« Henri Gaudier-Brzeska » – Centre Pompidou (Paris)

«Gaudier est irremplaçable. Personne n’est apparu capable de prendre sa succession. Brancusi continua seul la conquête du marbre». Le poète Ezra Pound, à la mort de l’artiste.

Henri Gaudier était un artiste français, né en 1891, peu connu de nos contemporains probablement à cause de la relativement courte carrière qu’il eût. En effet, son destin fut briséen 1915 par la première guerre mondiale.

Le Centre Pompidou a choisit de lui rendre hommage avec l’accrochage d’une quarantaine de ses dessins mais aussi la présence d’une vingtaine de sculptures, jusqu’au 14 septembre 2009.

L’homme fut attiré très tôt par l’art du dessin. Son métier de traducteur lui permit d’intégrer les éditions Armand Colin. Ce fut comme cela qu’il rencontra sa future femme Sophie Brzeska. Unis par l’amour mais éloignés par une importante différence d’âge (Sophie de vingt ans son aînée), les amants décidèrent d’accoler leurs noms afin de passer pour frère et sœur.

Dès 1911, Henri fit preuve d’une grande imagination et d’un joli doigté en devenant sculpteur. Il fonda alors le mouvement du vorticisme (variante du futurisme) Il rencontra plusieurs artistes comme Jacob Epstein ou Constantin Brancusi.

D’abord inspiré par le maître Rodin, mais aussi par leprimitivisme, il trouva ensuite son propre style. Il devint adepte de l’art spontané, taillant directement dans la pierre ou le marbre. Ses œuvres se révèlent ainsi brutes et franches.

Autour de ses sculptures, Femme assise, 1914 ou Les lutteurs, 1913 se trouvent aussi des portraits. Le côté fauviste et cubiste de son œuvre, ressort dans ses aquarelles, nous rappelant les formes géométriques et colorées de Kandinsky.

Il va sans dire que cette exposition nous laisse sur notre faim, la carrière d’Henri Gaudier-Brzeska n’ayant malheureusement pas pu continuer, son style se discerne mais est encore trop peu affirmé… Il aura eu le mérite d’inspirer d’autres artistes et d’ouvrir la voie à de nouveaux essais…

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