Framix revient avec un nouvel album « Happy Animals », le 30 mars prochain. Toujours zigzaguant avec panache entre les styles et les époques, le bricoleur jamaicano-texano-hawaiien nous offrira une fois de plus un véritable voyage entre électronique et acoustique. Sous sa signature ou celle de Kazamix, ses sonorités dub éxotiques si particulières ont fait le tour du monde, souvent compilées (Wagram 2004-2005), distribuées et diffusées outre-Atlantique (Broklyns Beat / New York), Dublab radio (Los Angeles) ou mixées et pressées par des dj’s renommés (Dj Rupture)… À présent, FRAMIX, sort de la solitude de son home-studio et monte sur scène. Entouré de ses adjoints, il forme le “ Framix & Friends Live Show ”, où atmosphères dub et beats électro se mêlent aux guitares country et hawaiiennes. Un live hybride qui revisite et élargi le projet du disque, accompagné d’ images issues de son univers visuel foisonnant. Prochaines dates 21 mars à L’ Olympic / Nantes11 Avril au Lieu Unique / Nantes
[...]Véritable phénomène du net, le Skyblog d’Aysat est l’un des plus visités depuis cet été. Âgée de 20 ans, Aysat, originaire de Mantes la jolie (78) est une artiste qui avance le regard tourné vers le ciel. Quatrième d’une famille de 10 enfants dans laquelle s’exprimer n’est pas toujours facile, elle ressent dès l’âge de huit le besoin d’étaler ses rêves sur des bouts de papier et écrit déjà ses premiers poèmes. Durant quelques années elle perfectionne son art du chant et de la danse mais ce n’est qu’en 2006, alors qu’elle vient d’obtenir son baccalauréat scientifique qu’AYSAT décide de se lancer véritablement dans la musique. Cependant, elle entreprend à la fac des études de biochimie. Elle écrit dans le train (en cours parfois); enregistre des maquettes dès qu’elle a du temps car pour gagner un peu d’argent elle doit travailler. Inspirée par les artistes de l’âge d’or de la musique soul américaine (Aretha Franklin, Yolanda Adams, Diana Ross…) et d’autres plus contemporains (Mary J Blidge, Erykah Badu, Lauryn Hill, Missy Elliot…) Aysat a su puiser le meilleur pour créer un style qui lui est propre. Grâce à sa voix soul chaude et forte de caractère, Aysat nous transporte dans un univers où des textes forts portant sur le rêve, ses origines, les traditions africaines, l’amour… lui permettent de vider son sac. Aysat sera sur scène le 28 mars à la Cigale en 1ere partie de Marc Antoine et assurera les premières parties de Zaho.
[...]Alain Asquin est Maître de Conférences en Sciences de Gestion, spécialisé en management stratégique et management par projet. Il animera le 26 février prochain une conférence intitulée « Ce que les arts de l’improvisation ont à apprendre au management ». Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Lartino ? Je dirige un programme de master Entrepreneuriat et Management des Petites et Moyennes Organisations, nous formons des participants de formation initiale et continue à la conduite de projet de création ou de développement d’activité, qu’ils soient porteurs ou accompagnateurs de ces projets. Nous avons des projets dans des domaines très différents, y compris dans le secteur non marchand. Nous avons déjà accompagné des projets dans le domaine culturel, au sens large du terme, par exemple un projet de label musical, un réseau de pubs ayant vocation de brasser les populations, un magazine culturel ou même une entreprise de vitraux. Qu’est-ce que l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) et à quels métiers forme-t-il ses étudiants ? Un IAE est une composante de l’Université qui fonctionne plutôt comme une école. Nous formons ici à Lyon à de nombreux métiers du management et de la gestion.Il y a des IAE un peu partout sur le territoire, mais nous sommes spécifiques car nous avons un nombre important d’étudiants (5500) et que nous formons depuis la 1ère année jusqu’au doctorat. Vous animez prochainement une conférence qui rapproche les thèmes d’improvisation et de management. