Chaque année en juin, le Centre chorégraphique national de Tours vous donne rendez-vous avec son festival Tours d’Horizons. Organisé en partenariat avec de nombreuses scènes de la Ville de Tours et du territoire, Tours d’Horizons est un véritable espace d’observation de l’étendue et de la richesse de l’art chorégraphique. Imaginée à travers une thématique nouvelle, cette quatrième édition déploie les liens subtils qui unissent la danse aux partitions. Restez à l’affût, certains artistes viendront danser là où vous vous y attendez le moins… – Mardi 9 juin 19h > Espace Malraux Maguy Marin, Rencontre (ANNULÉE) Maguy Marin, artiste incontournable de la danse contemporaine, nous fait le plaisir de revenir sur son parcours et d’évoquer les deux pièces qu’elle présente cette année au festival. – Mardi 9 juin 20h30 > Espace Malraux (en co-accueil) Maguy Marin, May B (1981) Inspirée de l’œuvre de Beckett, cette pièce créée il y a plus de trente ans traverse le temps sans jamais perdre de sa force. Sur scène, dix interprètes aux visages blafards nous plongent dans un réalisme à la fois drôle et inquiétant. Immanquable ! – Mercredi 10 juin & Jeudi 11 juin 19h > CCNT Thomas Lebrun / Atelier chorégraphique du CCNT & Étudiants du CRR Francis Poulenc de Tours, Loops (création amateurs) Abderzak Houmi / Razy Essid, La Tête à l’Envers – extrait (2014) Sur des partitions de musiques répétitives, deux groupes de danseurs amateurs, de tout âge et de tout niveau, présentent une nouvelle création de Thomas Lebrun. Razy Essid danse quant à lui sur la voix de l’une des cantatrices les plus célèbres, La Callas. – Mercredi 10 juin21h > La Pléiade Christine Jouve, Mes yeux voient à hauteur de racines, Léonard Rainis, minimal, Guesch Patti, Dans le temps (3 commandes/3 créations) Christina Chan, Between (2014) Cette soirée inédite réunit trois chorégraphes français et une jeune artiste de Singapour autour d’œuvres musicales minimalistes américaines. – Jeudi 11 juin 21h > Théâtre Olympia Maguy Marin, BiT (2014) Au rythme d’une bande-son techno, puissante et entêtante, six danseurs explorent, entre danses traditionnelles et danses macabres, la question du rythme et celle de l’existence. Une expérience percutante ! – Vendredi 12 juin 19h > Salle Thélème Raimund Hoghe, L’après-midi (2008) Ce solo écrit pour Emmanuel Eggermont, en hommage à Nijinski et Debussy, nous transporte dans un univers poétique, empreint d’une mélancolie douce et secrète. – Vendredi 12 juin 21h > CCNT Marco Berrettini, iFeel2 (2012) Sur les notes électro-pop expérimentales du groupe Summer Music, Marco Berrettini et Marie-Caroline Hominal se livrent avec humour à un pas de deux hypnotique, proche d’une transe philosophique. – Samedi 13 juin 14h15 > Les Cinémas Studio Jean-Michel Plouchard / Odile DubocTrois boléros (2007) Trois boléros : trois visions chorégraphiques du Boléro de Ravel, imaginées à partir de trois versions musicales de l’œuvre la plus diffusée au monde. Toute en nuances et ralentis, cette pièce majeure d’Odile Duboc laisse respirer la danse, la musique et l’interprète. – Samedi 13 juin 17h > Petit Faucheux Bérangère Fournier & Samuel Faccioli,

[...]

