Rouge Kwoma, Peintures mythiques de Nouvelle-Guinée

En présentant les peintures de Kowspi Marek et de ses fils Chiphowka et Agatoak, artistes issus de la communauté Kwoma de Nouvelle-Guinée, le musée du quai Branly invite les visiteurs à découvrir le mythe d’origine de ce peuple comme une nouvelle manière de comprendre le monde. Du 14 octobre au 4 janvier 2009.

Conçue en collaboration avec ces artistes contemporains et les Kwoma, cette exposition marque l’affirmation du devenir de cette
culture.
C’est le mythe de Wanmai qui inspire le titre de l’exposition. Il raconte comment les hommes sont sortis de terre grâce à un sanglier qui revenait couvert d’une terre rouge que personne n’avait encore jamais vue.
Ainsi, au fil de l’exposition, les peintures contemporaines, les objets des collections du musée du quai Branly et le mythe sont présentés comme deux manières complémentaires de donner sens au monde.
Les Kwoma sont une communauté clanique de dix-sept villages situés dans les monts Washkuk, sur le Haut du fleuve Sépik (Papouasie-Nouvelle-Guinée). Regroupant aujourd’hui environ 3000 individus, les Kwoma – littéralement « Homme des collines » – ont migré au cours du XXème siècle vers les bords du fleuve Sépik, s’affrontant avec leurs proches voisins.
Ces mouvements ont entraîné des transformations culturelles et artistiques fortes, renouvelant sans cesse les formes de création des Kwoma.
Les installations missionnaires et coloniales au 20e siècle ont contribué au déclin despratiques cérémonielles et des savoirs ancestraux que les anciens ne souhaitaient plus transmettre. Aujourd’hui, l’art constitue pour Kowspi Marek et les siens l’ultime moyen de vivifier cette culture malmenée. Ce chef de clan et ses fils, affirment par la peinture l’actualité de leur vision.
Le mythe présenté raconte l’origine des hommes Kwoma. C’est une forme de récit que l’on peut retrouver dans différentes cultures, accessible aujourd’hui grâce à la peinture.
Les oeuvres et le discours expriment ici une seule et même pensée mythique, où image et récit dialoguent.

Le parcours de l’exposition est organisé en plusieurs séquences qui s’articulent chacune autour d’une phrase narrative, tirée du mythe, et des oeuvres correspondantes :

  • Les passeurs de culture
  • Initiation à la couleur
  • La transformation de soi
  • La rencontre de l’autre
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