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur celle-ci ? La littérature, avec l’écriture automatique, la Danse-contact, la peinture de Kandinsky, le théâtre de la Commedia dell’ Arte et des ligues d’improvisation, la musique, et notamment le Jazz… chacun des arts majeurs est questionné par la création spontanée, par des improvisations qui acceptent le défi d’une œuvre composée et jouée en même temps. Au-delà de la seule spontanéité, la création par l’improvisation mobilise une technique aboutie, un état de perception mais aussi une ouverture au hasard. Voilà des qualités enviables pour nos organisations constamment confrontées à des perturbations. Mais comment imaginer des structures organisationnelles qui codifient et en même temps habilitent les acteurs à composer avec l’inattendu ? Peut-on aider les collaborateurs à accepter le désordre comme nécessaire à l’émergence de leur créativité ? Comment articuler l’action individuelle improvisée dans un collectif ? Le management peut-il accepter ces initiatives qui échappent à son scénario ? Nous proposons de traiter ces sujets concrètement avec des artistes qui nous feront partager leur art et avec des chercheurs en management qui situeront l’improvisation comme une pratique performante dans les organisations. Quel est l’objectif principal de cette conférence ? Réfléchir sur de nouvelles pratiques de management, de manière originale mais sérieuse. Nous avons une vision réductrice de ce qu’il est possible de faire au sein de l’entreprise. Cette dernière est toujours vue comme un mécanisme et une machine alors qu’elle est un biotope complexe, une structure humaine et donc sociale. Nous vivons une crise, c’est dit-on une crise d’un paradigme …et bien commençons le débat. Est-elle ouverte à tout le monde ? Oui,
[...]L’exposition Jeff Koons à Versailles s’est déroulée du 10 septembre 2008 au 4 janvier 2009. Cet événement, s’appuyant sur la notoriété du château de Versailles et la réputation internationale de Jeff Koons a enregistré une fréquentation record… Cette manifestation qui a présenté dix-sept œuvres de l’artiste Jeff Koons était initialement prévue du 10 septembre au 14 décembre 2008, mais devant le succès rencontré, les organisateurs ont décidé de jouer les prolongations. L’exposition Jeff Koons s’est déployée dans le jardin de l’Orangerie, dans la cour Royale et au sein du château de Versailles. Dans un communiqué de presse, le Château de Versailles annonce que le célèbre Split Rocker (sculpture réalisée avec plus de 100 000 fleurs), présenté sur le parterre de l’Orangerie, a été admiré par plus d’1,1 million de personnes. Le nombre de visiteurs du château s’est élevé, sur ces quatre mois, à 960 000 visiteurs ayant vu l’exposition.
[...]Stéphane Martinez est le Président de la Fondation Mécène et Loire depuis sa création en aout 2007. Il dirige également, depuis janvier 1986, avec son frère jumeau, l’entreprise familiale Marty Sports spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation d’équipements sportifs à destination des collectivités. Stéphane Martinez a accepté de répondre à nos questions sur la Fondation Mécène et Loire et sur le Mécénat en général … Stéphane Martinez, pouvez-vous nous présenter la Fondation Mécène et Loire ? En 2005, l’ACFCI* et le ministère de la culture signent une charte pour le développement du mécénat d’entreprise. Cette charte prévoit la nomination d’un référent (élu) et d’un correspondant (permanent) mécénat. Myriam Germain responsable de la communication à la CCI de Maine et Loire est depuis correspondante, je suis pour ma part référent (élu CCI depuis 2000). En tant que Président de la Commission info com. à la CCI, j’ai fait travailler cette commission sur le sujet, nous avons créé un groupe de travail de 5 personnes (3 chefs d’entreprise) et participé aux différents travaux du groupe mécénat national. Les travaux du groupe de travail ont aboutis à la création d’entreprise Mécène et Loire. Cette fondation s’adresse exclusivement aux entreprises ressortissantes de la CCI de Maine et Loire. Il y a 24 entreprises membres fondateurs dans la fondation qui s’engagent pour 5 ans soit pour 5000€ par an (ARGENT) soit pour 10 000€ par an (OR). Nous avons donc un budget