Brisa Roché

A l’occasion de la sortie, le 06 septembre prochain, de son troisième album baptisé All Right Now, Brisa Roché a accordé une interview à la rédaction de Lartino. Rencontre avec une artiste qui a su trouver sa place dans un univers rock plutôt masculin …

Quand avez-vous décidé de vous lancer dans la musique?

Je dirais vers 13 ans. Je chantais déjà avant, mais à 13 ans, j’ai reçu ma première guitare, et j’ai décidé que je serai auteur / compositeur.

On a appris récemment que vous peignez, écriviez, confectionniez vous-même certaines de vos tenues, d’où vous viennent tous ces talents, cette envie de faire les choses ?

Cela vient de mon côté américain. Aux Etats-Unis, on a tendance à improviser, faire les choses par soi-même. On n’hésite pas à se lancer.
En France, avant de démarrer quelque chose, on prend des cours, on se forme, on étudie. Et cela touche tous les domaines.
Aux Etats-Unis, même quand il s’agit de construire une maison, on n’a pas peur de se lancer de ses propres ailes.

Pouvez-vous nous en dire plus sur ce nouvel album ALL RIGHT NOW ?

La genèse de l’album a été la tournée qui a suivi mon deuxième album. J’ai voyagé avec des musiciens avec qui la symbiose, l’harmonie, l’énergie musicale n’ont cessé de se développer tout au long de la tournée et avec qui nous formons désormais un groupe très uni. C’est la première fois que j’enregistre de cette façon, avec un vrai groupe. Et All Right Now, le nouvel album, est donc le résultat de cette entente humaine et musicale. C’est aussi la première fois que je produis moi-même un album.
Quant à la musique, je dirais que c’est du « garage disco » !

Comment travaillez-vous pour composer vos chansons ?

Pour cet album, j’ai d’abord écrit des textes très structurés (rythmes, syllabes, structures couplets/refrains) puis nous avons improvisé tous ensemble. J’indiquai par un geste la personne que nous devions suivre et qui devait mener le groupe, jusqu’à ce que naissent des boucles musicales. Je cherchais ensuite le texte le mieux adapté et la mélodie devenait évidente. Je la chantais très très fort pour bien l’apprivoiser et l’avoir en tête, et puis le groupe se remettait à jouer en s’adaptant à cette mélodie et en lui trouvant la structure musicale qui lui convenait.

Pouvez-vous nous présenter vos musiciens, quels liens entretenez-vous ?

Lena Deluxe : clavier. Jay In Space : guitare. Pirzo : batterie, Richard Horon basse
Ils sont tous lillois. On s’est rencontré pendant la tournée de Takes mon deuxième album. C’est la première fois que je me sens en harmonie philosophique et humaine avec un groupe de musiciens. C’est mon premier vrai groupe. Ils ont aussi leur projet musical de leur côté. Et donc ils m’ont suivi en Californie pour écrire All Right Now. Puis on l’a enregistré à Hudson (NY) dans une église gothique transformée en studio.

Quelle est votre chanson préférée de cet album ?

C’est le titre Green Light sur ce nouvel album. Je ne pourrais pas l’expliquer mais quand j’ai écouté cette chanson alors que ce n’était qu’une maquette, j’étais en train de courir, le soleil se couchait, et j’ai ressenti quelque chose de très fort, une émotion indicible.

Vous chantez peu en français, pourquoi ?

Car je trouve que le français n’est pas la langue rythmique la mieux adaptée pour écrire des chansons, mais plus encore parce que ce n’est pas mal langue natale. J’ai donc moins de vécu et d’émotions avec cette langue

Qu’écoutez-vous actuellement ?

Quand je suis en France, j’écoute beaucoup de choses de mon pays, les Etats-Unis, comme John Lee Hooker, Robert Johnson, Willie Nelson. Ou bien j’écoute aussi Poni Hoax, ou Tender Forever, plein de choses très différentes Chairlift, Jimi Hendrix, The Make-Up, enfin difficile à dire car je laisse tourner mon iPod.

Brisa Roché, la Rédaction de Lartino vous remercie pour le temps que vous lui avez accordé.

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