Jeff Koons, un artiste complet

Né en 1955 à York en Pennsylvanie, Jeff Koons est sans conteste l’un des plus importants artistes vivants. Il est l’un des rares à avoir su dégager l’essentiel des courants avant-gardistes du siècle, notamment le Pop Art.

Jeff Koons, est un artiste complet dont la création englobe toutes les techniques artistiques : l’installation, la photographie, la peinture, la sculpture sur tous matériaux (bois, marbre, verre, inox), jusqu’à la création assistée par ordinateur. Loin d’être élitiste, Jeff Koons essaie de faire de l’art pour le plus grand nombre. Koons travaille toujours avec le souci de «traiter de choses avec lesquelles tout le monde peut créer un lien».
Il s’approprie des objets et essaie de «comprendre pourquoi et comment des produits de consommation peuvent être glorifiés».

Tout au long de sa carrière, il a utilisé toutes sortes d’articles populaires, d’abord des aspirateurs et des ustensiles électroménagers enfermés dans des caisses de plexiglas et éclairés très cliniquement de néons, puis des ballons de basket en suspension dans des aquariums (grâce à l’aide du Dr. Richard Feynman, Prix Nobel de Physique), puis des bibelots rococo, des souvenirs de bazar (lapins gonflables, bergères ou petits cochons en sucre, Michael Jackson en porcelaine…), enfin et surtout des jouets et des objets intimement liés à l’enfance. Entre ses mains, les objets les plus courants dépassent le stade de la sérialité et du commun pour devenir de véritables icônes.

Son Inflatable Rabbit, ce lapin gonflable réalisé en inox en 1986, est aujourd’hui reconnu comme une oeuvre emblématique de la fin du XXe siècle. Jeff Koons symbolise une spectaculaire rencontre entre les concepts de Marcel Duchamp, l’aura médiatique de Andy Warhol, l’artisanat d’art et l’imagerie populaire.
L’iconographie qu’il utilise est un véritable catalogue de la culture populaire, non seulement américaine mais aussi mondiale. En modélisant des archétypes de cette culture, il nous confronte avec ce flux d’images dans lequel nous avons baigné depuis l’enfance.
Il cherche ainsi à provoquer chez le spectateur un sentiment d’unité et de synthèse et il y parvient formidablement bien.
Son SPLIT-ROCKER en est à ce titre l’exacte illustration – une moitié Dino, une moitié Pony, tous deux issus de l’imagerie de l’enfance – et parle ainsi au subconscient de chacun.

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