé des vues inoubliables de Montmartre. Après plusieurs décennies d’abandon, l’atelier reconstitué sera ouvert au public le 17octobre 2014. L’hôtel Demarne Le nouvel espace d’exposition temporaire L’Hôtel Demarne, bel hôtel particulier du XIXesiècle, sera ouvert au publicpour la première foisle 17 octobre 2014. C’est là que vécut Claude de la Rose, dit Rosimond, comédien de la troupe de Molière. C’est aussi dans ces murs que se trouvait la loge du Père Tanguy, marchand de couleurs des peintres impressionnistes. L’Hôtel Demarnea été entièrement repensé pour accueillir des expositions temporaires de haut niveau, ainsi qu’un salon de thé au rez-de-jardin, le Café Renoir. Le café Renoir Café des artistes Toute l’année, de 11h30 à 17h, le Café Renoir accueillera les visiteurs au rez-de-chaussée de l’hôtel Demarne et dans les Jardins Renoir. Ils pourront faire une pause gourmande sous une verrière chauffée en hiver et décorée par Hubert Le Gall. Au menu : café, thé, pâtisseries et restauration légère. En été, des tables et chaises seront disposées dans le jardin, à l’image du Bal du moulin de la Galetted’Auguste Renoir. Une nouvelle exposition « L’esprit de Montmartre et l’art moderne -1875 -1910 » 17 octobre 2014 -25 septembre 2015 L’exposition « L’Esprit de Montmartre et l’Art Moderne » vous invite à découvrir la philosophie radicale et contestataire des artistes montmartrois au tournant du XXe siècle. Mettant à l’honneur les Arts Incohérents, les Hydropathes, le Fumisme ou encore le cabaret des Quat’z’Arts et la Vachalcade, elle montre l’importance de Montmartre en tant que centre de l’avant-garde artistique. 200 pièces d’archives et 150 œuvres, issues de la collection du Musée mais également de collections publiques et privées, présentent au visiteur les moyens d’expression des artistes de l’époque (satire, caricature), leurs médias de prédilection (affiches, illustrations, chansons), et leurs lieux d’expression favoris (cabarets, cirque).« L’Esprit de Montmartre et l’Art Moderne, 1875 -1910 » sera installée dans l’Hôtel Demarne, en tant qu’expositioninaugurale de ce nouvel espace. Infos pratiques : Horaires : Le Musée de Montmartre et ses Jardins sont ouverts tous les jours, toute l’année, de 10h à 18h.Horaires d’été: jusqu’au 31 août 2014, le Musée est ouvert jusqu’à 19 heures tous les soirs.Le Café Renoir est ouvert du mercredi au dimanche, de 11h30 à 17h. Tarifs : Visite libre individuels : 9,5€, 8,5€ (Amis du Louvre), 7,5€ (étudiants, handicapés), 5,5€ (10-17 ans), gratuit : -10 ans, presse, ICOM, professionnels du tourisme.

