Influence Pop : exposition collective

L’exposition qui a lieu jusqu’au 28 mars prochain à la galerie Jérôme de Noirmont est consacré au Pop Art. Le « Pop Art », courant pictural majeur né en Angleterre dans les années 50 et qui a explosé ensuite aux Etats-Unis, a marqué plusieurs générations d’artistes en consacrant le retour spectaculaire de la figuration, face à l’expressionnisme abstrait alors dominant, et en réintroduisant l’objet dans l’œuvre, selon un esprit néo-dada.

Art populaire, éphémère, consommable, peu coûteux, produit en série, jeune, spirituel, sexy, séduisant, tel que le définissait Andy Warhol, le Pop Art consacre des sujets empruntés directement à la culture populaire et véhiculés par la bande dessinée, la publicité, les magazines, le cinéma, la télévision…

En créant ainsi des « images d’images », le Pop Art mit en évidence l’emprise des moyens de communication sur l’imaginaire collectif et les liens entre art, publicité, mode et argent.

Parallèlement, il offrit une nouvelle liberté aux artistes, qui explorèrent de nouveaux moyens techniques et plastiques issus de l’univers de la pub et des media, avec des reports photographiques et sérigraphiques, des couleurs clinquantes, une peinture lisse aux contours nets, des modifications d’échelle et des répétitions sérielles d’images.

A l’aune du XXIe siècle, l’influence du Pop Art est universelle et multiple, s’exprimant par son héritage tant intellectuel, lié à des notions de consommation de masse et d’impact de l’image, que plastique, avec une iconographie très identifiable, qui valorise de manière égale des objets dérisoires de notre quotidien, des personnalités du monde du spectacle et des faits divers…

Parmi les artistes exposés à la Galerie Jérôme de Noirmont on trouve Jeff Koons, le « fils spirituel » de ce mouvement, McDermott & McGough, David Mach qui est lui aussi un digne héritier du « Pop Art », mais dans une appréhension plus britannique qu’américaine et Benjamin Sabatier, le plus jeune de ces artistes.
Aux côtés de ces artistes plasticiens dont les créations peuvent ainsi naître d’une attitude pop, les photographes nous montreront une influence issue essentiellement d’une esthétique pop aux codes picturaux bien définis.
À leurs débuts au milieu des années 1970, c’est précisément l’imagerie Pop qui a inspiré Pierre et Gilles, car c’est celle de leur univers, lié au spectacle et au monde de la nuit, à la publicité et aux magazines, aux domaines de l’art comme de la mode.  On retrouvera aussi Valérie Belin et Bettina Rheims.

 

Illustration: PIERRE et GILLES (actifs depuis 1976)
Ruth et les bigoudis – 1982
Photographie peinte – 57,6 x 45,8 cm
©Pierre et Gilles. Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont. Paris

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