Richard Kern, The soft and the hardcore

Le Confort Moderne (de Poitiers) expose les 16 et 17 octobre prochain, les photos de l’artiste Richard Kern. Figure majeure de la scène new-yorkaise depuis la fin des années 70. Il a traversé, appareil photo et caméra à la main, les sulfureuses années 80 du Lower East Side, le quartier où vivait toute la faune underground à cette époque.

Photographe depuis son enfance, il a été témoin et acteur de l’émergence de la scène punk américaine.

La vingtaine de courts films réalisés entre 1984 et 1993, diffusés dans les pires endroits du quartier, créent le scandale et font date sous le nom de Cinéma de la Transgression.

Sexe, violence, crime, nihilisme, religion sont les thèmes récurrents, ils sont manipulés sans limite dans des scènes toujours plus extrêmes.

Kern plonge le spectateur dans des états de malaise oscillant entre excitation et répulsion, voyeurisme et sensation d’être pris en otage. Il questionne nos perversions avec un sens de l’humour aiguisé et noir.

Depuis Richard Kern a lâché la caméra pour se consacrer uniquement à la photo.

Le voyeurisme traverse l’oeuvre de Kern et plus encore dans une série récente, présentée pour l’exposition, dans laquelle il met en scène des instants volés : des moments suggestifs.
La série nous fait passer de la pornographie hard de la sphère privée au soft non moins pervers parce qu’y fusionnent indistinctement privé et public.

Voyeur pourrait être aussi l’invective amusée lancée par le photographe au public complaisant toujours prompt à admirer une esthétique banale de la pornographie tout en parvenant à s’indigner devant la télé-réalité.

Une rétrospective de ses films, ainsi qu’une rencontre avec l’artiste auront lieu le vendredi 17 octobre.

Le Confort Moderne

185 de la rue du Faubourg du Pont Neuf
Poitiers (France)

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