Musée de Montmartre – Paris

Situé sur la Butte, en plein Paris, le Musée de Montmartre ouvre ses portes aux visiteurs pour une collection permanente. Entre tableaux, affiches, dessins, lithographies et mobiliers, l’évasion est intense…

A deux pas de la place du Tertre, au 12 rue Cortot, se trouve l’ancienne demeure de Suzanne Valadon, son amant André Utter et son fils Maurice Utrillo.

Un peu d’histoire…

En 1886, de multiples artistes amoureux de Montmartre se révoltèrent face aux dérives architecturales. Parmi eux, on trouve Renoir, Dufy, Bernard, Othon Friesz. Ils fondèrent la Société d’histoire et d’archéologie « Le Vieux Montmartre« . Cette association ayant pour but de conserver les témoignages artistiques, historiques, et ethnologiques, elle permit la sauvegarde du vieux Montmartre.

Elle sauva de nombreux monuments, condamnés bien souvent. Auguste Renoir s’installa dans l’ancien manoir de Rosimond, devenu le musée de Montmartre aujourd’hui. Ce fut une succession d’artistes qui rendèrent à la bâtisse, un chaleureux hommage.

Une maison, une vie de bohème…

L’exposition est scindée en quatre axes majeurs, le Montmartre historique (au temps de l’abbaye, des dames de Montmartre), le Montmartre en fête (cabaret du Chat Noir, Le lapin agile, les bistros…), la Commune (qui éclata en 1871, le Paris assiégé est à feu et à sang) et le Bohème artistique (Toulouse-Lautrec et ses compères, la butte, le cabaret des Arts…)

On trouve aussi une maquette réalisée par Claude Charpentier qui présente les lieux mythiques de la Butte Montmartre.

Le parcours nous présente tout d’abord l’abbaye. Celle-ci empêcha l’urbanisation de Montmartre, qui resta donc un lieu de promenade et de bien être. L’image bohème et excentrique du quartier est nuancée avec la salle consacrée au temps des Cerises. En effet, la déclaration de guerre avec la Prusse laisse place à une forte misère et pénurie pour l’habitant français. La Commune fut édifiée à Montmartre et prouva l’incroyable combat d’hommes décidés à ne plus subir mais à vivre. De cette période difficile naît le Sacré Coeur.

L’ambiance est plus conviviale avec le temps de la fête. Dès 1950, Montmartre devint le théâtre de la fête et des révolutionnaires bohèmes. La proximité entre alcool et fête est minime et les artistes s’en donnent à coeur joie. Toulouse-Lautrecdépeint les cabarets, le Moulin Rouge, représentant la Goulue et autres symboles du moment.

Le temps des bohèmes attire de nombreux artistes, poètes, peintres, musiciens, écrivains, journalistes… Francisque Poulot représentait la vie montmartoise de façon naïve et douce, des images d’enfants et de famille.

Enfin, comme pour illustrer davantage le lieu dans lequel nous nous trouvons, Suzanne Valadon et Maurice Utrillo sont mis en avant, chassé croisé douloureux et tortueux entre la mère et le fils dont la communication artistique égalera les complications psychologiques.

La fée verte planant dans le ciel dégagé de Montmartre, le musée illustre les multiples facettes de ce quartier, scintillant de paillettes, de musique et d’euphorie comme d’humilité, de misère et de solitude.

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