Eric Corne et Wu Xiaokai exposent à la galerie Patricia Dorfmann

Qui aurait a priori imaginé rapprocher ces deux artistes ? L’un est chinois Wu Xiaohai (prononcer Vou Chao Haye), artiste Pékinois, 35 ans, l’autre Eric Corne, peintre prolixe dont l’expressivité se traduit par la couleur, les rythmes et des références « choisies » dans la peinture occidentale. Ils s’exposent du 6 décembre 2008 au 17 janvier 2009, à la galerie Patricia Dorfmann.

Wu Xiaohai utilise le fusain et la feuille de papier. Les formats peuvent varier jusqu’à atteindre de très grandes dimensions lorsqu’il s’attaque à des rouleaux de plusieurs mètres. À chaque fois il s’agit de petites saynètes qui impliquent immanquablement deux jeunes enfants dans une situation inattendue, voire surréaliste.

Pendant longtemps, Eric Corne reproduit des figures quasi abstraites à travers lesquelles il martèle son obstination d’artistes. Aujourd’hui Corne a dépassé la simple figure humaine, c’est un peintre de la narration, un peintre d’histoire. Chacune de ses peintures foisonne d’informations, de signes récurrents, de récits multiples.

C’est peut-être là que nos deux artistes se rencontrent. Le rythme répété des récits contenus dans leurs oeuvres leur confère à tous deux une lecture presque cinématographique.

Dans le travail de l’un comme de l’autre des éléments improbables sont associés, un écran plasma, un cerisier en fleur, une pirogue, un lit d’enfant pour Wu Xiaohai, un avion, un oiseau, une tour, un arbre chez Corne.
Dans les deux cas, il s’agit d’une oeuvre codifiée dont la composition est souvent servie par une construction rigoureuse.

En effet, les deux artistes attachent une grande importance à l’architecture et au cadre de leurs histoires respectives comme dans Lost Light d’Eric Corne ou Single Room de Wu Xiaohai pour nous rappeler que l’artiste est toujours là bien présent.

 

Illustration :
Modification

Année de production : 2008. fusain sur papier. Dimensions : 50 x 40 cm.  Collection particulière

Post author

Laisser une réponse