» Le Bestiaire d’André Masson  » – Musée de la Poste (75)

Surnaturaliste ! Tel est l’adjectif qui correspond à l’exposition  » Le bestiaire d’André Masson  » actuellement au Musée de la Poste dans le cadre de sa programmation  » Un timbre – un artiste  » et jusqu’au 5 septembre 2009.

Le musée de la Poste réunit plus de cent cinquante œuvres d’André Masson : aquarelles, huiles sur toile, livres illustrés, dessins et gravures… L’exposition nous permet de découvrir un artiste dont peu d’entre nous connaissent l’œuvre.

André Masson naît en 1896 dans l’Oise et commença à peindre en 1907 à l’académie royale des Beaux Arts et arts décoratifs en Belgique.

Passionné par les animaux et la mythologie, Masson décida de créer autour de ses éléments improbables. Il était très attentif et observateur, ce qui lui permit de cerner rapidement l’anatomie de ses modèles. Certains de ses dessins le prouvent également, La nuit du Connecticut, 1941.

Cubiste puis surréaliste, l’artiste réalisa des personnages mi humains mi animaux mais aussi mi dieux mi végétaux, l’ensemble donnant des dessins incongrus et étonnants. Il décida de leur faire subir de multiples métamorphoses et transformations.

L’artiste participa à l‘illustration de recueils, Histoire de l’œil écrit par Georges Bataille et Justine de Sade. Son style se rapproche parfois de celui de Picasso. L’ensemble est sauvage, les traits violents pour certaines de ses peintures notamment Insectes dans un champ de blé, 1934.

Son bestiaire parait insolite, entre gaieté et dynamisme. Il créa de nombreux dessins de tauromachie, et des tableaux référant à la mythologie.

Les animaux d’André Masson se cachent dans certaines œuvres jouant avec la dextérité de nos regards et de nos sens. Jeune fille dans une basse cour (Le Dindon) 1947 est son œuvre la plus impressionnante. De sombres traits noirs, des arabesques couvrent l’ensemble et le titre n’est pas anodin. Au premier abord abstrait, le tableau se révèle figurativement. On y découvre une jeune fille, allongée, et un dindon sur le côté… L’œuvre prend alors tout son sens !

André Masson manie à la perfection sa plume et ses grands traits noirs rappellent la calligraphie.

Sa peinture inspira les jeunes peintres américains comme Jackson Pollock. Il s’éteignit en 1987.

André Masson et ses animaux nous entraîne dans un voyage instinctif de la couleur et de forme, s’inspirant de mythes et les détournant pour les rapprocher de l’humain et de ses préoccupations sociales.

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