Retrouvez Chevallier et Laspalès, au sommet de leur art, dans une comédie inédite en France : Les Menteurs. Après leur triomphe dans le Dîner de Cons, Philippe Chevallier et Régis Laspalès remontent sur les planches dans une nouvelle comédie irrésistible, Les Menteurs, qui raconte l’histoire de deux policiers anglais chargés d’annoncer une mauvaise nouvelle à deux personnes âgées un soir de Noël. Démarré en septembre, le spectacle est prolongé au Théâtre de la Porte Saint-Martin jusqu’au 27 janvier 2013 La pièce. Chargés d’annoncer une mauvaise nouvelle à deux personnes âgées au cœur fragile, deux braves « bobbies » appuient sur la sonnette d’un petit pavillon le soir de Noël… La maladresse des deux policiers n’égalant que leur absence de jugeote, l’affaire prend rapidement une tournure des plus burlesques. La vieille dame n’a plus toute sa tête, une voisine inquiétante terrorise son monde, un pasteur cache quelque chose, une jeune fille peut en cacher une autre, un chien aboie, puis… De coups de théâtre en quiproquos désopilants, on rit sans cesse jusqu’au dénouement le plus inattendu. Une nouvelle comédie incontournable à découvrir au Théâtre de la Porte Saint-Martin. « C’est l’histoire de deux policiers anglais qui ont une mission délicate : annoncer à un couple de retraités que leur fille vient d’avoir un accident de voiture ! Sujet de pièce terrible pour une comédie, et mission impossible pour nos deux gardiens de la paix, tant leur gentillesse, leur discrétion, leur tact, leur réserve et leur naïveté vont les handicaper et faire basculer la pièce dans des quiproquos infernaux et la farce la plus irrésistible qu’il m’ait été donné de mettre en scène. Et puis je retrouve Philippe et Régis, qui sont mes amis, et dont le talent, que le temps et l’expérience a mûri, apporte à cette pièce une dimension ubuesque. » Jean-Luc Moreau. Infos pratiques : Jusqu’au 27 janvier 2013Du mardi au vendredi à 20hLe samedi à 16h45 et 20h30Le dimanche à 15h

[...]

Ouverte il y a presque 20 ans, la Galerie Antoine Laurentin (Paris 7ème) est spécialisée dans les dessins, tableaux et sculptures des XIXème et XXème siècles. Présente au Salon du Dessin 2011, la galerie y proposera un ensemble d’œuvres sur papier modernes. Chaque année, la galerie organise des expositions monographiques consacrées à la redécouverte d’artistes tels que – Paul Huet (1803- 1869), Henri Guérard (1846-1897), Jean-Baptiste Gibert (1803-1883), Paul Ranson (1861-1909), Jean-Émile Laboureur (1877-1943), Albert Marquet (1875-1947), Youla Chapoval (1919-1951), Jean Peyrissac (1895-1974), Aurélie Nemours (1910-2005) et plus récemment César Domela (1900-1992). La galerie participe, par ailleurs, à la Biennale des Antiquaires, à Brafa à Bruxelles ainsi qu’à Tefaf à Maastricht où elle se distingue par l’originalité et la qualité de ses choix. Cette année, pour le Salon du Dessin, la Galerie Antoine Laurentin tente le mélange des genres et souhaite mettre en avant une artiste contemporaine française, Françoise Pétrovitch. Les dessins de cette artiste sont à la fois enfantins et violents. La couleur rouge est omniprésente et montre les interrogations de Françoise Pétrovitch autour de sujets comme la féminité et la possession. Le trait employé dans ces lavis renforce la notion d’une inquiétante fragilité. A découvrir …   IllustrationFrançoise Pétrovitch, Sans titre, lavis d’encre,33 x 25 cm

[...]

Du 21 janvier au 27 mars 2011, l’artiste suisse Christian Gonzenbach invite le spectateur à explorer avec lui le monde animal… si proche et tellement déconnecté des humains du XXIe siècle… Édifice anciennement dédié au conditionnement de la laine, La Condition Publique, manufacture culturelle à Roubaix accueille ZOOnomia, de la nature humaine. Cette double exposition présentera un zoo et un muséum imaginés par Christian Gonzenbach. Le travail de Christian Gonzenbach révèleavec humour et gravité cette fascination que les animaux exercent sur nous, par des vidéos, des sculptures, des moulages mais aussi des confrontations avec de vrais animaux. L’exposition rassemblera quelques pièces majeures de l’artiste (Great Stuffed Rabbit, 2006 ; Sapiens sapiens, 2007 ; Gherkins, a natural History, 2005) et présentera deux œuvres créées in situ : Le sursis (agneaux vivants, paille et plâtre), Les Mesures (bois, charpente aux dimensions d’une baleine bleue). L’exposition se scinde en deux espaces : une île aux moutons sera présentée dans la Verrière de La Condition Publique et une baleine bleue de 25 mètres (taille réelle) sera installée dans la Halle B au sein d’un muséum d’histoire naturelle drôle familier et inquiétant. IllustrationXuaminaRenardeau taxidermisé à l’envers© DR

[...]

Parce que c’est écrit, de Véronique VanHaren, est un roman original mêlant mystère, suspense et fantastique. Résumé de l’éditeur Le vernissage de Flora, peintre genevoise, fait grand bruit à New York. Le succès de l’exposition paraît démesuré et devient inquiétant lorsqu’une collaboratrice de la galerie est sauvagement agressée par un acheteur potentiel. L’enquête emmène le lecteur au cœur d’abominables perversions. Quel est ce personnage manipulateur qui fascine par son pouvoir ?  Quelle est l’étendue de son réseau ? Quelles sont ses intentions ?C’est dans le sud de la France que Flora découvrira le secret qui la lie à la Forteresse du Loup…

[...]

