A l’antipode du classicisme, le musée du Quai Branly, situé à deux pas de la Tour Eiffel, ouvre ses portes à la diversité et à la mixité. Jusqu’au 28 juin 2009, vous pouvez découvrir l’exposition » Un siècle de Jazz « , conçue par Daniel Soutif, philosophe et critique d’art. » Un siècle de Jazz » est une exposition qui se veut plus artistique que musicologique.Elle retrace de manière chronologique les rapports entre le jazz et la vie quotidienne de milliers d’hommes et de femmes. Affiches, disques, œuvres picturales, extraits de chansons ou vidéos, l’ensemble se veut diversifié et divertissant amenant un large public, connaisseur ou non. Le Jazz est ici présenté en dix chapitres, de sa naissance en 1917 aux excentricités de ces contemporains. L’exposition se veut artistique et enrichissante. Contemporaine et bien construite, elle amène à diversifier l’opinion sur un mouvement dont les aïeuls connaissent les plus anciennes créations. A leurs regards émerveillées se joignent désormais ceux de leurs petits enfants qui pour beaucoup ne se doutaient guère de l’influence du jazz sur leurs préférences musicales…
[...]La loi Création et Internet, ou loi Hadopi contre le téléchargement illégal sur Internet, vient d’être définitivement adoptée par le Parlement. Après les députés, ces ont les sénateurs qui viennent de donner leur accord pour ce texte de loi par 189 voix contre 14. Mais que va-t-il se passer ensuite ? Zoom sur une loi très controversée… D’ici la fin du mois de mai, la loi Création et internet va donc être promulguée. Suite à cela, le gouvernement va mettre en place la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) et commencer à repérer les « pirates » pour leur signaler d’éventuelles sanctions. Ce sont, entre autres, les maisons de disques et les sociétés de production qui pourront transmettre à cette Haute autorité, les adresses IP des internautes soupçonnés de télécharger illégalement. L’Internaute soupçonné recevra alors un mail lui signalant qu’il est suspecté de téléchargement illégal. S’il conteste ce téléchargement, il devra prouver son « innocence ». Si l’internaute soupçonné est bien « coupable » de ce qui lui est reproché et qu’il récidive dans l’année qui suit, un second mail et une lettre recommandée lui seront envoyés. A la troisième récidive, il se verra suspendre son accès internet (tout en continuant à le payer) pour une durée de trois mois à un an, sans possibilité de prendre un autre abonnement. Néanmoins, la sanction pourra être réduite à un mois, si l’internaute s’excuse et s’engage à ne plus télécharger. A suivre … Réagissez à cet article sur le forum.
[...]Le Festival de Cannes, autrefois appelé Festival international du film, a été créé en 1946. C’est le Festival du cinéma le plus attendu et le plus médiatisé dans le monde. Pour cette 62ème édition, l’événement aura lieu du 13 au 24 mai. Cette année, c’est l’actrice française Isabelle Huppert qui présidera le jury de ce 62e Festival de Cannes. Pour cette nouvelle édition, parmi les 4272 films reçus, ont été retenu 56 longs métrages représentant 32 pays de productions différents (20 films en Compétition, 19 films à Un Certain Regard), 49 premières mondiales et 6 premiers films.La présélection a également permis de proposer 26 courts métrages (9 en Compétition, 17 à la Cinéfondation), représentants 19 pays. Les 20 films en compétition Pedro ALMODÓVAR : LOS ABRAZOS ROTOS (Etreintes brisées) Andrea ARNOLD : FISH TANK Jacques AUDIARD : UN PROPHÈTE Marco BELLOCCHIO : VINCERE Jane CAMPION : BRIGHT STAR Isabel COIXET : MAP OF THE SOUNDS OF TOKYO (Carte des sons de Tokyo) Xavier GIANNOLI : A L’ORIGINE Michael HANEKE : DAS WEISSE BAND (Le Ruban blanc) Ang LEE : TAKING WOODSTOCK Ken LOACH : LOOKING FOR ERIC LOU Ye : CHUN FENG CHEN ZUI DE YE WAN (Nuits d’ivresse printanière) Brillante MENDOZA : KINATAY Gaspar NOE : ENTER THE VOID (Soudain le vide) PARK Chan-Wook : BAK-JWI (THIRST, ceci est mon sang…) Alain RESNAIS : LES HERBES FOLLES Elia SULEIMAN : THE TIME THAT REMAINS Quentin TARANTINO : INGLOURIOUS BASTERDS Johnnie TO : VENGEANCE TSAI Ming-liang : VISAGE Lars VON TRIER : ANTICHRIST