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Situé sur la Butte, en plein Paris, le Musée de Montmartre ouvre ses portes aux visiteurs pour une collection permanente. Entre tableaux, affiches, dessins, lithographies et mobiliers, l’évasion est intense… A deux pas de la place du Tertre, au 12 rue Cortot, se trouve l’ancienne demeure de Suzanne Valadon, son amant André Utter et son fils Maurice Utrillo. Un peu d’histoire… En 1886, de multiples artistes amoureux de Montmartre se révoltèrent face aux dérives architecturales. Parmi eux, on trouve Renoir, Dufy, Bernard, Othon Friesz. Ils fondèrent la Société d’histoire et d’archéologie « Le Vieux Montmartre« . Cette association ayant pour but de conserver les témoignages artistiques, historiques, et ethnologiques, elle permit la sauvegarde du vieux Montmartre. Elle sauva de nombreux monuments, condamnés bien souvent. Auguste Renoir s’installa dans l’ancien manoir de Rosimond, devenu le musée de Montmartre aujourd’hui. Ce fut une succession d’artistes qui rendèrent à la bâtisse, un chaleureux hommage. Une maison, une vie de bohème… L’exposition est scindée en quatre axes majeurs, le Montmartre historique (au temps de l’abbaye, des dames de Montmartre), le Montmartre en fête (cabaret du Chat Noir, Le lapin agile, les bistros…), la Commune (qui éclata en 1871, le Paris assiégé est à feu et à sang) et le Bohème artistique (Toulouse-Lautrec et ses compères, la butte, le cabaret des Arts…) On trouve aussi une maquette réalisée par Claude Charpentier qui présente les lieux mythiques de la Butte Montmartre. Le parcours nous présente tout d’abord l’abbaye. Celle-ci empêcha l’urbanisation de Montmartre, qui resta donc un lieu de promenade et de bien être. L’image bohème et excentrique du quartier est nuancée avec la salle consacrée au temps des Cerises. En effet, la déclaration de guerre avec la Prusse laisse place à une forte misère et pénurie pour l’habitant français. La Commune fut édifiée à Montmartre et prouva l’incroyable combat d’hommes décidés à ne plus subir mais à vivre. De cette période difficile naît le Sacré Coeur. L’ambiance est plus conviviale avec le temps de la fête. Dès 1950, Montmartre devint le théâtre de la fête et des révolutionnaires bohèmes. La proximité entre alcool et fête est minime et les artistes s’en donnent à coeur joie. Toulouse-Lautrecdépeint les cabarets, le Moulin Rouge, représentant la Goulue et autres symboles du moment. Le temps des bohèmes attire de nombreux artistes, poètes, peintres, musiciens, écrivains, journalistes… Francisque Poulot représentait la vie montmartoise de façon naïve et douce, des images d’enfants et de famille. Enfin, comme pour illustrer davantage le lieu dans lequel nous nous trouvons, Suzanne Valadon et Maurice Utrillo sont mis en avant, chassé croisé douloureux et tortueux entre la mère et le fils dont la communication artistique égalera les complications psychologiques. La fée verte planant dans le ciel dégagé de Montmartre, le musée illustre les multiples facettes de ce quartier, scintillant de paillettes, de musique et d’euphorie comme d’humilité, de misère et de solitude.

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Situé non loin du vieux port de La Rochelle, le musée des automates présente une collection riche et inventive… pour les petits comme pour les grands enfants ! Un peu d’histoire… Dès l’Antiquité, l’automate fut fabriqué. L’homme désirait « créer des machines animées reproduisant les mouvements des êtres vivants ». Dans l’Egypte des pharaons, les prêtres commandaient des statues, dont une partie pouvait être manipulée à l’abri des regards, créant un aspect magique, instaurant ainsi fascination et croyance religieuse. L’époque gréco-romaine a connu des automates dont le fonctionnement était fondé sur les principes simples de la physique.C’est davantage l’aspect scientifique qui ressort. L’automate devint familier aux gens de la rue à partir du XIVè siècle, grâce aux horloges animées des grandes cathédrales. Au XVIIè siècle, l’automate androïde apparait, possédant un mécanisme d’horlogerie très complexe. Capable de dessiner, d’écrire, de jouer d’un petit instrument de musique, d’articuler quelques paroles, il était fabriqué à l’unité comme un splendide bijou de précision. Puis, l’industrie du jouet connu un développement important. Les fabricants d’automates, installés au cœur de Paris, proposèrent une production plus importante à des prix raisonnables. Par son aspect « objet d’art », l’automate devint un objet de collection. La création des grands magasins renforça la compétition entre les commerçants. L’automate s’adapta aux besoins nouveaux de la publicité : placé dans une vitrine, il séduisait le client et l’incitait à pénétrer dans le magasin. La fée électricité transforma définitivement le monde des automates. Doté d’un petit moteur, l’automate fonctionnait en continu sans être remonté. Pendant plus de cinquante ans, à l’époque des fêtes de fin d’année, il a séduit infatigablement ses spectateurs. Et le musée… Le Musée des automates expose la plus belle collection d’automates de France. Pas moins de trois cent pièces d’exception, d’Europe comme du reste du monde, de 1900 à l’époque contemporaine, parsèment l’exposition. Vous les découvrirez à travers quatre thèmes : les automates anciens (avant 1900), les automates publicitaires (1920-1950), les reconstitutions historiques, et les vitrines animées. Certains automates ont également été dévêtus pour permettre de mieux comprendre leurs mécanismes. Que vous soyez âgé de sept ou soixante dix sept ans, le spectacle grandiose d’un Montmartre reconstitué ne vous laissera pas de glace. A voir, et à revoir…

