Thomas Lerooy, The garden of exile

La Galerie Nathalie Obadia organise la première exposition personnelle de Thomas Lerooy en France, du 29 mai au 17 juillet 2010. Les dessins et sculptures qui sont présentés dans l’exposition font partie du questionnement de l’artiste sur les voies et issues de la création. On y retrouve son humour noir et son sens de l’absurde. Car pour Thomas Lerooy, l’artiste est le médiateur entre l’être humain, et son monde intérieur luxuriant prolifère à l’extérieur même de la structure du corps.

Artiste belge né à Roeselare en 1981, Thomas Lerooy élabore au travers de ses dessins et de ses sculptures un univers fantastique qui invite le spectateur à pénétrer les frontières intimes de l’être humain, exploitant les zones d’ombres et les failles qui constituent ses limites physiques et mentales.
Chaque œuvre est une invitation au questionnement métaphysique où l’artiste évoque avec  beaucoup d’ironie les thèmes de la création, du désir, de la mort.

L’œuvre de Thomas Lerooy est peuplée de créatures étranges et de symboles de la mort.
Ses dessins célèbrent la tradition de l’esthétique dans la lignée de Léonard de Vinci et Michel-Ange, mais ses vanités rappellent celles du 17e siècle auxquelles s’ajoutent un humour grotesque et macabre à la James Ensor, Félicien Rops ou Antoine Wiertz. Comme James Ensor aux autoportraits avec « tête de mort », ou les prostituées de Félicien Rops qui s’accouplent avec des squelettes, Thomas Lerooy transforme par exemple la tête de la Joconde en tête de mort et ses visages impassibles sont  rongés par des failles érotiques, ou des failles du cortex frontal, qui menacent d’engloutir à tout moment le peu de cerveau qui reste.

Illustration :
Thomas Lerooy, Need in me
2010
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