de 160 000€/an soit 800 000€ pour les 5 ans. Les règles d’une fondation sont rigides. Les Membres fondateurs doivent être identifiés sur les statuts avec leur engagement ce qui exclu de nouveaux membres potentiels… La CCI nous héberge et assure notre administratif. Les membres fondateurs sont aussi très investis ce qui nous permet d’attribuer 150K€ par an, soit la quasi-totalité du budget. Nos statuts prévoient un domaine d’intervention très large, Culture, Solidarité, Sport, Environnement et Science. Les projets ou les porteurs de projets doivent êtres sur le Maine et Loire, et doivent êtres Innovants et/ou originaux. Les appels à projets sont lancés sur notre site mecene-et-loire.fr, les 1er décembre pour un dépôt des dossiers le 30 juin suivant. Nous avons eu 91 dossier la première année pour 26 projets aidés, 98 cette année pour 20 projets soutenus. Nous avons, cette année, décidé la création d’une bourse dotée de 45 000€ dont le thème sera Art, innovation et économie en Anjou. Toutes les formes d’expression sont acceptées. Existe-t-il en France d’autres Fondation poursuivant les mêmes objectifs ? A notre connaissance, non. Une Fondation multi entreprises, multi activités n’existe pas. Il y a bien des clubs dédiés à un lieu, un évènement, ou des Fondations multi activité mais d’une seule entreprise. L’originalité de notre démarche vient du fait que 24 entreprises se sont regroupées pour faire mieux qu’individuellement et que nous ne nous sommes pas cantonnés à une seule activité. La 1ère rencontre Mécénat et entreprises a eu lieu le 21 novembre dernier, pouvez –vous nous expliquer en quoi cette journée
[...]La douzième édition de Paris Photo s’est close le 16 novembre dernier. Le Salon international de la photographie 19e, Moderne et contemporaine a connu cette année un véritable succès de fréquentation : 37 760 visites contre 32 100 en 2007, soit une augmentation de 18% des entrées. Paris Photo 2008 réunissait au Carrousel du Louvre 107 exposants dont 86 galeries et 21 éditeurs de 19 pays.L’ensemble des visiteurs, amateurs comme professionnels, ont souligné la réussite artistique de l’édition. La 12e édition a su révéler à un public enthousiaste un panorama historique et contemporain inédit en Europe de la scène japonaise, déclinée au fil du Secteur Général, de l’Exposition Centrale consacrée à l’édition, du Statement et de la Project Room dédiés à la création émergente. Du côté des exposants, ceux-ci se déclarent satisfaits de la qualité des nombreux contacts effectués sur le Salon. Beaucoup se sont réjouit de la présence de collectionneurs sérieux et de l’absence manifeste de toute spéculation néfaste.La participation internationale n’a pas faibli malgré la crise, comme en atteste la venue de nombreux groupes. De nombreux moments forts ont ponctué l’édition 2008 : la performance de Noriko Yamaguchi « Keitai Girls Marching » en ouverture du vernissage, les multiples signatures de livres, la remise émouvante du Prix BMW – Paris Photo 2008 à l’artiste chinois Yao Lu, la seconde édition du concours « SFR Jeunes Talents – Paris Photo » destiné à promouvoir cinq jeunes photographes (Yury Toroptsov, Bernard Demenge, Samuel Hense, Steven Planchard et Lise Grosperrin). La prochaine édition de Paris Photo se tiendra au Carrousel du Louvre du 19 au 22 novembre 2009 et mettra à l’honneur la scène arabe et persane, une exploration inédite de la photographie de cette région du monde sous la conduite de la commissaire d’expositions Catherine David, auteur de la Documenta de Kassel en 1997 et commissaire de la prochaine biennale de Lyon. Photo : Yamaguchi Noriko, Keitai Girl n°1, 2004.C-print – 167 X 121 cm© Courtesy MEM Gallery, Osaka