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Cet été, les pianos s’invitent dans plusieurs espaces publics et les rues de la capitale. Il s’agit d’une manifestation organisée par plusieurs artistes, à l’initiative de Luke Jerran. Les habitants et les touristes à Paris pourront donc profiter de plusieurs concerts improvisés à différents endroits, à partir du 13 juin et jusqu’au 10 juillet 2014. La manifestation s’intitule « Play me, I’m yours» et se concrétisera à travers plusieurs concerts qui auront lieu sur les Champs Elysées, dans le Parc des buttes de Chaumont, à Montmartre, à la Cité de la Mode et sur d’autres rues célèbres de la capitale. Pour les habitants et les touristes, l’événement sera une occasion de découvrir le piano et la musique classique. Une manifestation pour donner une nouvelle vie aux pianos Les organisateurs mettront à disposition des passants une cinquantaine de pianos dans plusieurs rues et places insolites. Organisé pour la deuxième fois, l’événement a pour objectif de donner une seconde vie aux pianos grâce aux techniques de l’artiste Nathalie Junis. Pour ceux qui ne la connaissant pas, Nathalie Junis est une artiste parisienne originaire de Carcassonne, qui s’est spécialisée au fil du temps dans la customisation des instruments musicaux. Son travail consiste principalement à décorer les pianos et les ukulélé en utilisant une technique originale. Cette passionnée des arts plastiques a eu déjà des expositions de tableaux et d’instruments musicaux personnalisés en France comme à l’international. La customisation des instruments musicaux En ce qui concerne la personnalisation des pianos, les passants pourront admirer des peintures à motifs ou des portraits de différents personnages célèbres. La décoration sera réalisée par une soixantaine de plasticiens, qui adapteront leurs œuvres à chaque emplacement (parc, rue, jardin de musée, etc.). Pour les personnes désireuses de s’initier aux arts plastiques, « Play me, I’m yours» a organisé du 14 au 18 juin dernier plusieurs ateliers de customisation aux Halles. L’occasion idéale pour décorer soi-même un piano. Les animations « Play me, I’m yours» L’événement « Play me, I’m yours» sera accompagné de plusieurs concerts réalisés par des musiciens amateurs et confirmés. A destination des passants intéressés par la découverte les pianos, ils proposent également quelques ateliers d’initiation gratuits. Pour les amateurs de concerts, l’événement invite les passants à plusieurs représentations le 25 juin. Une occasion de chanter et danser, mais aussi de participer à plusieurs jeux-concours.

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C’est avec chaleur et ambiance montmartoise que vous découvrirez Toulouse-Lautrec, ses affiches et l’hommage de ses pairs au Musée des arts décoratifs, jusqu’au 3 janvier 2010… Henri de Toulouse-Lautrec représentait la nostalgie d’une belle époque, celle des guinguettes et du Montmartre enivrant.De l’absinthe, aux cabarets, en passant par la vie de bohème et l’euphorie artistique, il se détacha des autres par son goût absolu pour l’art et sa personnalité hors du commun. Malchanceux, né de parents proches, il tomba malade assez rapidement ce qui empêcha sa croissance. En effet, l’homme atteint les 1m52 malgré tous les essais entrepris par ses tiers pour faire de lui « un grand homme ». Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est que Toulouse-Lautrec allait en devenir un, artiste génial, qui profita de sa vie avec humilité et sans se soucier du regard des autres. Le Musée des Arts Décoratifs lui rend hommage avec l’accrochage de ses vingt-six affiches :Babylone d’Allemagne, Moulin Rouge, Le Divan Japonais ou Ambassadeurs… S’inspirant du japonisme, l’artiste appréciait manier de nouvelles techniques comme la lithographie. Il était intéressé par les portraits, les silhouettes, avait le goût du spectacle, des femmes (dont on ne compte plus les maîtresses…) et de l’humour. Il était très humain et désirait avant tout vivre de libertécomme le reflétait ses choix. Il choisissait toutes ses commandes, empêchant ainsi la pression inutile malgré l’interdiction de certaines affiches. A côté de lui, se trouvent une centaines d’affiches crées par des graphistes contemporains venant de vingt quatre pays pour le Nouveau Salon des Cents. Parmi eux, on retrouve Makoto Saïto, Michal Batory, André François, Waldemar Swierzy, Paul Davis, Iukko Takano, Jukka Veistola ou Gunther Kieser… Tous à leur façon réinterprètent l’image de Toulouse-Lautrec, tantôt contemporaine, moderne, virtuelle, érotique… en démontrant que l’art de l’affiche n’est plus un art mineur parmi les majeurs mais bien un Art à toute épreuve.

