Nouvel album de Sophie Hunger : Monday’s Ghost

Chez Sophie Hunger, difficile de parler d’une révélation artistique précoce puisque ses premiers pas de chanteuse, dans un groupe de pop rock, remonte à 2002 alors qu’elle avait 19 ans. Elle compose sa première chanson à 23 ans ; puis quelques mois plus tard, enregistre un album chez elle, à Zurich, sur lequel figure des ébauches de The Tourist et Beauty Above All , réenregistrées depuis pour Monday’s Ghost.

Le titre de cet album auto produit, Sketches On Sea, lui sera inspiré par Sketches For My Sweetheart The Drunk  de Jeff Buckley. À l’époque, Sophie écoute en boucle la version d’Hallelujah de Jeff Buckley.

Car bien qu’elle ne se réclame d’aucune tradition particulière, ne cherche à profiter du sillage d’aucun maître ou modèle, tout chez elle tend à rejoindre un certain absolu spécifique au folk comme au rock ; celui qu’ont traqué avant elle des chasseurs de beauté aussi éminents que Bob Dylan, Kurt Kobain ou Jeff Buckley précisément.
Avec très souvent la même conséquence : qu’un nouvel artiste se lance dans l’aventure, en acceptant la part de risque que comporte le fait de mettre en scène ses propres extrêmes, et immédiatement on a l’impression en les écoutant que tout vient de commencer, que c’est le début de l’histoire qui est en train de s’incarner sous nos yeux. C’est cette impression que communique Sophie Hunger.

Première expérience en studio pour la jeune femme, Monday’s Ghost a été enregistré avec ce mélange d’urgence et de parfait contrôle déjà à l’œuvre dans Sketches On Sea. Tout fut réalisé en deux semaines au studio ICP à Bruxelles, la production du disque revenant à Marcello Giuliani, complice d’Etienne Daho, de Jane Birkin et du trompettiste Erik Truffaz.
Les musiciens qui accompagnent la chanteuse n’ont pas été recrutés mais constituent un vrai groupe. « Je ne pourrais pas me produire sur scène, ni enregistrer en studio, sans connaître les gens qui jouent avec moi, j’ai besoin de leur confiance pour y arriver. Les musiciens présents sur l’album sont ceux avec qui je suis en permanence : Christian Prader à la flûte, à la guitare et au piano ; Michael Flury au trombone. C’est Marcello Giuliani qui joue  la basse. » Depuis un batteur, Julian Sartorioz, et un bassiste, Balz Bachmann, sont venu compléter la formation.
Sophie joue quant à elle du piano, de la guitare et de l’harmonica sur l’album. Dans l’alliage d’harmonies folk et d’instrumentations rock que propose Monday’s Ghost, s’invitent ainsi des tonalités inédites, celles rugueuses de l’allemand sur Niemand , celles ambrées des cuivres sur Shape ou Monday’s Ghost, ajoutant ici une note jazz , là une touche d’expressionnisme central européen.

Les chansons de Monday’s Ghost  ne racontent pas d’histoires à proprement dit, mais procèdent par impressions. Chacune  possède toutefois cet éclat particulier  qui permet d’y retrouver un reflet de soi-même et de sa propre histoire

Sophie Hunger sera en concert au Point Ephémère le 3 décembre 2008 et du 16 au 21 mars 2009 à La Boule Noire, Paris.

Post author

Laisser une réponse