Le 29 novembre sortira la Bande Originale de la Saison 3 de Mafiosa avec toute la musique de la création originale de Canal+ : chansons corses traditionnelles, électro sombre et inquiétante, mélodies pop/folk mélancoliques… 31 titres qui illustrent l’atmosphère lourde et mystérieuse de cette série-polar déjà culte. MAFIOSA, est une série de 8 épisodes de 52 minutes d’après un concept de Hugues Pagan et réalisée par Éric Rochant ; avec Hélène Fillières, Thierry Neuvic, Éric Fraticelli, Frédéric Graziani, Phareelle Onoyan, Joey Starr, Jean-Pierre Kalfon, Reda Kateb, Héléna Noguerra… Par la volonté de son oncle mort assassiné, Sandra Paoli, 30 ans, est propulsée à la tête d’un puissant clan mafieux. Une femme isolée, haïe et respectée à la fois dans un monde d’hommes, de violence, de meurtres, de racket et de mises à mort politiques.  Pour se montrer à la hauteur, la jeune femme va devoir séduire, manipuler, réinventer le clan à sa manière ! Tracklisting Mafiosa III 1. L’aria – A Filetta2. Les Guitares De Centuri – I Amici3. Trans Boulogne Express – Birdy Nam Nam4. Thon In Your Side – The Postmarks5. Wolves – Sauvage6. Love Your Enemy – Birdy Nam Nam7. Bonne Nouvelle – Birdy Nam Nam8. Bittersuite – Chilly Gonzales9. Marianne, You’ve Done It Now – Vandaveer10. Passionne – Orizonte11. Howloing Sessin (Part 1) – Supermen Lovers12. Zia Maria – Zamballarana13. Prince Vince – Kid Francescoli14. Clasico Belmondo – Kid Francescoli15. U Figliolu – Antoine Ciosi16. Her Own Right – Olga Kouklaki17. Old Lady Paris – Charles Pasi18. U Figliolu -Tony Toga19. Riff – Konki Duet20. Never Stop – Chilly Gonzales21. U Cumediente – Petru Guelfucci22. Right Now – Ruben Alaya Jeffrey W.23. Paisoli Cari – Jean-Paul Martini24. Hymn To My Invisible Friend – Lilly Wood & The Prick25. War Paint – Birdy Nam Nam26. Recuerdos De La Alhambra – Jean-Francois Oricelli27. Farewell My Love – Charles Pasi28. A L’alivetu – A Filetta29. Baby Sleep – Lisbonne30. Future Girl – Golden Bug Feat Mighty Five31. Mafiosa II – Marco Prince

[...]

Le 5 mai 2010, à l’occasion de l’inauguration du 55ème Salon d’art contemporain de Montrouge, le Jury s’est réuni pour décerner les trois artistes lauréats. Ces 3 lauréats sont invités à réaliser une exposition personnelle au Palais de Tokyo, dans l’espace des « Modules Fondation Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent », du 5 au 28 novembre 2010. Le jury, composé de Monsieur Jean-Loup Metton, Maire de Montrouge et Conseiller général des Hauts-de-Seine, Monsieur Stéphane Corréard, Commissaire artistique du Salon de Montrouge depuis 2009, Monsieur Éric de Chassey, Directeur de la Villa Medicis, à Rome, et Président du jury, Monsieur Quentin Bajac, Conservateur-chef du cabinet de la photographie, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris, Monsieur Pierre Cornette de Saint-Cyr, Commissaire-priseur, Président du Palais de Tokyo, Paris, Madame matali crasset, Designer industriel, Monsieur Marc Nicolas, Directeur de la Fémis, Paris, Monsieur Michel Poitevin, Collectionneur, Secrétaire Général de l’Adiaf, Madame Rozenn Prat, Enseignante, membre du Comité de la Kadist Art Foundation, Paris, Monsieur Ernest T., Artiste, Madame Anne de Villepoix, Galeriste, Paris et Monsieur Marc-Olivier Wahler, Directeur du Palais de Tokyo, Paris, est heureux d’annoncer le nom des 3 lauréats du 55ème Salon d’art contemporain de Montrouge. Le Grand Prix du Salon a été attribué à Monsieur Aymeric EbrardNé en 1977, vit et travaille à Paris. Diplômé de l’école nationale supérieure des beaux arts de Paris, Aymeric Ebrard est un artiste pluridisciplinaire. Ses oeuvres, sculptures ou installations, explorent les méandres et les cristallisations de l’imaginaire collectif pour proposer une légère transfiguration du quotidien. Le Prix spécial du Jury a été décerné à Monsieur Fabien SoucheNé en 1972, vit et travaille à Bruxelles. Diplômé de l’École des beaux-arts de Saint-Étienne, Souche est un artiste pluridisciplinaire. Ses oeuvres, assemblages d’objets et d’idées par collages, installations ou accumulations résultent toujours d’un geste simple. C’est ici l’absurde qui est à l’honneur. Les réflexions qu’il propose, proches du dadaïsme, ont souvent pour thème l’histoire de l’art, ou le quotidien montré alors de façon grinçante et extravagante. Enfin, le Prix du Conseil général des Hauts-de-Seine a été remis à Monsieur Né en 1977, vit et travaille à Paris. Diplômé en arts plastiques à la faculté de Paris – Saint-Denis, Julien Salaud élabore un univers très personnel, marqué par l’exotisme et l’animalité. Détournements ou re-créations d’animaux naturalisés prennent chez lui des formes féériques ou inquiétantes, mêlant cosmogonie et histoire naturelle.

