Le Nihon Buyô, au sens littéral « danse japonaise », découle principalement de la danse du Kabuki, forme épique du théâtre japonais traditionnel, datant de l’époque d’Edo. Les pièces classiques du Nihon Buyô appartiennent d’ailleurs au répertoire du théâtre Kabuki, dont les acteurs étaient exclusivement masculins. Vendredi 21 et samedi 22 novembre à 20h30 à l’auditorium Guimet
Ce genre, souvent spectaculaire, se caractérise par la complexité de ses codes esthétiques et la beauté somptueuse de ses costumes. La fluidité dans la succession des mouvements suggère élégance, raffinement et maîtrise de l’émotion.
Formée dès son enfance au Nihon Buyô, Eiko Hayashi obtient son titre de maître (Natori) à l’âge de 18 ans.
Puis ses études l’emmènent en Allemagne et lui permettent de présenter son art à un public européen.
Au fil de ses nombreuses expériences chorégraphiques, elle cherche à confronter danse japonaise et musique occidentale n’hésitant pas à s’exprimer sur Bach, Bartók ou Josquin des Prez…, mais revient toujours aux racines de la danse traditionnelle du Kabuki.
Elle sera accompagnée, pour ce spectacle inédit par deux virtuoses de la musique traditionnelle du Japon : Nobuko Matsumiya (chant, koto), fondatrice de l’ensemble Sakura, et sa complice Fumie Hihara (koto, shamisen).
Un récital composé de pièces des XVIIe, XVIIe et XIXe siècles, qui se clôt sur la célèbre œuvre du Kabuki Musume-Dojji. « Les feux de l’amour et la haine mêlés firent fondre la cloche avec celui qu’elle aimait. »