Guillaume Herbaut : « 4/7 : Slavoutich »

Dans le cadre du Mois Européen de la Photographie, la galerie Paul Frèches présente une nouvelle exposition du photographe Guillaume Herbaut (1968- ) : « 4/7 : Slavoutich ». Ce quatrième volet d’une œuvre en sept parties prenant comme sujet la mémoire du drame sera présenté dans sa version définitive et comprend des images inédites. Exposition du 8 novembre au 20 décembre 2008

« 4/7 : Slavoutich » : du nom de la ville où furent relogés les habitants de Tchernobyl (et alentours), une ville qui se révéla tout aussi contaminée…

« C’est par un corridor qui semble infini, dont la froideur industrielle est synonyme de violence, que Guillaume Herbaut introduit la série 4/7 : Slavoutich. Ce couloir est celui de la gare de Tchernobyl, qui relie la zone désertée de l’accident nucléaire à la ville nouvelle de Slavoutich, où vivent les milliers de travailleurs qui s’emploient à contenir le désastre, plus de vingt après.
Photographe de l’invisible et du drame, Guillaume Herbaut a su poser dès 2001 les bases nouvelles de sa pratique de photojournaliste, en la situant aux confins de la photographie documentaire et d’une approche plus conceptuelle.
L’ensemble 7/7, travail au long cours construit selon un programme rigoureux dont 4/7 : Slavoutich constitue le quatrième volet, en est la manifestation la plus exemplaire.

Revendiquant la subjectivité de l’image photographique, Guillaume Herbaut l’utilise comme vecteur d’un point de vue critique sur le monde et ses zones d’ombres, de l’expérience intime à l’événement historique, en passant par le fait-divers.

Dans 4/7 : Slavoutich, c’est la question du rapport de l’homme à la nature qui fournit l’argument d’une narration en 18 images à travers lesquelles se dévoile le quotidien d’une ville « engendrée » par une catastrophe technologique, dont les habitants vivent sous la menace permanente d’une nature empoisonnée (…) » P. F.

Les oeuvres de Guillaume Herbaut sont présentes dans des collections publiques (Fonds National d’Art Contemporain) et privées (Maison Rouge – Fondation Antoine de Galbert), elles ont été exposées dans des institutions prestigieuses, comme en 2005 avec l’exposition « Croiser des Mondes, aspects du document contemporain » (Jeu de Paume, Paris).

« 5/7 : Urakami » a été sélectionnée par Agnès Sire pour l’exposition « Annual » de la galerie Silverstein (New York, sept. 2008).

Guillaume Herbaut vit et travaille à Paris, il est l’un des fondateurs de l’agence et collectif l’OEil Public.

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