[...]

Miroir de contemporanéité et d’éclectisme, le nouveau festival de Pompidou ouvrait ses portes pour la première en ce mois de novembre 2009… Connu pour sa pluridisciplinarité, le Centre Pompidou innove et présentait du 21 octobre au 23 novembre, un nouveau festival. Adepte des performances, des jeux de scènes et autres créations fantasques, le visiteur en fut retourné et heureux de découvrir, enfin, une exposition « qui change »… Le festival était présenté conjointement au Centre Pompidou et à la Conciergerie, un « hors mur ». Au Centre Pompidou La galerie Sud intégrait des oeuvres spectaculaires et intrigantes. Un carrousel de miroirs, de Carsten Höller, qui rappelait une certaine sérénité, en contraste avec le monde du jeu ; un corridor de Jorge Prado ; ou encore un kiosque électronique d’Olivier Vadrot et Cocktail designers, où les spectateurs entendaient le groupe joué, alors enfermé dans une « cage de verre », avec des casques. Des conférences d’artistes ayant aimé des oeuvres de plasticiens ont lieu mais aussi des rosebud, interrogeant l’oeuvre de dix artistes, des conférences performances où l’auteur propose à l’auditoire de faire soit même l’ensemble, ou encore Bruits de bouches, exposant la parole d’artistes… Une relecture complète de la vie d’artistes s’étant reconvertis (professeur de yoga, médecin,…) par des cuisiniers qui imaginèrent la transposition artistique culinaire. Les menus étant bien sûr servis tout au long du festival dans des restaurants de la capitale. Un reptile naviguant dans un aquarium, à l’entrée, contrastant avec notre liberté et notre mode de vie. Le studio 315 accueillait des spectacles, avec ce masque de comedia del’ arte. Nommé  » Beaubourg la Reine « , on y écoutait, regardait Philippe Katherine, Sophie Lenoir, Doris Uhlich… A la Conciergerie « Le sort probable de l’homme qui avait avalé un fantôme » est présenté à la Conciergerie, comme écho témoignage de l’autre exposition. Elle continue jusqu’au 12 décembre. Proposant une soixantaine d’oeuvres, dirigé par Christian Rizzo, elle traite de la représentation du corps. On peut voir un homme à quatre jambes, une danseuse étoile, et d’autres personnages sidérants. On reconnait les créations de Maurizio Cattalan, Valérie Belin, Kiki Smith… Le clou du spectacle étant les fantômes aux visages tantôt souriants, tantôt inquiétants, de Olaf Breuning. Ces expositions auront eu le mérite de faire découvrir à un public trop souvent frileux, l’art contemporain sous un oeil différent, plus troublé, mais rassuré. Les créations sont d’une grande qualité et les médiateurs expliquent avec sympathie et clarté les zones d’ombres que peuvent tracer ces excentricités dans nos esprits…

[...]