[...]Katell Martin coordonne un dispositif innovant intégré au théâtre le Quai : AnCRE > Angers Centre de Ressources Européennes. Cette jeune structure-ressources, qui a démarré ses activités début 2008, tente d’apporter quelques réponses à des questions récurrentes dans le secteur culturel et artistique. Qu’est-ce que AnCRE ? AnCRE, basé au théâtre Le Quai, est une cellule d’appui aux acteurs de l’économie culturelle et créative du territoire dans la création ou le développement de leur activité. Elle propose des services innovants en complémentarité avec le double positionnement du théâtre à travers sa programmation : ancré sur le territoire local et ouvert sur l’international. Sa finalité : promouvoir culture et diversité culturelle comme leviers d’innovation et de développement territorial. Plusieurs axes de développement : Un pôle Accompagnement des acteurs à travers un centre de documentation et une palette de rencontres sous plusieurs formes, selon les besoins et les publics. Depuis début 2008 se sont tenus des ateliers [l’entrepreneuriat culturel et créatif] ou [la construction d’une offre à l’entreprise], des groupes de travail [la réponse des créatifs aux marchés publics], des conférences [les clusters culturels]… Un point d’entrée, en cours de création, pour les porteurs de projets culturels européens sur les dispositifs de financement et les différentes orientations de l’Union européenne ; Une plateforme, en cours de développement, réunissant les acteurs de la filière créative dans les domaines de la formation, de la recherche, et de l’entreprise. Des rencontres ont déjà permis, par exemple, de rapprocher étudiants et professionnels du secteur.Plusieurs projets de valorisation de la création d’entreprise créative et de la création artistique sont à l’étude, en partenariat avec un réseau de structures extérieures compétentes. Ainsi AnCRE s’adresse-t-il aux entrepreneurs culturels et créatifs quels que soient leur statut. A propos du rapprochement entre artistes et entreprises, quels conseils donneriez-vous aux artistes en recherche de mécènes ? Nous ne sommes pas spécialistes du mécénat, pour autant nous pourrions dire qu’à chaque projet et à chaque structure son type de mécénat, l’idée étant de faire se rencontrer des envies voir des valeurs communes. Le mécénat peut donc prendre toutes les formes imaginables, les plus connues étant le mécénat financier, le mécénat de compétences… Bien sûr il y a une méthodologie à respecter dans le montage du dossier, mais il s’agit avant tout d’une histoire et d’une rencontre d’Hommes. Il existe aussi des formes originales de coopération et de rapprochement entre les artistes et l’entreprise, au-delà du seul mécénat (exemple : les ateliers de Rennes, Biennale d’art contemporain).Les porteurs de projets pourront s’orienter vers les DRAC, l’ADMICAL, le site internet du Ministère de la Culture dédié au mécénat,… De multiples conférences ou ateliers sont aussi organisés sur ce sujet.Ainsi on trouve par exemple en ligne sur internet le compte rendu audio et écrit d’une conférence sur le mécénat culturel organisée en mars dernier à Nantes. Le mécénat est-il une forme de « sponsoring » ? Le mécénat se traduit par le versement d’un don à un organisme pour soutenir une œuvre d’intérêt général. Si le
[...]Cette année encore, en marge du Mois de la Photo à Paris en novembre, l’ambition du festival est de faire découvrir des photographes de talents, des photographies fortes, belles, engagées, dans des lieux d’expositions toujours aussi inattendus qu’hétéroclites. Au grès des vernissages, des parcours, tout n’est que découverte et incite au plaisir de l’œil, pour un public d’initié ou de profane. Tous les deux ans, les années pairs, le mois de novembre à Paris est consacré à la photographie. Le ‘Off’ du Mois de la Photo est tenu en parallèle du festival officiel, avec pour but d’offrir une sélection alternative, qui se voit plus jeune, plus dynamique, plus accessible et moins conventionnelle. Après une absence de 10 ans, le festival a été repris en 2006 à l’initiative de Paris Photographique. Le succès de cette dernière édition qui a accueilli plus de 100 expositions à Paris et qui a attiré plus de 25 000 visiteurs, fait que 2008 est la continuation d’une nouvelle ère pour la photographie à Paris. Lieux variés La richesse du Mois de la Photo-OFF est dans la variété des lieux qui accueillent les expositions. Les expositions se tiennent dans des galeries d’art specialisées dans la photographie, mais également