Christian Bonnefoi, un peintre contemporain

Christian Bonnefoi est un des principaux représentants en France de la peinture contemporaine. La pratique de la peinture a pu sembler désuète, il y a quelques années, mais comme le prouve les expositions consacrées cette année à l’œuvre de l’artiste, elle connait aujourd’hui un certain renouveau.

Christian Bonnefoi est né en 1948 à Salindre dans le Gard. Il s’installe, en 1968, à Paris où il obtient un doctorat en histoire de l’art à la Sorbonne. Il fait partie de Ja na pa de 1977 à 1978, groupement d’artistes prenant explicitement le contre-pied de Support/Surfaces.

La principale préoccupation de Christian Bonnefoi est de produire une surface, objet même de l’œuvre. Le collage est un moyen pour l’artiste de la créer. Tous les procédés et les matériaux, qu’il utilise, finissent par se juxtaposer, s’entrelacer et se complexifier jusqu’à ce que soit obtenu un « feuilletage » inextricable de la surface, qui se constitue en « tableau » . L’oeuvre est ainsi formée autant par ce qu’elle cache que par ce qu’elle révèle

Christian Bonnefoi est Représenté par les Galeries Jacques Elbaz et Baudoin Lebon, à Paris, et Oniris, à Rennes. Plusieurs expositions personnelles lui sont consacrées cette année.

« Le premier geste pour montrer une forme consiste à poser quelque chose sur un mur.
J’ai pris cette position à la lettre ; une position qui dérive de tout ce que l’on peut interpréter du cubisme, donc le problème est effectivement de poser quelque chose sur un mur de la manière la plus élémentaire, par exemple un morceau de papier avec une punaise ou une épingle. (…)
Petit à petit il était nécessaire de positionner des éléments, par exemple blancs sur fond blanc, dans un registre concernant plutôt le rapport du mur à l’espace. Maintenant il s’agit d’introduire des figures plus élaborées, de la couleur, pour donner à cette situation de nouvelles attributions.
Il est assez simple d’éviter tout effet de composition en utilisant des papiers punaisés au mur car c’est dans le geste même que tout s’élabore, puisqu’il s’agit d’ajouter des choses à d’autres. Le problème n’est donc pas d’avoir une vision d’ensemble, c’est ainsi que je définis une composition, le problème est de procéder du détail vers l’ensemble. L’ensemble étant le moment où la chose s’interrompt. (…)
Ce qui est véritablement important c’est le mouvement d’élaboration. Le résultat à la limite est secondaire.
Il y a toujours un résultat car il y a toujours une fin ; un arrêt en quelque sorte du travail, du temps. »

Quelques unes de ses expositions

1977 – Fragments d’Hyperion, Galerie Piltzer, Paris
1980 – PS1, New York
1981 – Galerie Jean Fournier, Paris
1985 – Sous une double équation janusique, F.I.A.C., Galerie Regards, Paris.
1988 – Le botaniste sans maître, Centre d’Art Contemporain Orléans . Catalogue
1990 – Galerie Regards, Paris
1991 – Annandale Gallery, Sydney
1993 – Galerie Alfredo Melgar, Madrid.
1996 – Galerie de France, Paris.
1997 – Galerie Oniris, Rennes.
1998 – Jan Maiden Fine Art, Columbus, USA.
2000 – Musée des Beaux-Arts, Canton, Chine
2003 – Galerie Xin Dong Chen, Pékin, Chine
2004 – Galerie des Beaux-Arts, Toulon
2005 – Galerie Franch Font, Montpellier
2007 – Galerie Jacques Elbaz, Paris
2008 – Centre Pompidou, du 22 octobre 2008 au 1er janvier 2009

Post author

Laisser une réponse