Hervé Di Rosa : « L’art modeste »

Hervé Di Rosa est l’instigateur de la « Figuration Libre », « l’inventeur » du concept d’art modeste et le le fondateur du Musée International des arts modeste.

Hervé Di Rosa est né en 1959 à Sète.
Avec Robert Combas, il est l’instigateur de la « Figuration Libre » ( renouveau de la peinture dans les années 1980) et est vite devenu un artiste incontournable de l’art contemporain. La figuration libre est une peinture d’un genre nouveau qui emprunte souvent à la BD, au rock et au graffiti.
En 2000, il fonde le MIAM (le Musée International des Arts Modestes) à Sète. Le MiAM est une sorte de laboratoire de la création artistique moderne.

L’art modeste

Hervé Di Rosa s’est en fait servi du lapsus commis par une petite fille, lors d’une de ses exposition au Musée des Enfants du Musée d’art moderne de la Ville de Paris, en 1988, « Viva Di Rosa » pour inventer ce concept « d’art modeste ».
Répondant au principe d’humilité qui fonde son œuvre, ce concept est en opposition, selon lui, avec la prétention des artistes conformistes et élitistes.
Partant du principe que tout objet est respectable du simple fait qu’il ait été fabriqué par l’homme, il donne pour mission à l’art modeste de les mettre en valeur, de leur donner « vie ».

Hervé Di Rosa, l’artiste

Le MIAM a exposé récemment ses caravanes de l’art moderne lors de l’exposition « Chefs d’œuvre modestes & Graffiti ».
Spécialement aménagées par Hervé Di Rosa pour accueillir sa collection, les trois caravanes de l’art modeste ayant pour vocation à se déplacer à l’extérieur dans un but pédagogique ou festif, ont fait une halte au rez-de-chaussée du musée.
A chaque roulotte son thème : La première, dite des « Arts modestes », réunit dans un joyeux éclectisme, personnages de BD et de dessins animés, super héros, robots en plastique et monstres japonais. Ensuite, la caravane des « technologies modestes » rassemble aussi bien des jouets fabriqués en matériaux de récupération que des machineries artistiques extravagantes. Enfin, la caravane des « spiritualités » abrite, quant à elle, de nombreux objets de culte : statues vaudou en peluche, art saint sulpicien, bouddhas scintillants, statuettes en papier mâché.

Hervé Di Rosa, l’auteur

Auteur et co-auteur de plusieurs livres, il a notament publié en 2007 le « Journal Modeste » aux éditions Buchet-Chatel.
Constitué d’un long entretien entre le peintre et un journaliste spécialisé, ce « Journal Modeste » reprend un certain nombre de dessins tirés des cahiers de Di Rosa.

4ème de couverture

Les dessins d’Hervé Di Rosa sont drôles et il aimerait qu’on les prenne au sérieux. Certains d’entre eux sont sérieux mais il demande qu’on s’en amuse.
Hervé Di Rosa aime bien les paradoxes, les pieds de nez, les volte-face, les surprises. On le connaît comme peintre, sculpteur, agitateur ; maintenant il voudrait qu’on se penche sur ses dessins religieusement regroupés dans de grands cahiers en cuir rouge.
Un jour, un dessin ; un dessin par jour, mais ce n’est pas un journal : c’est une idée, une fleur, un bout de papier collé, une phrase, une image trouvée dans une BD populaire. Ce ne sont pas des cahiers de voyageur, même si Hervé Di Rosa voyage tout le temps, au Mexique, en Floride, en Afrique, en Asie, et même à Sète, son village natal. Ce ne sont pas non plus des cahiers intimes : ce sont des fourre-tout, et le meilleur dans un fourre-tout, c’est de goûter à tout et de se régaler.

Photo extraite du site officiel

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