[...]Daniel Kaplan est co-fondateur et délégué général de la Fing. Depuis 20 ans, son métier est à la fois d’anticiper les usages des technologies, et de concevoir de manière concrète des services et des outils innovants. En collaboration avec Nicolas Nova, Daniel Kaplan est également en charge du programme de la conférence Lift, qui se déroulera à Marseille les 18, 19 et 20 juin. A cette occasion, il a accepté de répondre à nos questions. Tout d’abord, qu’est-ce que la Fing ? La Fondation Internet Nouvelle Génération a pour mission de « Stimuler, repérer, valoriser l’innovation dans les services et les usages numériques ».Elle est née en 2000 de l’initiative de quelques individus qui ressentaient le besoin de faire naître un espace collectif pour faire naître, circuler et s’expérimenter des idées neuves.Aujourd’hui la Fing est à la fois un réseau, un lieu d’échange et d’émergence d’idées nouvelles, un think tank, un veilleur, un média de valorisation. Elle compte plus de 160 membres : médias, entreprises industrielles et de services, start-ups, laboratoires de recherche, établissements de formation, collectivités territoriales, administrations, associations… Parlons plus précisément de Lift ? En quoi consistent ces conférences ? Lift est née à Genève en 2006 et a immédiatement attiré des intervenants et un public très internationaux. Elle a essaimé en Corée en 2007, et désormais en France, avec la Fing.Lift with Fing est une conférence explorant les implications sociales des nouvelles technologies, basée sur le constat qu’anticiper le changement permet de le transformer en opportunité. En trois jours de congrès, les participants (entrepreneurs, chercheurs, managers, investisseurs, designers, etc) ont accès aux idées et aux personnes qui feront la société de demain. Mobilisés autour d’une vision dynamique et créative de l’innovation, 30 intervenants internationaux expliqueront comment les technologies contribuent à changer les objets, le processus même d’innovation, la production, les rapports entre les citoyens, et deviennent ainsi un des outils indispensables pour combiner inventivité, besoins, développement durable et économique. Nous attendons des intervenants qu’ils nous tirent dans des directions à la fois concrètes, et profondément nouvelles. Nous invitons des visionnaires, des innovateurs, des entrepreneurs, ceux qui seront les grandes voix de demain.Le public est également considéré comme partie prenante de l’événement. Il peut proposer des thèmes pour les ateliers (Open program), mais aussi intervenir sur scène pendant la conférence (Open stage). Les pauses aménagées sont l’occasion pour les participants d’organiser des réunions impromptues, qui leur permettront d’échanger, de discuter de manière informelle entre eux, mais aussi avec les différents intervenants. Plateforme de rencontre entre monde réel et monde futur, Lift with Fing propose enfin une expérience où création et innovation riment avec action. Des artistes et designers du monde entier y présenteront des installations qui permettent aux participants de relier innovation, nouvelles technologies et art et ainsi de se rencontrer différemment. La prochaine conférence aura lieu à Marseille du 18 au 20 juin 2009. Pourquoi avoir choisi la ville de Marseille ? Capitale européenne de la culture en 2013, Marseille est une ville en pleine mutation, regroupant de nombreux artistes comme des incubateurs d’entreprises multimédias. La Fing
