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Exposition Rodin Erotique

L’exposition, qui a lieu jusqu’au 14 juin 2009 à la Fondation Pierre Gianadda Martigny, propose un double parcours à travers sculptures et dessins d’Auguste Rodin qui proviennent tous du Musée Rodin de Paris. Cette présentation est axée autour du culte que Rodin voue au nu féminin, et particulièrement au corps sexué de la femme.

Pour le sculpteur, le nu est l’élément le plus important de son travail, cependant la place qu’il occupe dans des milliers de dessins et aquarelles demeure largement méconnue.

Un ensemble d’une quarantaine de sculptures et de quatre-vingt-dix dessins permet d’explorer la question de l’érotisme dans la sculpture de Rodin et de tracer l’évolution des dessins érotiques de l’artiste, depuis les premiers dessins gouachés des années 1890 jusqu’aux grandes feuilles estompées au crayon des années 1910.

Quelques-unes des sculptures les plus célèbres de Rodin, de L’Age d’Airain au Balzac nu en passant par Le Baiser, Jeux de Nymphes, Le Torse d’Adèle, Iris messagère des dieux ou Le Christ et la Madeleine, font partie de cette exposition et invitent à toute une réflexion sur les passages ténus du nu à l’érotisme, de la sensualité à l’obscène, de la transgression à la profanation.

Parallèlement à son ouvre sculpté, Rodin a dessiné, tout au long de sa vie, et nous a laissé à peu près 10 000 œuvres sur papier, parmi lesquelles environ 7 000 sont conservées au musée Rodin de Paris.

Dans ces dessins, on peut distinguer deux types principaux.

Parmi les dessins de Rodin, près d’un millier sont communément considérés comme des dessins érotiques, dessins que l’artiste n’enfermait pas dans un cabinet privé, mais qu’il cherchait à montrer en regard de ses sculptures, confirmant leur statut de grande œuvre.

Les quelques quatre-vingt-dix dessins exposés à la Fondation Gianadda font partie de cet ensemble exceptionnel.

Illustration :
Faunesse – Mine de plomb, estompe et aquarelle sur papier crème, 24.2 x 32.2
Musée Rodin, Paris – Donation Auguste Rodin, 1916
© Musée Rodin. Photo Jean de Calan

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