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Au cœur du magnifique quartier de Montmartre, l’Espace Dali présente l’unique exposition permanente du maître surréaliste, offrant un voyage fantasmagorique autour des sculptures, des lithographies, et des œuvres singulières de l’artiste. Salvador Dali, artiste du XXe siècle, marqua ses contemporains, en inventant et en réalisant des créations à la fois mythologiques, mystiques et figuratives. Il fut aussi sculpteur, designer, et illustrateur. L’espace Dali nous invite donc à pénétrer dans ce monde si particulier qu’est le sien. Lumières tamisés, ambiance intime, permettent une déambulation propice à l’appréciation des travaux du maître. Autour de la collection permanente, sont exposées des vidéos, mais aussi des images, clins d’œil au travail de l’artiste espagnol. En effet, ce dernier voit l’art comme un moyen de remettre en cause les limites du cogito occidental, de critiquer la Raison. Il voue une passion aux images cachées qu’il accompagne d’une technique graphique lui permettant de réinvestir la perspective de la Renaissance et d’obtenir un réalisme technique. L’homme est farfelu, il apprécie mettre en scène des éléments rationnellement irréels : une montre qui dégouline sur une branche d’arbre, une Aphrodite parée de tiroirs ou bien un éléphant qui s’hybride avec un échassier. Dali aime jouer avec notre regard et nous troubler. Troublé est le sentiment qui peut se lire sur les visages des visiteurs de l’exposition. Que dire devant ses représentations d’Alice au pays des merveilles façon « surréaliste » ? Ou bien encore de ses illustrations de Don Quichotte ? Gouttes et projections émergent des madones ou de Don Quichotte, une manière de retranscrire la puissance et l’étrangeté transformant ainsi la simplicité première en vision hallucinatoire. On peut aussi imaginer le bonheur qu’a ressenti Dali lors de ses illustrations du conte de Lewis Carroll, dont l’histoire est, on ne peut plus, fantastique. Les installations mises en place par le musée détonnent et mettent encore plus en avant ses travaux. Une pomme entière, puis croquée, puis dévorée, visible qu’en effectuant des mouvements… Les moustaches de Dali coiffées différemment suivant notre angle de vue… Hologrammes et jeux d’optiques pour nous plonger encore plus intimement dans le monde de l’artiste. Plongée effectuée à vitesse infernale face à l’installation mise en place par le Musée. Nuage de sables à même le sol, boules bleues et blanches suspendues, miroirs accolés autour, et vidéo apposé au fond… nous invitant à nous perdre dans l’inextricable paradoxe qu’est l’être humain et sa part cachée, l’inconscient. Maître de l’auto dérision (comme le prouve son interview à la fin de l’exposition, interrogations et réponses à l’appui !), magnant avec grâce, la perspective, le caractère quasi photographique de ses œuvres, les hologrammes et les anaglyphes, Dali souhaitait permettre une retranscription graphique du monde que l’on appelle aujourd’hui « réalité virtuelle ». Echo même que l’on retrouve dans les réalisations d’artistes contemporains. Réalité dans ce paradoxe d’images numériques qui affluent de toute part, émises de façons quasi oniriques, et telles des rêves imagés, Dali nous plonge, hors de notre quotidien, pour voyager bien au-delà.

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