La 11e Biennale de Lyon rassemble, jusqu’au 31 Décembre 2011, 60 artistes du monde entier, venus principalement d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine, et dont les œuvres sont exposées sur 14 000m2 dans quatre lieux : La Sucrière, la Fondation Bullukian, le Musée d’Art Contemporain de Lyon et l’usine T.A.S.E. « Pour la 11e édition de la Biennale de Lyon, historiquement une biennale d’auteur, j’ai choisi de faire ce que font les artistes – de tâtonner dans l’obscurité sans savoir si celle-ci s’éclaircira ou non au cours de ma progression, pas à pas et d’œuvre à œuvre, de me laisser influencer par mes obsessions, mes intuitions et mes frayeurs, et d’être guidée par les indices et les provocations que les artistes conviés ont semé sur ma route – sur notre route. J’ai voyagé et fait en sorte que cette exposition parle tout à la fois de l’incertitude du présent et de son proche avenir, qu’elle parle de la condition de l’artiste et de la nécessité de l’art, tout en restant ouverte au doute, à la contradiction et à la perplexité, au changement et au mouvement. » Victoria Noorthoorn, commissaire invitée
[...]Après des propos très conversé hier sur la croisette, le réalisateur Lars Von Trier a été prié de quitter Cannes ! Son film «Melancholia» reste tout de même en compétition. Melancholia, avec Kirsten Dunst et Charlotte Gainsbourg, est le neuvième film de Lars Von Trier. Rappelons que le réalisateur danois Lars Von Trier avait créé la polémique en exprimant sa sympathie pour Hitler. Malgré des excuses, le cinéaste, habitué de ce genre de provocation, a donc été « invité » à quitter le festival.
[...]La 23ème édition du Salon International du Livre Ancien, de l’Estampe et du Dessin aura lieu du 29 avril au 1er mai 2011, de 11h à 20h au Grand Palais, Paris 8ème. Ce Salon est l’événement le plus prisé des passionnés, la plus belle manifestation du genre en France et l’une des plus importantes au monde. Lartino est donc très fier d’être, cette année, partenaire de l’événement. Pendant trois jours, collectionneurs comme curieux découvriront une sélection de documents apportés par les plus grands professionnels qui feront partager leur passion grâce à la qualité et à la diversité des œuvres proposées. 150 libraires venus du monde entier et 50 galeristes d’estampes vont ainsi dévoiler des milliers de documents témoignant de la richesse du patrimoine culturel national et international. Rappelons que l’édition 2010 avait été couronnée de succès et avait notamment créé l’événement en dévoilant une photo inédite d’Arthur Rimbaud découverte par deux libraires, Alban Caussé et Jacques Desse. Pour 2011, les libraires et galeristes ont choisi de présenter au public des œuvres illustrant un thème récurrent de l’actualité, le politiquement correct. C’est en réalité une multitude de sujets qui se cache derrière cette expression : histoire de la censure politique et religieuse, transformation des codes sociaux et moraux, naissance d’une avant-garde littéraire et graphique, lutte entre « le bien-pensant et la provocation », etc. Les acceptions de cette locution sont nombreuses et les documents rassemblés par les exposants sur cette thématique témoigneront de la diversité des créations littéraires et artistiques. Afin de donner une réalité concrète à cette sélection de documents, une exposition sera organisée pendant le salon, rassemblant des livres anciens ou modernes, des autographes, des photographies, des estampes et des dessins.
