Visite du Jardin d’Albert Kahn – Boulogne (92)

Jardin japonais, jardin à la française, jardin anglais… tous cohabitent en un seul lieu et invitent les visiteurs au voyage. Ces jardins font partie intégrante des collections du musée d’Albert Kahn qui abrite également des documents photographiques et cinématographiques : les Archives de la planète.

Banquier mais surtout amateur d’arts, Albert s’installe à Boulogne en 1863 et devient propriétaire de cette maison disposant alors, en 1910, d’un espace de près de quatre hectares de parcelles. Ce jardin est d’une originalité grandissante, Albert désirant rapprocher les peuples et leurs coutumes, créent ainsi un genre de jardin bien particulier au XIXe siècle : le jardin dit « de scènes ».

Dès le franchissement de la porte qui sépare le musée du jardin, une véritable « mappemonde » s’offre aux visiteurs : l’Europe, l’Amérique, l’Afrique, l’Océanie et l’Asie, étant réunis grâce aux paysages et aux végétaux implantés.
Commence alors l’observation des délices visuels du village japonais, créé par Albert lors de son retour d’un voyage au Japon en 1898. Des bonsaïs, mais aussi de nombreux ruisseaux parsèment cet univers. Juste à côté se trouve le nouveau jardin japonais, fruit des travaux du paysagiste Fumiaki Takano en 1990.

Des petits escaliers nous invitent, ensuite, à surplomber l’ensemble. Visions assez différentes dès lors que l’on pénètre dans la forêt bleue : cèdres de l’Atlas et épicéas du Colorado se distinguent volontairement et sont un appel au calme et à la renaissance. Le Marais semble quelque peu déserté compte tenu de la saison. Ces espèces aquatiques (nénuphars, roseaux, iris d’eau…) n’oseront pointer le bout du nez qu’au printemps…

Sur le chemin une multitude de sapins se dresse dans cette forêt vosgienne. Evocation des paysages montagneux de l’enfance d’Albert Kahn, elle reproduit sur 3000m² une forêt qui s’étale normalement sur 800 000 hectares.

Il sera certainement intéressant de revenir pendant les différentes saisons, afin de redécouvrir le jardin sous de nouvelles couleurs ou pour voir les arbres fruitiers, sur lesquels s’enroulent les rosiers grimpants, se couvrirent de fruits.

Post author