dans des espaces insolite comme un jardin, un hôtel, des boutiques de mode ainsi qu’une station de métro !Le thème de la photographie est souvent présent dans ces lieux, qu’il s’agisse d’un laboratoire photo ou d’une librairie. Parcours La simplicité avec laquelle les visiteurs se frayeront un chemin à travers la centaine d’expositions proposée n’est pas un hasard. La ville de Paris est répartie en plusieurs parcours, sous forme de plans, consultables dans le catalogue du festival. Ce catalogue est imprimé en 10 000 exemplaires et distribué gratuitement dans tout Paris. Sur le site web du festival, les mêmes parcours sont consultables avec l’aide de Google Maps, qui permet à l’internaute de se localiser sur une carte interactive. Lectures de portfolio Suite au succès des lectures en 2006, le Mois de la Photo-OFF organisera de nouveau quelques rendez vous à Paris afin de permettre aux photographes désireux de faire partager leur travail d’obtenir les conseils avisés de professionnels. Les lectures sont un moyen de rencontrer des gens passionnés par la photographie, de créer un dialogue et d’échanger des contacts ainsi que des idées.Ces rendez-vous sont ouverts aux galeries, agences, éditeurs, collectifs, festivals, à la presse, aux sites web et toute structure de diffusion de la photographie souhaitant aller à la rencontre de photographes et autres professionnels du métier. Ces lectures se tiendront le même week-end que le salon de photographie Paris Photo. Les participants présents seront d’une dimension internationale. Par conséquent, ces manifestations promettent d’être aussi variées qu’enrichissantes…
[...]Christian Bonnefoi est un des principaux représentants en France de la peinture contemporaine. La pratique de la peinture a pu sembler désuète, il y a quelques années, mais comme le prouve les expositions consacrées cette année à l’œuvre de l’artiste, elle connait aujourd’hui un certain renouveau. Christian Bonnefoi est né en 1948 à Salindre dans le Gard. Il s’installe, en 1968, à Paris où il obtient un doctorat en histoire de l’art à la Sorbonne. Il fait partie de Ja na pa de 1977 à 1978, groupement d’artistes prenant explicitement le contre-pied de Support/Surfaces. La principale préoccupation de Christian Bonnefoi est de produire une surface, objet même de l’œuvre. Le collage est un moyen pour l’artiste de la créer. Tous les procédés et les matériaux, qu’il utilise, finissent par se juxtaposer, s’entrelacer et se complexifier jusqu’à ce que soit obtenu un « feuilletage » inextricable de la surface, qui se constitue en « tableau » . L’oeuvre est ainsi formée autant par ce qu’elle cache que par ce qu’elle révèle Christian Bonnefoi est Représenté par les Galeries Jacques Elbaz et Baudoin Lebon, à Paris, et Oniris, à Rennes. Plusieurs expositions personnelles lui sont consacrées cette année. « Le premier geste pour montrer une forme consiste à poser quelque chose sur un mur.J’ai pris cette position à la lettre ; une position qui dérive de tout ce que l’on peut interpréter du cubisme, donc le problème est effectivement de poser quelque chose sur un mur de la manière la plus élémentaire, par exemple un morceau de papier avec une punaise ou une épingle. (…)Petit à petit il était nécessaire de positionner des éléments, par exemple blancs sur fond blanc, dans un registre concernant plutôt le rapport du mur à l’espace. Maintenant il s’agit d’introduire des figures plus élaborées, de la couleur, pour donner à cette situation de nouvelles attributions.Il est assez simple d’éviter tout effet de composition en utilisant des papiers punaisés au mur car c’est dans le geste même que tout s’élabore, puisqu’il s’agit d’ajouter des choses à d’autres. Le problème n’est donc pas d’avoir une vision d’ensemble, c’est ainsi que je définis une composition, le problème est de procéder du détail vers l’ensemble. L’ensemble étant le moment où la chose s’interrompt. (…)Ce qui est véritablement important c’est le mouvement d’élaboration. Le résultat à la limite est secondaire.Il y a toujours un résultat car il y a toujours une fin ; un arrêt en quelque