[...]Du 6 octobre 2010 au 16 janvier 2011, la Cinémathèque française présente Brune / Blonde,une exposition originale conçue par Alain Bergala. Rythmée par de nombreuses projections d’extraits de films, Brune / Blonde a pour centre de gravité le cinéma et ses actrices mythiques : brunes et blondes, sans oublier les rousses ; cheveux courts ou cheveux longs ; voilées ou sensuelles. Suivant des axes aussi bien esthétiques que thématiques, l’exposition se divise en cinq parties intitulées : Le Mythe ; Histoire & Géographie de la chevelure ; Les Gestes de la chevelure ; La Chevelure au coeur de la fiction (rivales, métamorphose, travestissement, relique) ; Vers l’abstraction (cheveu-matière). A chaque instant de son parcours, l’exposition mettra en regard le cinéma classique et le cinéma de la marge, le cinéma d’Occident et le cinéma d’Orient, le cinéma d’hier (Buñuel, Hawks, Antonioni, Fuller, Bergman…) et le cinéma d’aujourd’hui (Wong Kar-waï, Kiarostami, Godard…). Des rapprochements stimulants, des collusions même, qui n’empêchent pas l’exposition de se soucier aussi de la chronologie et de permettre au visiteur d’acquérir des repères historiques. Quand il s’agit par exemple de montrer l’évolution, dans le cinéma hollywoodien, de la blonde, reléguée jusqu’aux années 30 aux rôles d’épouse fidèle, avant de devenir durant la décennie suivante la vamp tentatrice. Dans cette profusion organisée d’images en mouvement, l’exposition prendra également le parti de mettre en valeur de nombreuses d’archives télévisuelles rares évoquant, au sein de diverses aires culturelles (USA, Russie soviétique, Allemagne, Egypte, Afrique francophone, Japon…), l’influence de l’imaginaire cinématographique sur la société. Les cinéastes, grands pourvoyeurs d’icônes, façonnent les actrices, et inventent des styles qui guidèrent la mode de générations entières. Les cheveux courts dans les années 20 (Louise Brooks), les chevelures platinées dans les années 30 (Jean Harlow), les teintures rousses flamboyantes dans les années 40 (Rita Hayworth), les coiffures lâchées à la Brigitte Bardot dans les années 50, les coupes androgynes à la Jean Seberg dans les années 60, la blondeur souveraine de Catherine Deneuve ou les provocations capillaires façon Madone latine de Penélope Cruz, choisie pour illustrer l’affiche de cette exposition. Brune / Blonde c’est : Un livre co-édité par Skira-Flammarion / Cinémathèque française. Une programmation de films Un cycle de 6 conférences Une exposition en ligne Un documentaire d’Alain Bergala Un coffret DVD Brune / Blonde Des activités pédagogiques IllustrationPenélope Cruz ; Etreintes brisées, Pedro Almodóvar, 2009© Photo Emilio Pereda and Paola Ardi zzoni / El Deseo ; conception graphique lot49 / Cinémathèque française
[...]Amies de longue date, Virginie Barsagol et Audrey Cansot se sont rencontrées en classe préparatoires. L’une a suivi la voie littéraire et est devenue prof de lettres, et l’autre s’est tournée vers un cursus en cinéma. Aujourd’hui chroniqueuses pour le site Actusf, elles écrivent également chacune pour d’autres sites et revues. En avril dernier, elles ont sorti un ouvrage intitulé « Le guide des fées, regards sur la femme », l’occasion pour nous de faire le point avec elles sur la place des fées dans le monde artistique. Pouvez-vous nous parler de votre livre « Le guide des Fées », comment vous est venue l’idée d’un tel ouvrage ? Nous avions envie de retracer l’évolution du personnage de la fée au fil des siècles, de comprendre comment se dessine sa complexité dans le patrimoine littéraire et artistique. En effet, derrière l’étiquette de la « fée » se cachent des représentations qui peuvent paraître antinomiques au premier abord : la fée Clochette, Viviane, Carabosse… Toutes rangées derrière le même vocable, mais on sent bien que ces personnages sont très éloignés !Partant de là, on s’est amusée à tenter de saisir les contours du personnage et le « pourquoi » de l’évolution de ses représentations. Le livre se présente sous forme d’un guide qui propose des fiches, pourquoi avoir choisi ce format ? Notre ouvrage a une vocation pédagogique. Le système de fiches, allié à un parcours chronologique, permet différents modes de circulation : le guide peut être lu d’un bout à l’autre, comme un voyage dans l’univers des fées, mais il peut aussi être consulté par à-coups.Si un lecteur veut se renseigner sur Mélusine, il va se diriger vers la fiche qui lui est consacrée au Moyen-âge, et consultera les renvois qui figurent en fin de fiche afin d’approfondir son approche : le voilà par exemple invité à retrouver un autre visage de la fée au début du 20ème siècle chez André Breton dans la fiche correspondante, mais aussi à aller lui-même puiser dans toutes références bibliographiques indiquées : il saura dans quelles œuvres littéraires, artistiques ou même musicales retrouver Mélusine…. Nous souhaitions que la lecture offre une véritable navigation à l’échelle du livre. C’est une lecture