[...]Après un parcours professionnel dans le secteur de la communication et le marketing, Céline Melon Sibille décide de créer sa structure en mai 2008 à Lyon, Arty, L’amour de l’art, et propose d’emblée deux types de prestations : le conseil en acquisition d’œuvres d’art et l’événementiel, pour lequel elle introduit un artiste dans la communication de l’entreprise. Zoom sur l’art contemporain dans l’entreprise. Qu’est-ce-que Arty, L’amour de l’art ? Que propose cette structure et à qui s’adresse-t-elle ? L’art contemporain, une affaire d’élite ? Arty démontre le contraire en introduisant des artistes dans la communication des entreprises. Elle concrétise un triple objectif : valoriser ses clients, sortir les artistes des galeries et des ateliers et apporter un peu de bonheur aux personnes qui vont les rencontrer. Plus-value de l’événementielle garantie. Concrètement ? Une inauguration, une conférence de presse, un lancement de produit, un petit déjeuner – débat, une opération de relations publiques offrent à l’entreprise des occasions variées pour montrer sa créativité et sa sensibilité, peu présentes dans les actions de communication classiques. Pour ce faire, Arty met en scène un artiste chargé de travailler par le moyen d’expression qui retient le message de l’entreprise. L’exercice n’est jamais répétitif : tout d’abord, la rencontre avec le chef d’entreprise ; ensuite, le choix de l’artiste ; enfin, la concrétisation par l’événement, l’occasion pour l’artiste de s’adresser à des salariés, des prospects, des leaders d’opinion, des journalistes… Quels sont ses principaux objectifs ? Nous avons trois objectifs. Tout d’abord, il s’agit de rapprocher le monde de l’entreprise et le monde de l’art contemporain. Ensuite d’initier des rencontres porteuses d’images et de sens pour les deux entités. Et enfin, de rapprocher la création contemporaine du monde économique. Existe-t-il, en France, d’autres structures poursuivant ces mêmes objectifs ? Certainement ! Chacun exerçant son métier selon son parcours, ma particularité réside dans le fait que j’ai une double formation (Ecole supérieur d’art moderne et une formation à EM Lyon avec le Programme Général de Management). Je tisse de liens prétextes à des relations publiques toute en maîtrisant parfaitement les exigences de l’entreprise et la sensibilité des artistes. Du point de vue des entreprises, en quoi consiste le fait d’introduire l’art contemporain au sein de l’entreprise et quels en sont les avantages ? L’entreprise qui associe son image à celle d’un artiste intègre tout d’abord un nouveau mode d’expression. Elle exprime sa sensibilité, elle tisse des liens sociaux entre tous ses publics. Résultat : l’entreprise est valorisée et un buzz est créé autour de l’événement. L’opération élargit le champ de connaissance. Elle offre des prétextes d’échanges et de conversations autour d’un vrai contenu.L’art contemporain rencontre à l’occasion un public plus vaste. Les artistes sont ravis et les entreprises jouissent d’un excellent retour sur investissement puisque le coût n’est pas très élevé. La prestation est réalisée sur mesure et assurée par Arty de A à Z. Une grande valeur ajoutée pour l’entreprise, sans souci, sans démesure. En somme, un véritable plaisir. Est-ce possible dans n’importe quelle entreprise ? C’est avant tout une affaire
[...]Dès son premier album Worrisome Heart, Melody Gardot s’est imposée dans le monde entier comme une voix du jazz sur laquelle il allait falloir compter. Melody Gardot revient, le 27 avril, avec un nouvel album My One And Only Thrill qui met l’accent sur les arrangements de cordes, les influences brésiliennes, et le blues insondable. Le premier album de Melody Gardot s’intitulait ‘Worrisome Heart’. Ce disque témoignait d’un talent inné, un don qui transformait les traditions jazz et blues. Mais même les admirateurs de Gardot les plus fidèles seront épatés de découvrir l’énorme saut créatif qu’elle franchit avec son deuxième album, ‘My One And Only Thrill’… Avec ses mélanges de rythmes latins, de blues qui font claquer les doigts et de brûlantes chansons d’amour mélancoliques, c’est un album qui semble avoir été façonné par de multiples vies d’amour, de perte et de désir, bien que la chanteuse n’ait encore qu’une vingtaine d’années. Il y a un an, la plupart des conversations au sujet de Melody Gardot tournaient autour de son rétablissement après un terrible accident de la route, et la manière dont elle se servait de la musique comme thérapeutique vitale. Avec ‘My One And Only Thrill’, par contre, les seuls sujets de discussion seront ses qualités musicales, ses compositions et son étonnante croissance artistique.