sorte du travail, du temps. » Quelques unes de ses expositions 1977 – Fragments d’Hyperion, Galerie Piltzer, Paris1980 – PS1, New York1981 – Galerie Jean Fournier, Paris1985 – Sous une double équation janusique, F.I.A.C., Galerie Regards, Paris.1988 – Le botaniste sans maître, Centre d’Art Contemporain Orléans . Catalogue1990 – Galerie Regards, Paris1991 – Annandale Gallery, Sydney1993 – Galerie Alfredo Melgar, Madrid.1996 – Galerie de France, Paris.1997 – Galerie Oniris, Rennes.1998 – Jan Maiden Fine Art, Columbus, USA.2000 – Musée des Beaux-Arts, Canton, Chine2003 – Galerie Xin Dong Chen, Pékin, Chine2004 – Galerie des Beaux-Arts, Toulon2005 – Galerie
[...]Cette exposition qui a lieu du 8 octobre au 2 février 2009 est organisée par la Réunion des Musées Nationaux, le musée national Picasso, le musée du Louvre et le musée d’Orsay. L’exposition se déroule dans une dizaine de salles où l’on peut découvrir les autoportraits, nus, portraits virils, portraits féminins, nature morte et peinture d’histoire. L’oppression ressentie par Picasso, jeune artiste virtuose, qui ne dessina jamais comme un enfant mais eut immédiatement à se confronter à Michel-Ange et Raphaël, nourrira pour longtemps un désir de subversion qui le conduisit à la plus radicale des innovations formelles, le Cubisme, comme à la fondation de l’art moderne. A la fois jeune maître académique (médaillé dès l’âge de 19 ans) et acharné destructeur des formes établies, Picasso mena sans discontinuer un dialogue tendu avec la grande tradition de la peinture. Sa posture n’est pas – comme chez d’autres artistes de sa génération – le simple reflet d’une époque en pleine mutation, mais un élément moteur, constitutif de son projet pictural. Il opère depuis sa première grande composition à sujet allégorique, Derniers Moments (1896), jusqu’aux dernières toiles d’après Vélasquez, Titien et Rembrandt, où règnent sous les masques de mousquetaires, musiciens et matadors, le motif d’un autoportrait obsessionnel. La période des « variations » d’après Delacroix, Vélasquez ou Manet (1950-1962), forme l’épisode le plus connu et explicite de cette démarche de relecture critique qui traverse l’ensemble de son œuvre. L’exposition Picasso et les maîtres présentée aux Galeries nationales du Grand Palais se veut un premier bilan. Quelques 210 œuvres se trouvent rassemblées pour l’occasion, issues des collections les plus prestigieuses, publiques et privées, nationales et internationales. Confrontant passé et présent, au-delà des ruptures stylistiques et des innovations formelles, l’exposition présente dans un parcours croisant approches thématique et chronologique, au gré de la peinture de Picasso et en la prenant pour seul guide : Greco, Vélasquez, Goya, Zurbarán, Ribera, Melendez, Poussin, Le Nain, Dubois, Chardin, David, Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Lautrec, Degas, Puvis de Chavannes, Cézanne, Renoir, Gauguin, Douanier Rousseau, Titien, Cranach, Rembrandt, Van Gogh. Espagnols, Français, Italiens, Allemands, ces peintres forment la trame plurielle d’un motif serré où la peinture apprend de la peinture. Un cannibalisme pictural sans précédent est à l’œuvre dans la démarche de Picasso qui érige en système, la peinture de la peinture. En rupture avec les procédés académiques de transmission et de reproduction de la tradition – copie, paraphrase, citation – cette méthodologie nouvelle place la peinture au cœur de la connaissance du monde. Transposition, mimétisme, détournement, dénaturation forment quelques unes des figures de la stratégie déployée par Picasso à l’égard de ses peintres de prédilection. Il aura ainsi fécondé le modus operandi de la création moderne et contemporaine, la tirant aussi parfois du côté de la duplication perverse, de l’ironie et du pastiche. Simultanément, deux ensembles thématiques d’œuvres de Picasso sont regroupés au musée du Louvre, autour des Femmes d’Alger de Delacroix, et au musée d’Orsay, autour du Déjeuner sur l’herbe de Manet. Illustration : Le Matador, Pablo Picasso, 4 octobre 1970Huile
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