Axel SANSON

Axel SANSON est né à Paris en 1975. Il vit et travaille à Paris et à Provins. Axel Sanson a été universitaire, libraire, assistant éditorial. Depuis 2004, il se consacre à produire des images, comme le faisait son père photographe.

Chaque pièce est déclenchée par une photographie. Image trouvée, circonscrite, ou image produite. Ou par une collision d’images. Il utilise la peinture à l’huile, de grands formats, souvent carrés, souvent en série.
Depuis 2007 il travaille à nouveau le dessin, plus récemment l’installation.

«Nos sociétés pacifiées restent imprégnées par la peur. Dans l’état de civilisation le monopole de la violence légitime appartient désormais aux états. Cette délégation rationnellement organisée produit des objets plastiques. Leur étrangeté vient du fait qu’ils sont étrangers à toute préoccupation esthétique, qu’ils sont régis par la seule efficacité. C’est le cas dans l’univers militaire de la série des Batmen. Cette violence sourde néanmoins partout où l’on voudrait la maîtriser. Elle m’intéresse quand elle n’est pas explicite : Non pas dans le conflit armé, dans la révolte ou dans l’émeute, mais plus insidieusement dans l’économie, dans la publicité, dans la fiction, dans l’érotisme prétendument libéré ( érigées pour être mieux abattues (série des Comment prétendre à la maîtrise dès lors que l’exercice se révèle vain : Vain comme notre contrôle supposé de chaque accident de l’existence, que suggère la série des crashes, Vains comme la technologie obsolète et les cow-boys démodés qui peuplent les dessins de , dans Esercito…Human decision required qui travaille l’imagerie érotique des années 70) dans la traque des idolesMonuments in a media era, 2007).Car2006.Far east, 2007. Vaine comme une certaine posture littéraire épouvantée de son propre héritage, telle que la met en scène l’installation langage du projet d’architecte l’explosion du Café de Flore et des Deux Magots. Notre croyance en la vertu de l’efficacité est une illusion de démiurge, un fanatisme. Cette croyance considère l’humanité comme le vecteur possible du chaos et réduit sa part partout où elle peut l’être. L’époque est pétrie de cette volonté, de cet esprit de sérieux. Là l’image peut s’enfoncer comme un coin, par sa présence, par son silence, par son ironie. »

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