Rencontre avec Agnès Eymond, illustratrice

Agnès Eymond est une jeune artiste actuellement en 5ème année aux beaux-arts d’Angers (49), en section communication. Passionnée, touche à tout et talentueuse, Agnès propose des œuvres pleine de couleurs et de magie. Lartino vous invite, aujourd’hui, à découvrir son univers…

Bonjour Agnès, vous êtes dessinatrice, illustratrice, pouvez-vous nous en dire plus sur votre activité ?

Je mets en scène des histoires, des textes, en cherchant pour chacun des prétextes à faire des images riches, chaleureuses, et vivantes.
J’aime travailler les atmosphères, et rendre mes images narratives, anecdotiques. Si elles illustrent un texte, elles doivent  proposer une histoire légèrement différente que celle qui est écrite.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler dans l’illustration ?

Pour moi, depuis toute petite, les histoires me créent des images et vice versa.
Travailler l’illustration, c’est stimuler l’imagination, ce qui est très précieux ! C’est vraiment le plaisir de l’imaginaire, par l’image.

Est-ce facile de se faire une place dans ce domaine ?

Le domaine de l’illustration est très très vaste.
Dans le secteur qui m’intéresse, l’édition pour enfants, le souci est d’avoir un style très planté. Il n’y a pas beaucoup de place pour le dessin « en recherche ». Tout univers graphique qu’on propose doit être extrêmement cohérent, et cette maturité-là peut être très longue à acquérir, et peut aussi enlever au dessin sa fraicheur,  son côté inventif.
Quant à travailler dans le roman graphique pour adultes, il faut souvent être déjà connu. Se faire une place dans le domaine prend donc du temps, et n’enrichit pas.

Carnet de voyage, installation, illustration, conte, peinture sur corps, vous êtes une touche à tout… Qu’est ce qui vous donne envie de travailler sur tel ou tel projet ?

Chaque projet a sa meilleure forme d’expression. Si je touche à tout, c’est que chaque pratique est complémentaire des autres.
Cette liberté de choix me fait davantage prendre  conscience des libertés de chaque média par rapport aux autres. Souvent, le sujet de mon inspiration a déjà une forme. C’est cette forme qui m’amène à créer une forme complémentaire: par exemple, d’un  film, j’ai envie de créer une installation, une tente, un lieu dans lequel on entre physiquement, contrairement au cinéma. Des scènes du réel, je préfère souvent tirer des textes, car la réalité est déjà trop riche en image et en son, et l’écriture ajoute le calme de l’introspection. D’une image fixe qui m’inspire, j’aurai envie de faire de l’image en mouvement, etc.

Pouvez-vous nous parler de votre film d’animation « Dans le chat » ?

C’est un projet que je me garde de finir pour l’instant. Je l’ai commencé après mon voyage au Japon. Ma rencontre avec l’imaginaire de ce pays a été tellement inspirante, que je ne pouvais pas me satisfaire de mes carnets de voyage.
Le thème est la magie du quotidien: avoir un chez soi ailleurs, manger, dormir, être posé dans un endroit étranger, ou tout ce qui est intriguant nous accueille pourtant. Dans de telles circonstances, on peut s’inventer plein d’histoires.
Ce film d’animation doit mettre en scène une des histoires que je me suis inventée là-bas.

Entreprises, particulier, organismes … ? Pour qui travaillez-vous ? Pour quel type de projet ?

Pour l’instant, je travaille sur plusieurs projets personnels et n’ai pas encore pris le temps de démarcher de clients.
Cependant, je suis prête à travailler sur tous projets nécessitant une bonne maîtrise du dessin, ou une bonne créativité.

De quelle manière travaillez-vous ? De quoi vous inspirez-vous ?

Tout dépend du projet, et du délai. Je pars d’une idée, je l’associe à d’autres, je m’entoure de documents et de sources d’inspiration. Une fois que j’ai donné au projet son idée de squelette, je construis!  L’inspiration est partout.

Quel regard portez-vous sur l’illustration en général ?

Il y a de tout aujourd’hui, dans tous les styles. Je pense qu’on a de la chance à ce niveau-là.

Quelles sont vos priorités et objectifs pour les prochaines années ?

Il va falloir que je gagne ma vie ! et bien sûr, faire connaître mes films dans des festivals, continuer à tenter les éditeurs, me lancer pour de bon en freelance, ou rejoindre un magazine, un studio d’animation… C’est selon.

 

Agnès, la Rédaction de Lartino vous remercie du temps que vous lui avez accordé et rappelle que votre travail est visible sur votre site internet ainsi que sur votre profil Lartino.

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