Le Frac Alsace présente, jusqu’au 23 aout 2009, dans ses locaux à Sélestat « La foule », une exposition personnelle consacrée à l’artiste français Pierre Ardouvin. Par l’image et l’objet, Pierre Ardouvin s’empare des archétypes de notre culture pour créer des œuvres à la fois ludiques et inquiétantes, qui oscillent entre mélancolie, humour et poésie. Pour son exposition à Sélestat, Pierre Ardouvin a conçu une nouvelle installation intitulée La foule. Adaptée à l’espace d’exposition et produite par le Frac Alsace, elle condense les temps, les souvenirs et les références : images d’une tempête, de forêts dévastées, du passage d’un cataclysme… relents de route des vacances et de voyages en caravane… atmosphère de drame, parcours interrompu, accident et destination jamais atteinte… mais aussi clin d’œil à Robinson Crusoé sur son île, une île dérisoire et cocasse, une bande son en boucle, des bribes de La foule d’Édith Piaf en signe d’enfermement et de solitude… À l’extérieur du bâtiment, accrochée à la façade, une grande banderole en forme d’urgence protestataire adresse au passant un message personnel et déceptif, situation absurde, l’intimité envahit brusquement l’espace public… De dessin en installation, Pierre Ardouvin ravive les souvenirs oubliés, ceux que l’on partage avec les autres sans forcément le savoir, les remords bien acceptés et les regrets mal digérés… le tout non sans humour !

[...]

L’art brut, définit ainsi par Dubuffet, couvre les productions de personnes indemnes de culture artistique. Il inventa ce concept en 1945. En parcourant les asiles psychiatriques de Suisse et de France, l’artiste regroupa une collection d’œuvres significatives. C’est en proche banlieue parisienne, que vous pourrez découvrir cet art hors du commun. La salle des calandres à Eragny (95) propose des œuvres originales d’une vingtaine d’artistes, célèbres ou anonymes, du 9 avril au 23 mai 2009. Dubuffet souhaitait faire émerger la création artistique par des amateurs en dehors des normes esthétiques (pensionnaires d’hôpitaux psychiatriques, autodidactes isolés, mediums, handicapés…) et leur donner la possibilité de s’exprimer autrement. L’art brut nous propose un voyage sans détour, entre tendresse et poésie, vers des horizons inconnus où la différence supplante l’indifférence. Quelques artistes Michel Nedjar est l’invité d’honneur. Artiste plasticien, il bénéficie d’une renommée internationale. Très tôt, il s’intéressa à l’univers des femmes. Aimant jouer avec les poupées de ses soeurs, il se passionne pour les tissus. En 1960, il visionne le film de Resnais « Nuit et Brouillard » et découvre l’horreur des camps : ces images deviendront obsessionnelles. Il se lance dans la réalisation de poupées nommées « chairdâmes ». Etranges et sombres, ces poupées deviennent terre et sang lors de sa dépression. Son thème de prédilection l’amène à créer des corps, des personnages en écho aux cadavres brûlés, aux momies et aux corps mutilés. Fabricant d’objets, Francis Marshall intrigue par la multiplicité et l’étrangeté de son travail. Singulier, il défriche les terres étonnantes de l’art brut. Se servant de matériaux déclassés, il imagine des pantins dérangeants, inquiétants, en matière brute.  Reclu en bordure de la foret de Fontainebleau, Chomo créa des milliers de dessins pendant près de soixante ans, dans le calme et l’isolement. Pierre Bernard, lui, imagine depuis plus de vingt-cinq des ouvrages au crochet. Il désire comprendre « de l’intérieur » l’ondulation d’une feuille de houx, la règle de croissance de la coquille d’escargot… Il oppose intérieur et extérieur, cherchant des infinités de postures entre l’instable et l’idéal. Yassir Amazine dessina pendant son adolescence des graffitis au bic noir, rouge, vert ou bleu. Apparentés aux gribouillis que nous effectuons au hasard lors de nos occupations, l’artiste envahit au recto et au verso le support, par nécessité. On peut alors prendre plaisir à discerner des formes, des objets ou des personnages. Il n’expliquera jamais son processus, sismographies mystérieuses. Américaine, Judith Scott fut atteinte de trisomie. Elle était sourde et muette, ce qui lui empêchait toute socialisation. Cependant, à l’âge de quarante-quatre ans, elle effectua des sculptures textiles. Cocons géants multicolores, ses oeuvres évoquent des fétiches. Enfin, le travail de Juanma Gonzalez mérite d’être souligné. Chauffeur puis cordonnier, il découvrit l’intérieur de son outil, reconnut la structure et s’en imprégna. Un jour, la semelle neuve qu’il vint de finir devint le support rêvé. Il décida de peindre dessus. Paysages, personnages, ses oeuvres ne furent apprécié que modérément. Cependant l’oeuvre de Juanma Gonzalez ne s’oublie pas, elle s’efface… L’art brut permit ainsi à nombres d’entre eux l’expression de leurs émotions. S’effacer,

[...]