[...]Pour sa 2ème édition à Lille Grand Palais, Lille Art Fair, Foire Européenne d’Art Contemporain, accueille pour le plus grand plaisir du public des événements alternatifs inédits, du 3 au 6 avril. Découvrir l’art d’une autre manière… Lille Art Fair affichera cette année une programmation très éclectique qui rassemble les plus grands représentants de l’art contemporain de ces cinquante dernières années. 80 galeries européennes présenterons des artistes confirmés mais également des talents émergents. Pour compléter ce panorama, le public découvrira les expositions alternatives telles que la vidéo, la photographie et des sculptures spectaculaires… Aujourd’hui en effet, la sculpture est omniprésente ; autour de nous, elle s’impose dans l’environnement urbain… Doit-elle nécessairement représenter quelque chose ? Quelle est sa fonction ? Est-il impératif qu’elle soit belle ?Autant de questions que l’on peut se poser devant la diversité des réalisations révélées par cet art… Sa forme, ses matériaux, sa taille mais aussi son concept ou l’usage que l’on peut en faire sont autant de paramètres que les sculpteurs d’aujourd’hui font évoluer au gré de leurs créations… Lille Art Fair 2009 rend donc, cette année, un hommage tout particulier à la sculpture, en proposant des œuvres de Pierre RIBA, Hervé di ROSA, Phil BILLEN, Jean ROULLAND, Speedy GRAPHITO, Richard ORLINSKI, Annick b. CUADRADO et présentera également le travail de Laurence DROCOURT et Aurélie FOUTEL, William SWEET LOVE, Damien MOREAU et Nathalie CONTENAY La mode sera également présente sur cette grande foire de Lille.Pour sa participation à Lille Art Fair, ESMOD proposera une exposition inédite de visuels réalisés autour du thème « quelle vision un jeune étudiant en école de mode a-t-il de l’art contemporain dans son pays ? »
[...]Géraldine Dallaire est chargée de projet pour une jeune association lyonnaise, l’A.D.E.C.C (Association pour le développement des entreprises culturelles et créatives). En partenariat avec Solid’Arté, une autre association lyonnaise qui fait de l’appui aux projets professionnels artistiques, ils ont mis en place une journée de réflexion sur la thématique de l’entrepreneur culturel. Pouvez-vous vous nous présenter l’ADECC ? Depuis deux ans, l’ADECC a pour vocation de permettre l’émergence de nouvelles idées et l’identification des bonnes pratiques existantes liants culture et économie. Un des autres axes que nous défendons est la notion d’entrepreneur culturel. Une de nos premières actions dans ce sens a été de mettre en place un club de mécènes original pour la région Rhône-Alpes : Mécènes-Rhône Alpes. La journée de l’entrepreneur culturel et créatif aura lieu le 23 mars prochain, en quoi consiste cet événement et quels sont les participants ? Grâce à des tables rondes se déroulant tout au long de la journée, nous aborderons tous les aspects « classiques » de l’entrepreneuriat, mais appliqués aux secteurs créatifs : sur quel marché les entrepreneurs culturels et créatifs évoluent-ils ? Quelles sont les qualités, les compétences nécessaires pour entreprendre dans ces secteurs ? Comment passe-t-on de l’idée à la concrétisation de son projet ? Comment ces entrepreneurs ont-ils choisi leur statut juridique ? Trouver des financements ? Puis une fois la structure montée, comment évolue-t-elle ? Comment la faire croitre ? Pérenniser sa structure/son projet ?