Cloués au port, de Jacques Josse

Rêveur raconteur, le Capitaine est l’une des figures du bar Chez Pedro.
Le soir, Jimmy, ex-grutier sans  emploi, s’installe pour boire à ses côtés, l’écouter et  prendre place dans l’étrange chronique collective  dentelée de disparus, d’énigmes et de coups du sort  de ce petit port de Bretagne.

Autour d’eux bourdonnent d’autres voix qui se perdent  : chasseurs, boulistes, solitaires qui n’ont trouvé meilleur refuge pour fuir la canicule qui sévit. 
Pas de quoi entamer le débit du Capitaine, qui s’en  va parler aux morts du cimetière d’en face dès lors que les vivants sont un brin moins attentifs à ses propos.

En cet été torride, la vie s’effiloche plus vite que  d’ordinaire.
Les plus faibles tombent, d’autres s’éteignent à petit feu, emportant avec eux des pans d’histoires et de solitudes que le narrateur de Cloués au port s’attache à restituer.

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