» Musée Peynet et du dessin humoristique  » – Antibes (06)

Le musée Peynet et du dessin humoristique, situé en plein cœur du vieil Antibes, présente une grande collection autour de l’œuvre de Raymond Peynet, mais aussi de caricaturistes comme Guillermo Mordillo, Plantu, Calvo…

Raymond Peynet

La collection Raymond Peynet est avant tout une histoire d’amitié. L’artiste, qui a passé tous ses étés à Antibes, vouait une tendresse toute particulière au lieu. C’est sans surprise que le musée a été construit ici.

L’histoire veut que c’est en attendant un correspondant, pendant la guerre, que les célèbres amoureux sont nés. Symbole d’un amour avec sa femme Denise Damour, épousée en 1930.

Raymond Peynet vit s’envoler sa carrière lors de cette année, où il travailla chez un grand publicitaire Tolmer. Il vendit alors de nombreuses illustrations à divers quotidiens : Ric Rac, Pour lire à deux…

Touche à tout, l’artiste participa à la création de pièces de théâtres, de livres, de publicités… Mais le fil conducteur de sa carrière resta les Amoureux, que l’on verra davantage apparaître dès 1950. Ils sont partout : porcelaine (Rosenthal, Couleuvre), bijoux (Murat), soieries (Baccarat), petites poupées (Les Galeries Lafayettes)…

En 1970, il créa une série fantastique Les signes du zodiaque. La reconnaissance est internationale puisque plusieurs musées asiatiques lui consacrent des expositions.

La ville d’Antibes où il s’installa avec sa femme, lui proposa dès 1980 un musée dédié, auquel il fournit quelques trois cents oeuvres, toutes catégories confondues.

En 1999, quand l’artiste décéda, le musée développa une vraie médiation pour faire connaître davantage l’artiste et montrer l’étendue de son oeuvre.

Les autres artistes

Le musée présente également des créations de caricaturistes de tout horizon.

Guillermo Mordillo s’inspira de grands dessinateurs, son style se rapprochant des oeuvres de Disney, il travailla pour de grands journaux, des publicitaires… L’ensemble est à la pointe de la perfection, l’homme cherchant à réaliser les dessins les plus précis. Il créait sur des petits formats, avec la technique du calque (inversement du calque sur papier blanc type Velin, évitant ainsi lors de l’encrage et de la coloration que le trait du crayon ne creuse un sillon)

Plantu révolutionna le dessin humoristique au XXe siècle. Il utilisa l’actualité avec humour et génie, en donnant au lecteur l’envie de sourire et de réfléchir

Calvo présenta un monde à part, en rapprochant les animaux des humains et en trompant nos esprits. Les habitants de la France devenaient de petits écureuils, mais également des grenouilles, dès qu’il s’agissait du regard de nos voisins Britanniques. Les Allemands furent assimilés à des loups, les Russes à des ours, les Italiens à des hyènes… L’ensemble se voulait différent et clinquant.

C’est ici l’occasion réellement de découvrir un art relégué au second plan, alors qu’il est d’une dextérité et d’un humour à faire pâlir certains films humoristiques de notre époque !

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