…Ainsi, en abordant la démarche de l’entrepreneur culturel de façon similaire à tout autre porteur de projet dans un secteur économique « classique » nous souhaitons engager une réflexion sur l’existence – ou non- de spécificités afin de répondre à la question : l’entrepreneur créatif est-t-il un entrepreneur comme un autre ?Nous sommes très heureux car nous avons réuni des intervenants variés et qui vont pouvoir donner des éclairages différents sur ces thématiques.Nous aurons ainsi des chercheurs comme Pierre-Michel MENGER, qui viendra nous parler du travail dans les secteurs de la création ou Philippe CHANTEPIE (chef du DEPS) qui abordera la question des spécificités de ces marchés. Mais interviendront aussi des personnalités politiques telles que Nadine GELAS et Yvon DESCHAMPS pour parler de l’avenir des politiques culturelles. Enfin, nous écouterons les témoignages d’entrepreneurs culturels issus de tous les domaines de la culture et de la création et des personnes ayant l’habitude d’accompagner la création et le développement de structures dans ces types de secteurs d’activité. Cet événement est-il ouvert à tout le monde ? Notre objectif est de fédérer l’ensemble des personnes intéressées par ces problématiques. L’événement est donc bien entendu ouvert à tous. Il faut cependant nous renvoyer le bulletin d’inscription téléchargeable sur notre site Internet. Existe-il d’autres journées du même genre en France ? Ce sera la première fois en France qu’un événement abordera cette thématique. Elle est encore très peu abordée dans notre pays alors que les pays anglo-saxons commencent tout juste à s’y intéresser. Nous pensons cependant qu’elle va être grandement débattue dans les années/mois à venir. Connaissez-vous d’autres
[...]Frank de Nebehay est secrétaire général du groupe IGS depuis 3 ans et l’ « Inventeur » et le « producteur » de l’événement Urb’ART. L’édition 2009 aura lieu à Toulouse du 16 mars au 21 mars, à Lyon du 23 mars au 28 mars et à Paris du 30 mars au 7 avril avec une soirée spéciale. Frank de Nebehay, pouvez-vous nous présenter le groupe IGS ? Le groupe IGS est, depuis 1975, une fédération d’organismes dédiés à la formation première et celle tout au long de la vie, réunies par pôles régionaux : Paris, Lyon et Toulouse. Ce sont 10 000 personnes, qui, chaque année, en formation académique, en alternance ou en formation continue, font confiance à nos cursus et à nos pratiques pédagogiques. Pouvez-vous nous parler du projet Urb’Art, en quoi cela consiste ? L’équipe qui s’est réunie autour de ce projet est composée de collaborateurs internes, souvent des administratifs qui ont aimé ce projet, mais aussi les étudiants des écoles qui nous aident et qui, d’ailleurs, ont réalisé le 13 minutes présent sur le site en 2008 et les films 2009. La première édition a eu lieu l’année dernière. Elle a réuni à Paris et à Toulouse des centaines d’étudiants, nos formateurs et nos collègues autour de 4 artistes brésiliens : Zezao, Titi Freak, Daniel Melim et Carlos Diaz qui ont réalisé des performances artistiques en direct et animés les ateliers. Vous organisez prochainement la deuxième édition de cet événement, pouvez-vous nous en dire plus ? Urb’Art 2009 s’inscrit dans la même dynamique que l’édition 2008 : performances artistiques, ateliers durant lesquels 200 jeunes vont s’initier au street art, séminaires, rencontres, films réalisés par nos étudiants. Mais nous sommes allés un peu plus loin : 9 artistes sont invités, une collaboration active avec le collectif le M.U.R., Jean Faucheur et « l’exposition 400 ml », réunie par Gautier Jourdain, ainsi que les fresques vont être offertes aux publics de nos campus, mais aussi au public en général à l’occasion de portes ouvertes : à Toulouse le 21 mars, à Lyon le 28 mars et à Paris le dimanche 5 avril. Il y aura aussi du Street dance ! Des entreprises nous accompagnent aussi et leur appui est un témoignage de qualité. Comment définissez-vous l’art urbain ? L’art Urbain réunit des modes d’expressions artistiques multiples, généreux et directement accessibles dans les rues. La ville devient un immense terrain d’expression des talents : les artistes doivent être à la hauteur ! Qui participe à Urb’Art ? Quels sont les artistes invités cette année ? Ce sont nos étudiants, qu’ils soient en alternances (apprentissage/contrat de professionnalisation) ou en parcours académiques, qui sont directement concernés par les ateliers. Nos formateurs et nos collaborateurs découvrent aussi, souvent en même temps qu’eux, la réalisation des fresques. Avec les journées portes ouvertes, c’est le public en général : nous ouvrons nos portes en espérant faire partager des moments d’émotion forts et originaux. Des artistes se sont invités par surprise l’année dernière. Cette année, ils sont invités officiellement : nous pourrons encore mieux
