« August Sander : voir, observer et penser » – Fondation Cartier-Bresson (Paris)

August Sander, grande figure et précurseur de la photographie contemporaine, s’expose, jusqu’au 20 décembre à la Fondation Cartier-Bresson, avec plus d’une centaine de tirages originaux…

Qui était-il ?

August Sander était un photographe allemand du XIXe siècle (1876-1964). Il s’intéressait à de nombreux thèmes, du portrait, à la photographie documentaire, en passant par le monde botanique.

Très tôt, il se lança dans la photographie, associant travail et passion, lors du service militaire. Vers 1920, il fréquenta des artistes, tels qu’Otto Dix, Otto Freundlich, Hans Schmitz, ou Peter Alma…

Il recherchait constamment, comment reproduire et transmettre l’image de son époque, le plus fidèlement possible. Il est reconnu lors de la publication, en 1929, de Visages d’une époque, les critiques saluant les clichés pleins de franchise.

Il aimait montrer le lien entre les hommes et la nature, pour lui, il est indéfectible. Il vécut la guerre, et ses difficultés. Il décida d’en produire une oeuvre, Cologne telle qu’elle était, un vaste ensemble qui présentait la ville avant la guerre.

Admiré par Walter Benjamin et Walker Evans, il laissa à ses contemporains, une idée sincère de la photographie, sans artifices ni mensonges.

Que verrez-vous à l’exposition ?

« Voir, observer et penser », tel est le credo d’August Sander, et l’intitulé sur lequel s’ouvre l’exposition…

Elle présente conjointement études botaniques, portraits et paysages.

Parmi les portraits, on découvre notamment des photographies des membres de sa famille mais aussi de personnes atypiques, aux visages d’époque… Jeune fille en roulotte, 1926-1932 ; Secrétaire à la Westdeutscher, 1931 ; Les filles du pays, 1932. Et un portrait saisissant de mains, appartenant au agriculteur, au pianiste en passant par ceux d’un médecin ou d’une femme de ménage.

Loin des cancans, des mises en scènes, l’artiste souhaite ne montrer que la réalité du pays.

On visualise aussi des paysages : monts, ruines, carrières, mais aussi scènes de ville, autoroutes…, qui passionnaient l’homme.

L’accrochage nous montre la diversification de l’oeuvre d’August Sander, entre authenticitéet perspicacité. Il a su saisir des moments, des personnalités, qui ne manquent pas de piquant. Le spectateur se sent proche de l’artiste, par la simplicitéqui se dégage des photos, en plus d’être des appels à la contemporanéité.

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