» Alexander Calder – Les années parisiennes  » – Centre Pompidou (75)

L’exposition Alexander Calder – Les années parisiennes (1926-1933) traite d’un tournant décisif dans la vie de l’artiste : la sculpture en mouvement. L’accrochage du Centre Pompidou est visible jusqu’au 20 juillet 2009.

Un artiste…

Alexander Calder était un sculpteur et peintre américain, décédé en 1976. Fils de deux artistes, il fut entouré très tôt par de nombreux artistes, amis de ses parents. Il fut servi par l’hérédité parentale, en s’intéressant de près à l’Art.

Dès 1923, il intégra l’Art Students League of New York. Un an après, il travailla en tant qu’illustrateur et réalisa des dessins de cirque.

C’est à ce moment-là qu’Alexander se fascina pour l’univers du cirque

Alexander Calder fut un artiste ingénieux, bricoleur, méticuleux qui mit au point différentes techniques pour animer ses créations, des mobiles.

Une exposition…

Quand Calder s’installa à Paris, il se lia d’amitié avec les plus grands noms de l’Avant Gardisme : Joan Miro, Man Ray, Marcel Duchamp… Ces derniers furent important dans l’évolution artistique de l’homme puisqu’ils devinrent à la fois ses modèles et ses sources d’inspirations, comme le montre l’exposition.

Il était passionné par l’Art du cirque, en témoigne son oeuvre miniature Le cirque. Un film de JeanPainlevé est visible dans la dernière salle, retranscrivant les gestes et les mouvements de Calder. Les personnages, le spectacle s’anime alors sous les yeux ébahis des spectateurs et de nous, téléspectateurs !
Cette oeuvre est composée de deux cents pièces, ce qui en fait son caractère exceptionnel. On y voit des animaux se jouer des dompteurs, des funambules déjouant les lois de l’apesanteur…
La vidéo est d’ailleurs disponible dans la boutique, un souvenir grandiose d’un moment sans faille.

Des photographies prises par Brassaï et Kertész accompagnent cette installation, mettant en valeur chaque objet.

L’accrochage souligne également l’existence de nombreux tableaux et dessins, notamment à l’encre, Tunnel spatial, La pomme de terre vénéneuse, Petite sphère et grande sphère, Monde étrange

L’une de ses plus grandes réalisations reste néanmoins ses sculptures en fil de fer. La sculpture est accrochée et mise en valeur, telle une ombre et sa lumière.

Calder a aussi créé de nombreux portraits de Joséphine Baker, Kiki de Montparnasse… On ressent à ce moment même de l’exposition toute l’application du monde parisien autour de ses oeuvres typiques.

Les sculptures de Alexander Calder jouent un double jeu comme le montra Marc Vaux, qui systématisa l’utilisation de fonds clairs, et utilisa le jeu d’ombre portée pour détacher l’objet du fond.
Dans les murs du Centre Pompidou, ses oeuvres semblent vivantes, c’est une relecture complète et significative du portrait et de la sculpture qui s’établit.

Par la suite, Calder rencontra Mondrian et sa perception de l’Art se radicalisa. Il décida de faire part d’une abstraction notoire. En témoigne ses mobiles à mouvements libres. Entouré de Fernand Léger, Hans Arp, Robert Delaunay, l’homme rechercha un équilibre dans l’abstraction.
L’artiste rajouta par la suite une sonorité et une motorisation à ses mobiles, pour démontrer le nouveau rôle de la sculpture.

Entre abstraction et surréalisme, ses oeuvres rappellent les peintures de Miro et de Klee. Il a su mettre en avant la perception de l’air et du mouvement, à travers des oeuvres peu communes entre machinerie et imaginaire, dans l’aspect et l’inspiration parisienne de l’époque.

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