« Ceci est la couleur de mes rêves », écrit Miró en calligraphe sous un nuage de peinture bleue (1925). C’est sur cette aquarelle que s’ouvre l’exposition, à voir jusqu’au 11 janvier 2010…
Quatre cents oeuvres, pour certaines inédites, peuplent les murs du Centre Pompidou.
Subversif, étonnant, intrigant, autant d’adjectifs pour qualifier les photographies que vous allez découvrir durant votre parcours.
Un parcours éclectique qui nous amène à la rencontre de chef d’oeuvres de l’époque.
Sectionné en neuf chapitres, des emprunts, aux collages, trucages, en passant par les détournements, l’exposition nous vers un imaginaire insolant et défrayant, loin de la science fiction d’aujourd’hui, mais tout aussi réussi.
C’est une métamorphose du réel qui est créé ici. A travers des livres, des revues, des journaux, des tracts, les surréalistes ont su s’imposer.
La grande famille est réunie au complet, avec Man Ray, Brassaï, Dora Maar, Paul Nougé, Hans Bellmer, Raul Ubac, Jean Painlevé, et tant d’autres.
Parmi les oeuvres à retenir, on citera, entre autre, Les jeux de la poupée, Hans Bellmer, 1949 ; Antonin Artaud, Eli Lotard, 1930 ; Portrait d’Ubu, Dora Maar, 1936 ; Vitres cassées d’un atelier de photographe, Brassaï, 1949 ; Renée Jacobi, Jacques-André Boiffard, 1930 ; Que me veux-tu ? Claude Cahun, 1929 ; Lee Miller, Man Ray, 1929.
La photographie et le cinéma permettent à leurs yeux de changer le réel, d’y instaurer une part de fantaisieet de mystère. Hypertrophiant le réel, les artistes jouent de l’érotisme, de la science mais aussi du choc pour déstabiliser leurs contemporains. L’exposition rehausse leur travail et permet une mise en avant de leurs découvertes pour les cinéastes et photographes d’aujourd’hui, qui s’en inspirent librement.
