L’exposition “Reflets de la Seine Impressionniste”, qui a lieu jusqu’au 9 mars 2009 à l’Atelier Grognard de Rueil-Malmaison, s’inscrit dans la programmation des expositions consacrées à l’art moderne et contemporain organisées par la ville. Près de 80 tableaux et autant de gravures, aquarelles et affiches sont exposés.
Véritable source d’inspiration pour les artistes qui du 19è au 20è siècle, allaient véritablement créer un langage pictural différent, à l’origine de la peinture moderne, la Seine est l’élément phare de toutes ces œuvres.
La grande originalité de cette exposition réside dans ses thématiques qui donnent un éclairage particulier à la Seine, aux villes et villages nichés dans ses boucles, à ses îles aussi (Croissy, Chatou, Bougival) rendues facilement accessibles depuis l’ouverture, en août 1837, de la ligne de chemin de fer Paris – Saint-Germain-en-Laye.
La chronologie des œuvres exposées permet de suivre l’évolution des paysages ruraux bientôt gagnés par l’influence de la capitale à travers les guinguettes, bals et baignades qui attirent une foule bigarrée, avide de liberté et d’amusements, loin de toute contrainte.
Chronologie qui laisse deviner également, à partir des années 1850, l’intensification de l’activité fluviale de la Seine avec les remorqueurs et leurs trains de péniches remontant ou descendant le cours du fleuve alors que se développe la vogue des régates et des parties de canotage.
L’exposition est divisée en trois grandes périodes successives :
- à partir des années 1840, les Précurseurs de l’Impressionnisme avec les paysagistes dont Louis Français mais aussi les “Barbizoniens” influencés par Paul Huet et Camille Corot parmi lesquels Antoine Chintreuil ou Charles-François Daubigny ;
- puis, dès 1870, les peintres de l’Impressionnisme dont les plus célèbres protagonistes (Claude Monet, Gustave Caillebotte, Berthe Morisot, Alfred Sisley) cohabitent ici aux côtés de peintres à la notoriété plus modeste (Albert Lebourg et aussi Gustave Maincent, Prosper Galerne) ;
- les Néo-impressionnistes enfin, illustrés de la fin du 19è siècle aux années 1930 par Paul Signac, Georges Manzana Pissarro ou encore Maximilien Luce.
Image : Albert MARQUET, “La Frette vue d’Herblay” , 1919, Huile sur toile, 60 X 73,5
Mussée Albert André, Bagnols-sur-Cèze
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