dynamique, interactive ! Vous partez de l’Antiquité pour arriver jusqu’à notre époque, comment vous êtes-vous documentée et combien de temps cela vous a-t-il demandé ? Nous avons travaillé deux ans sur le guide, et la phase de documentation a pris environ un an. Mais les phases ne sont pas forcément cloisonnées : lorsque nous étions en écriture, des recherches complémentaires s’imposaient parfois ! Nous avons une approche universitaire, aussi nous avons fonctionné comme pour la rédaction d’un mémoire : panorama des travaux effectués sur le sujet pour pouvoir construire notre approche et ne pas tomber dans la redite, lectures des textes littéraires et de la critique universitaire….et de très très nombreuses discussions, hypothèses, interrogations !! Pour vous, qu’est ce qu’une fée ? Et bien, au regard de tout le parcours effectué, la définition de
[...]Le Centre Pompidou met à l’honneur les femmes jusqu’au 24 mai 2010. C’est un accrochage éclectique qui recouvre les murs de la collection permanente, sublimant le rôle de la femme dans l’Art. Organisée grâce au Mécénat d’Yves Rocher, elles@centrepompidou revalorise le rôle de la femme dans l’Art. En effet, trop souvent oubliées, étrangement mises à l’écart, les femmes ont pourtant su réinventer la création au fil d’œuvres plus impressionnantes les unes, les autres. Après tout… Pourquoi les manifestations créatives de Frida Kahlo, Niki de Saint Phalle, Joan Mitchell, Annette Messager, Louise Bourgeois ou encore Sophie Calle et Sonia Delaunay ne pourraient-elles valoir celles d’un Picasso, Monet ou Warhol ? Composée de cinq cent oeuvres, l’accrochage invite à la découverte de nouveautés et de sensations ! La programmation se veut diverse, nous dévoilant un aspect cinématographique, littéraire, picturale, dansant et performant. Le parcours se déroule en sept chapitres. Ouvrant le bal artistique, l’oeuvre de Agnès Thurnauer, Six portraits grandeurs natures, joue avec notre perception de l’Histoire de l’Art. Et si Francis Picabia était en fait Francine ? Et Warhol, Annie ? Au cinquième étage, on rencontre les pionnières. Telles des amazones, des aventurières, elles percent dans le milieu, n’étant plus que des « muses ». Parmi elles, Frida Kahlo, Sonia Delaunay, Dora Maar… Elles ont permis une certaine libération de l’esprit, prônant leur vision du monde, et ouvrant les portes aux Contemporaines. On retrouve au quatrième étage, Niki de Saint Phalle. Mariée à Tinguely, et participante du Réalisme, l’artiste fut novatrice. Féministe, engagée, elle dénonça et interpréta à sa manière les problèmes actuels. Muée d’une rage et une force d’esprit indéniable, elle fit preuve d’une certaine provocation. L’art vidéo est aussi présent avec les créations de Gina Pane ou Pipilotti Rist, qui nous entraîna à même le sol dans une vidéo poétique. Le corps est détourné de son usage premier avec des artistes telles qu’Orlan, Atsuko Tanaka et sa Robe électrique ou Louise Bourgeois et son Extrem tension. Plus pudiques, et volontairement intrigantes, les œuvres de Sophie Calle, dont Douleur exquise qui met en avant la même photographie mais avec « le point de vue » de plusieurs personnages. Charlotte Perriand interroge, elle aussi, les caractères privés d’un endroit dit « public ». La rencontre avec ces univers féminins coupe court aux préoccupations globales de l’homme. Natasha Lesueur réinterroge le corps féminin à travers des empreintes sur la peau, des ongles ciselés, ou des jambes en collants, tandis que Sandy Skoglund crée des univers surréalistes. Un tableau est particulièrement représentatif du sens global de l’exposition. C’est le détournement de Grande Odalisque d’Ingres (1914) qui prône une prise de conscience de la place de la femme dans l’Art » Les femmes doivent-elles être nues pour entrer dans le Metropolitan Museum of Art ? « La réponse est malheureusement édifiante : 3% de femmes artistes, pour 83% de nus féminins. Le Centre Pompidou a réussi son pari : remettre en avant comme il se doit l’univers d’artistes femmes dont la vision apporte une créativité sans faille à l’Histoire de l’Art. Bien loin des hommes, elles réaffirment une image de la
[...]Thierry Poncelet est né à Bruxelles le 13 mai 1946 dans une famille très conventionnelle (une longue lignée de juristes). Mais très vite, il s’est intéressé à la peinture et surtout aux portraits. Malgré la grande peur de ses parents, il a pu entreprendre des études d’Art (St Luc à Tournai, puis St Luc à Bruxelles). Rencontre avec un artiste passionnant aux œuvres pleines d’humour, de poésie et de provocation ! Pouvez-vous nous présenter votre parcours et de quelle manière vous avez commencé à peindre vos tableaux originaux ? Après mes études, je suis devenu l’élève particulier d’un restaurateur de tableaux qui s’appelait Max Massot. J’ai fait de la restauration de tableaux pendant de nombreuses années jusqu’à ce que me vienne cette idée de remplacer les têtes de nos pauvres ancêtres trop souvent ingrates par des têtes