[...]La conjoncture artistique du moment se veut révélatrice de nos besoins les plus intimes. A l’affiche, en ce moment au cinéma, le film « Séraphine » de Martin Provost, sorti en 2008, mais aussi l’exposition « Séraphine de Senlis »au musée Maillol. Il n’en fallait pas plus pour élargir cette découverte, à la visite du Musée International d’Art Naïf de Vicq (78), lieu phare du mouvement. Vicq, du latin « vicus » qui veut dire petit village, est entouré de maisons anciennes et de paysages vides. Peu de passants, mais de la vie, un sentiment de pudeur et de retenu, jaillit de l’ensemble. Le musée ouvre ses portes à qui le veut, le désire, dans un élan de culture et de pédagogie. Il fut inauguré en 1973, dans la maison de campagne de Max Fourny et de son épouse, l’artiste peintre Françoise Adnet. Leur but était de contribuer à la reconnaissance et à l’émergence de cet art, méconnu et délaissé. Le Musée International d’Art Naïf Franchissant le portail, le jardin nous invite provisoirement à nous arrêter, pour humer le doux parfum artistique qui s’en dégage. Arbres, petits chemins, oeuvres d’Art Naïf reproduit sur des murets, le tout amène à une sensibilité et à une clarté de l’esprit. Faire le vide, souffler, prendre le temps de vivre, tels sont les conseils qu’il semble vouloir nous donner. Il nous propose une mouvance de l’imaginaire, rupture avec le réel permettant un état de transe et d’ouverture total. Pénétrant ensuite dans le musée, les intérieurs séduisent. Ici, règnent les maîtres de l’Art Naïf et il est déstabilisant de prendre conscience de la richesse de chacune des toiles. Ce sont des créations qui abordent plusieurs thèmes : la nature, les arbres notamment (avec l’exposition « Auprès de mon arbre » jusqu’au 29 mars) mais aussi des portraits, des scènes d’intérieurs. Invraisemblable est le lien qui unit ces peintures, qui viennent de partout : France, Canada, Italie, Espagne, Allemagne, Belgique mais aussi Haïti, Afrique, Serbie-Montégnegro, Nigeria, ou Brésil. Chaque oeuvre peut aborder un sujet anodin comme Jacqueline Benoît et ses chats, un peu mystique avec Nicole Meunier et ses éléphants colorés, ou bien encore joyeux tel que Diaz Rittwagen, « Playa de marzo » en 1987. Ces trésors proviennent de quarante cinq pays différents et ont l’ingéniosité et l’originalité d’être diversifiés. Acrylique, huile, gouache, crayon, aquarelle, broderie, collage, papier mâché sont autant de techniques improbables qui permettront de véritables chef d’oeuvres. C’est une riche mosaïque. L’Art Naïf D’abord décrié, l’Art Naïf vécut une véritable libération artistique depuis le siècle dernier. Les artistes dits naïfs sont pour beaucoup issus de milieux modestes comme Séraphine de Senlis. Souvent anonymes, ils préfèrent créer instinctivement et de façon autodidacte plutôt que de se conformer aux règles souvent exigus de l’académisme. Empirique et spontané, ce mouvement apparaît comme une révélation et un désir profond de lâcher prise avec la réalité. A travers leurs dessins naïfs mais avides de sens, les artistes, pour n’en citer que quelques uns, Felicia, Mihailovic Dragan, Christine Robichon, Jean Lagarde, Françoise de Gail ou Horacio Ponce, émettent en
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