d’animaux. C’est alors que je restaurais un tableau du XVIIIème représentant une Dame au visage très disgracieux que je peignis pour la première fois en lieu et place de la bobine ancestrale, la tête de mon magnifique cocker. Malheureusement, j’ai dû tout effacer mais l’idée était née ! Pourquoi avoir choisi le chien plutôt qu’un autre animal pour vos tableaux ? Pourquoi des chiens ? Lors de ma première exposition à Bruxelles en 1987, il y avait autant de chats que de chiens, j’avais même peint plusieurs singes, un cochon, une poule et un canard. Mais les chiens me sont le plus chers au cœur: c’est l’animal de la création qui présente le plus de diversités. En effet quelle ressemblance y-a-t-il entre un chihuahua et un doberman ? Quelles sont vos influences ? Mes influences viennent principalement de l’intérêt que j’ai toujours porté aux portraits. J’aime énormément la peinture psychologique comme celle de Bronzino, van Dijk, Winterhalter, Boldini et plus tard Modigliani. Tout cela parait peut-être un peu paradoxal, mais le fait de faire passer un caractère humain au travers d’une bobine canine est pour moi une démarche extraordinaire dont on pourrait parler longtemps. Il y a là de la provocation, de l’humour, de la poésie, de l’irrévérence et bien d’autres choses encore, comme par exemple un manque d’humilité ! Pourriez-vous citer un artiste peintre contemporain dont vous appréciez le travail ? Y-a-t-il une de ses œuvres en particulier qui a suscité votre attention ? J’apprécie énormément le travail d’un ami peintre dont le nom est Thierry Bosquet. Il me bluffe: on a l’impression qu’il peint en sifflant avec une main dans la poche. Il travaille à la gouache, principalement, souvent sans modèle, tout sort de son imagination. J’aime particulièrement ainsi une de ses œuvres représentant des singes mettant sens dessus-dessous, un intérieur XVIII très luxueux ! Où peut-on admirer vos œuvres ? Pour voir mes œuvres, il suffit d’aller sur mon site Internet ou de se rendre à l’une de mes prochaines expositions !!!Je serais, par exemple, à Monaco du 10 au 27 juin 2009, à Knokke-le-Zoute (Belgique) du 6 au 16 août 2009 et à Bruxelles fin novembre/début décembre à l’occasion
[...]L’exposition Kréyol Factory , qui aura lieu du 7 avril au 5 juillet à la Grande Halle de la Villette, ouvre la saison créole, initiée par Jacques Martial, président du Parc de la Villette, et Florence Berthout, directrice générale. Dans cette exposition, des artistes interrogent les identités créoles… Kréyol Factory est une exposition d’art contemporain, dédiée à la mémoire d’Aimé Césaire et elle rassemble les créations de 60 artistes originaires des Caraïbes et du monde indo-océanique mais aussi, pour certains, d’Afrique ou encore des Etats-Unis.Cette exposition regroupe 85 œuvres d’arts plastiques et installations, 250 photographies et 9 espaces documentaires. Son objectif est de questionner du point de vue de l’imaginaire collectif et des identités, ce qui est commun et spécifique à des espaces qui ont été peuplés par la traite, l’esclavage, l’engagisme et qui ont connu diverses modalités de colonisation.Martinique, Guadeloupe, Guyane mais aussi Jamaïque, Porto Rico, Haïti, République Dominicaine – côté atlantique – La Réunion, Maurice – côté Océan Indien – ont été pris comme lieux d’exploration privilégiés. La pensée de Stuart Hall, sociologue britannique d’origine jamaïcaine à l’origine des « cultural studies », a apporté les fondements théoriques nécessaires à cette approche. Il lui a été emprunté notamment ses analyses des « trois présences » -présence africaine, présence européenne, présence américaine – constitutives de l’identité afro-caribéenne, Stuart Hall étant lui-même redevable à Aimé Césaire et à Léopold Sédar Senghor de cette métaphore. Les artistes de Kréyol Factory sont tous des artistes contemporains, pour certains de la jeune génération, dont l’œuvre est directement liée à ces préoccupations. Leur travail comme le définissait Michel Foucault, correspond « à la forme plastique générale de notre temps ». C’est ainsi que Kréyol Factory permet de découvrir de nombreuses installations ; certaines faites d’accumulation, de transformation et de recomposition d’objets ou d’images faisant de leurs créateurs de véritables « archéologues / arkréyologues » des temps modernes.D’autres œuvres, empruntant à des techniques aussi variées que l’huile sur toile, la photographie, la vidéographie, la sculpture, procèdent d’un registre autre ; celui du détournement / retournement d’images, de codes, de signes religieux ou publicitaires et donc de sens, réalisé sur le mode de l’humour, de la causticité, ou encore de la provocation.Des ensembles photographiques, de caractère plus documentaire, viennent ajouter l’effet de réel nécessaire à la compréhension du parcours. Photo : Bruno Peinado, The Big One World, 2000Collection FRAC Poitou-Charentes© Adagp, Paris 2009 / Photo Christian Vignau
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